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Evaluation sous pression
Article publié le mardi 9 novembre 2021.
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Inscrite dans la loi pour une école de la confiance depuis 2019, l’évaluation des EPLE a été lancée en septembre 2020, puis en 2021 pour les écoles. Dans un système éducatif percuté par une crise sanitaire, bousculé par la mise en œuvre de nombreuses réformes, il ne va pas de soi pour les équipes, d’en voir l’intérêt. Et encore moins de s’approprier un nouveau paradigme d’évaluation des actions, tant le temps pour y parvenir est contraint. Jusqu’à en perdre tout son sens.

 

Un objectif irréaliste et insoutenable

« Le conseil d’évaluation de l’école, placĂ© auprès du ministre chargĂ© de l’éducation nationale, est chargĂ© d’évaluer en toute indĂ©pendance l’organisation et les rĂ©sultats de l’enseignement scolaire. Â» Ce conseil s’est donnĂ© un objectif Ă  5 ans pour Ă©valuer l’ensemble des Ă©coles et Ă©tablissements. Objectif perturbĂ© par la pĂ©riode de crise Covid, qui a freinĂ© la mise en Ĺ“uvre. Alors que la crise est en pĂ©riode d’accalmie, des injonctions tombent dans les acadĂ©mies pour « rattraper le temps perdu Â», jusqu’à en perdre de vue la finalitĂ© de ces Ă©valuations. Faire du chiffre, cocher des cases plutĂ´t que laisser le temps de l’appropriation, de la formation et de la rĂ©flexion pour les Ă©quipes.

 

Volontariat de façade

En 2020, 1200 Ă©tablissements, sont entrĂ©s dans le processus, et ont effectuĂ© leur auto-diagnostic, puis ont reçu une Ă©quipe d’évaluation externe. Parfois sans pression, pour des Ă©quipes, peu nombreuses, dĂ©jĂ  entrĂ©es dans un tel processus, dans la continuitĂ© d’une rĂ©flexion engagĂ©e Ă  long terme.  Mais il y a aussi le volontariat fortement conseillĂ©, celui qui a toutes les chances d’être contre-productif, de faire perdre le sens de l’objectif initial.  Car si le projet d’établissement est une rĂ©alitĂ©, il n’est pas encore partout un projet de travail collectif largement partagĂ©. Ce qui a pour consĂ©quence, de faire passer l’évaluation de l’EPLE comme une charge de travail supplĂ©mentaire sans perception rĂ©aliste de la plus-value qu’elle pourrait apporter.
Pour quelle finalitĂ© ? Que peut-on donner aux Ă©quipes pour faire mieux ? Les besoins exprimĂ©s en formation ne peuvent ĂŞtre pris en compte tant la formation continue est Ă  la peine pour se dĂ©ployer en nombre. L’évaluation des Ă©coles et Ă©tablissements, Ă©tendue Ă  marche forcĂ©e ne rĂ©sout pas les problèmes structurels du système Ă©ducatif.
A la rentrée, 2021, la priorité n’est pas d’évaluer. La priorité des écoles et EPLE est de retrouver les élèves, reconstituer des collectifs de travail, gérer leur hétérogénéité, continuer d’absorber les changements dus aux réformes et ceci encore en mode protocole sanitaire.
 
 


L’UNSA Éducation reconnait l’utilitĂ© d’un cadre d’évaluation qui peut permettre aux Ă©quipes de porter une analyse rĂ©flexive sur leur action Ă©ducative. Mais en aucun cas, celui-ci ne peut s’improviser et s’imposer Ă  marche forcĂ©e. L’UNSA Éducation demande au CEE (Conseil d’Évaluation de l’Ecole) de dĂ©caler son calendrier. Prendre le temps de la mise en Ĺ“uvre ne pourra qu’être bĂ©nĂ©fique Ă  l’Ecole, afin d’atteindre l’objectif initial : croiser les analyses sur les structures et les pratiques, amĂ©liorer la rĂ©ussite des enfants et des jeunes, en y accordant les moyens nĂ©cessaires.

 

 

 
 
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