C’est la première rentrée préparée par ce gouvernement. C’est la rentrée de l’apaisement après 5 années de sarkozysme.

Cette rentrée se fait dans un contexte budgétaire difficile mais où l’Education reste bien la priorité du gouvernement. Pour le moment, les moyens promis lors de la campagne présidentielle sont bien au rendez-vous.

L’année qui s’est écoulée a clairement marqué une rupture avec les pratiques antérieures, tant sur la conception du système éducatif que sur les conditions du dialogue social.

 

Les sujets majeurs qui vont marquer le renouveau de l’école cette année :

- la priorité donnée à l’école primaire avec les dispositifs plus de maitres que de classes et la scolarisation des 2 ans,

- les rythmes scolaires

- la formation des enseignants, initiale et continue

- les nouveaux cycles et particulièrement le cycle à cheval « Ã©cole-collège Â» et le conseil pédagogique qui viennent consolider le socle commun

 

Même si ces chantiers sont plus qu’un signe du changement, qu’en est-il du moral des troupes ? Dans quelles dispositions sont les collègues ?

Parce que même si le ton a changé, nos collègues ne sont pas sur un registre d’enthousiasme ou d’approbation sans réserve de la politique de Vincent Peillon.

Ils sont d’autant plus dubitatifs qu’après un an et demi de changement de majorité leurs conditions de travail et leur rémunération n’ont guère changé et que les effets de la loi d’orientation se font attendre concrètement.

 

C’est maintenant que l’on entre dans le concret. C’est le temps des personnels

Après la phase très politique de la loi sur la refondation tout au long de la dernière année scolaire, cette année va voir s’ouvrir de multiples chantiers qui vont permettre d’enter dans le concret des conditions de travail des personnels. Comme celui de la direction d’école, des RASED, des formateurs 1^er et 2^nd degré, des conseillers pédagogiques, des enseignants du second degré, des CPE, des enseignants du premier degré, des chefs de travaux, des personnels contractuels.

 

Prenons le pouvoir sur notre métier

Au delà de toutes les évolutions en cours, le système ne changera que si les premiers acteurs que sont les enseignants se les approprient et les font vivre. C’est sans doute un des enjeux majeurs de la refondation. Les modifications structurelles changeront peu les choses, si le métier d’enseignant n’évolue pas.