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Audience Remplacements : Une situation qui s’enlise
Article publié le lundi 6 juin 2022.
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Suite à la demande conjointe du SE-Unsa, du Sgen-CFDT et de la FCPE, nous avons été reçus en audience vendredi 3 juin pour évoquer la question du remplacement dans le 1er degré. Si des difficultés sont reconnues par la DSDEN, le discours se veut rassurant pour la suite. Un optimisme difficile à partager. Aucune augmentation du nombre de titulaires remplaçants n’est prévue et les 2 secrétaires venues en appui pour le pôle ne seront pas maintenues. Les pénuries de remplaçant·es mais aussi de gestionnaires des remplacements sont confirmées. La simple « optimisation » recherchée par la mise en place d’un pôle départemental ne sera pas suffisante pour améliorer le remplacement dans le 1er degré.

Face Ă  cela, il faut agir :

signez et faites signez la pétition

« Pas de classe sans enseignant⸱e ! »

et rejoignez-nous lors du rassemblement

mercredi 8 juin Ă  14h30

(pour en savoir plus, c’est <ICI>).


Un manque de remplaçant⸱es

La Dasen a tenu à nous expliquer que la question du remplacement est “de la plus haute importance car elle touche la continuité de service et des apprentissages. Cette question est étudiée avec vigilance au niveau du ministère et même de la présidence. Il en ressort une volonté d’imposer des pôles de gestion départementaux.” Cette vigilance affichée ne trouve pas de concrétisation sur le terrain puisqu’aucune création de poste de remplaçant n’est présente dans la carte scolaire de la rentrée 2022.
Pourtant les statistiques présentées (nombreuses mais qui ne répondent toujours pas à nos demandes) ne font que confirmer vos remontées de terrain.
Le besoin de suppléances a augmenté de 40 % entre janvier et mai 2019 et janvier et mai 2022.
Cependant le nombre de remplaçant⸱es n’a pas augmenté. Au contraire, le taux d’absence des TR (titulaires remplaçant⸱es) est passé de 12 % (2018-19) à 16 % (2021-2022).
En mai, période heureusement faiblement touchée par la covid ou les différentes épidémies (grippes, …), la couverture des besoins était seulement de 80 % ! Il faudrait, en toute logique, dépasser les 100 % pour pouvoir mettre en place la formation continue remplacée. Ce qui n’a pas empêché la reprise des formations dans notre département. Face à cette pénurie, la Dasen nous précise que le nombre de remplaçant⸱es est suffisamment bien « calibré » pour faire face aux besoins en dehors du covid. Une analyse que réfute le SE-Unsa.


Une trop faible prise en compte des réalités du terrain

Depuis la mise en place du pôle de gestion, le SE-Unsa n’a de cesse de demander des statistiques claires et régulières pour connaître les conditions du remplacement (voir <ICI>). Ce n’est que depuis le début de la semaine dernière que la Dasen demande un point quotidien du nombre de classes non remplacées !
Pour le SE-Unsa, remplacer un⸱e enseignant⸱e ne consiste pas à mettre un·e remplaçant·e face à une classe pour satisfaire des chiffres globaux. La qualité de vie au travail et en classe ne doivent pas être oubliées. Nous avons une fois de plus martelé cette demande d’analyse qualitative et insisté sur :
- les remplacements effectués en dehors des circonscriptions et particulièrement pour l’ASH,
- la succession de différents remplaçants sur un même remplacement long. Nous ne pouvons accepter que 4 ou 5 remplaçants interviennent sur une même classe en une semaine.
- les limites de la statistique « efficience » (“capacité à mobiliser les remplaçants”, c’est le nombre de titulaires remplaçants sur le nombre de missions de remplacements que la dsden aurait pu organiser). Pour le SE-Unsa, permettre une décharge de direction supplémentaire ou la présence d’un personnel en surnombre en cas de situation difficile dans une école, cela fait aussi partie dans les missions possibles du TR même si cela ne rentre pas dans cette statistique. Par contre, les situations avec 2 remplaçant·es envoyé·es pour la même absence ou un·e remplaçant·e arrivant dans une classe où la plupart des élèves sont restés à la maison car prévenus de l’absence de remplaçant, reposent bien sur un problème de gestion.


Une gestion Ă  revoir

Les outils
Comme nous l’avions signalé en amont de la mise en place du pôle, le recours à 3 personnes et 3 lignes téléphoniques n’est pas suffisant. L’optimisation promise n’a pas été au niveau. Malgré des améliorations mises en place, nous avons d’ailleurs, suite à vos retours, suggéré que le formulaire en ligne (pour des absences imprévisibles) ne permette pas de choisir une infinité de dates.

Si l’utilisation d’un tableau collaboratif entre les circonscriptions et les secrétaires du pôle est une bonne chose, cela n’est pas suffisant. Nous avons rappelé notre volonté de circulation rapide de l’information (mail de remplacement au remplaçant·e, remplacé·e et directeur·trice pour une absence organisée et mail de non-remplacement au collègue absent et au directeur·trice). A cela, il nous a été répondu que les secrétaires du pôle auront une formation aux fonctions expertes du logiciel ARIA qui permet notamment l’envoi de mails. Reste à savoir si cela entrainera rapidement une amélioration de la gestion des remplacements.
La Dasen nous a précisé que le recours au logiciel ANDJARO (logiciel créé pour gérer des remplacements en entreprises) n’est pas envisagé par la DSDEN. S’il était mis en place, cela serait suite à une décision académique. Le SE-Unsa s’oppose à la mise en place d’Andjaro et demande l’utilisation d’outils développés par l'Education nationale respectant le RGPD, la prise en compte des réalités du terrain, les conditions d’apprentissage des élèves et des conditions de travail des personnels avec notamment le respect de la circonscription d’intervention des remplaçant⸱es .


Les personnels
Il nous a été indiqué que le nombre de secrétaires du pôle passerait de 5 à 3 (voire 3,5). Seulement 3 agents correspondaient au calibrage national !
Pour le SE-Unsa, une diminution du nombre de personnels du pôle ne peut être envisagée. La gestion est actuellement difficile, qu’en sera-t-il dans une période « tendue » (maladies, hausse des cas covid…) ? La seule marge de manœuvre présentée par la DSDEN est l’annulation des formations non statutaires. Insuffisant et inacceptable pour le SE-Unsa !

Les consignes
Le SE-Unsa a questionné la DSDEN sur la méthode du remplacement. Il nous semble que des TR sont positionnés plus d’une semaine en amont d’une absence. La Dasen partage notre constat selon lequel le besoin de « détricoter » pour être au plus près des réalités du terrain (éviter les « valses » de remplaçant·es, remplacer en priorité dans les petites écoles…) peut conduire à des contre-ordres entraînant des erreurs (2 TR dans une même école, …).
Nous avons précisé que du fait des trop faibles effectifs en remplaçant⸱es, des ajustements de dernière minute sont malheureusement souvent nécessaires. Il est donc important de réfléchir à un fonctionnement particulier pour pallier ces besoins en urgence. Des outils efficaces doivent être mis en place, comme pour la génération automatique des mails, pour permettre cette temporalité.

 


Suite à l’avis voté au CHSCT du 25 mars, la Dasen a répondu que le « pôle a vocation à être pérenne ». Face à une stagnation du nombre de remplaçant·es et une diminution du nombre de secrétaires du pôle, « l’optimisation » à venir de l’utilisation du logiciel ARIA ne nous semble pas être un gage suffisant pour l’amélioration du remplacement dans les écoles de notre département.


Pour une augmentation des TR et une amélioration rapide et profonde de la gestion des remplacements,

signez et faites signez la pétition

« Pas de classe sans enseignant⸱e ! »

et rejoignez-nous lors du rassemblement

mercredi 8 juin Ă  14h30

(pour en savoir plus, c’est <ICI>).


 

 
 
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