L’Unsa-Education regrette que le cadre sanitaire actuel ne soit pas assez clair et sécurisant alors qu’il constitue pourtant un préalable à une rentrée réussie. ll existe actuellement de nombreuses zones d’ombre sur différents points du protocole actualisé comme sur la gestion des personnels vulnérables et/ou vivant avec une personne vulnérable.

La tenue de cette réunion d’informations n’a pas été inutile. De nombreuses questions ont été posées.

Finalement, beaucoup de choix doivent être faits localement ce qui permet des libertés pour les équipes mais crée aussi des incertitudes. Dans le premier degré, il a été précisé qu’il ne fallait pas hésiter à se tourner vers son IEN pour valider une organisation en cas de doute.

Les masques

La DSDEN a reçu en début de semaine des masques lavables et des lingettes antiseptiques. La distribution aux écoles par les circonscriptions se fera jusqu’à lundi.

Les masques lavables (norme AFNOR) proviennent de 2 fournisseurs différents: ce sont des lots de 5 ou 6 masques lavables 20 ou 30 fois fois. De quoi aller jusqu’à Noël pour les personnels de l’État à raison de 2 masques par jour. Mais pas de quoi faire la semaine… Aucune précision n’a été donnée sur une prochaine dotation.

Des petits ajustements entre circonscriptions seront nécessaires du fait des ajustements et des nominations d’AESH à finir. Les remplaçants récupéreront leurs masques lors des réunions de remplaçants ou dans leur école de rattachement.

Les personnes vulnérables peuvent bénéficier de masques de type 2 (chirurgicaux qui se nouent derrière la tête et pas FFP2) sur attestation du médecin pour que l'agent se tourne ensuite vers l'employeur.

Le masque n’est pas obligatoire pour les élèves du primaire (même s’ils ont 11 ans). Cet âge est donné pour faire la différence entre primaire et secondaire. Une famille peut cependant demander à ce que son enfant porte le masque à l’école.

Une dotation par école est prévue en masques lavables de tailles XS pour les élèves qui présentent des symptômes.

Concernant des masques transparents, bien pratiques pour l’enseignement des langues vivantes ou pour la maternelle, une commande est en cours pour le pôle “jeunes sourds” uniquement car ce type de masque est coûteux (8€ environ l’unité).  Du fait des volumes importants au niveau national et du nombre faible de fournisseurs, il faudra être patient… Comme rien n’indique la fin de la crise, il serait bon que ce type d’équipement se généralise pour les enseignements qui le nécessitent.

Des lingettes antiseptiques ont été livrées en fonction du nombre de classe. Le gel hydro-alcoolique doit être fourni par la municipalité. En cas de problème, comme pour les consommables pour le lavage des mains, il faut se tourner vers son IEN.

Accueil des parents à l’école

Dès l’entrée dans l’enceinte de l’école et pas seulement dans les bâtiments, les parents doivent toujours être masqués. 

Concernant les réunions de rentrée, les parents peuvent être accueillis en fonction de la réalité des locaux et en respectant les consignes d’usage (masques et lavage des mains). Les réunions de rentrée doivent avoir lieu mais il peut être nécessaire de limiter la taille du groupe.

 

Brassage

Entrées/sorties/ récréations:

Les entrées et sorties échelonnées, les lieux d’entrées et de sorties différents ainsi que des récréations décalées sont possibles et même encouragées même si rien ne l’oblige. L'expérience de mai et juin peut servir de repère aux équipes. Si les directeur⸱trice⸱s ont un doute, il⸱elle⸱s doivent se tourner vers leur IEN.

Dans le protocole, on peut lire: “La limitation du brassage entre groupes d’élèves (classes, groupes de classes ou niveaux) n’est pas obligatoire. Toutefois, les écoles et établissements scolaires organisent le déroulement de la journée et des activités scolaires pour limiter, dans la mesure du possible, les regroupements et les croisements importants entre groupes.”

L’expression “dans la mesure du possible” est ambiguë et laisse le choix aux équipes d’appliquer des mesures plus ou moins protectrices. Il est assez regrettable de cultiver un certain flou sur ce sujet car dans une même commune, si deux écoles font appliquer des consignes très éloignées, le risque est grand de voir des parents exprimer leur incompréhesion.

 

Echange de matériel et partage de lieux collectifs:

Dans le protocole, on peut lire: “L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est autorisé. La mise à disposition d’objets partagés au sein d’une même classe ou d’un même groupe constitué (ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc.) est permise.”

La notion de “groupe constitué” peut engendrer différentes interprétations (une ou plusieurs classes, avec des élèves en inclusion, ...) ce qui est tout à fait possible selon la Dasen et ne pourra pas être reproché aux équipes.

Déplacements : 

Dans le secondaire, l’objectif est de privilégier les déplacements de l'enseignant et non ceux des élèves. Pour les salles dédiées, tant que l’épidémie est au stade 1 et s'il n'y pas le choix, les élèves peuvent se déplacer.

ULIS : A l'heure actuelle au stade 1, on peut inclure avec les précautions d'usage (lavage de mains).

Rased : Actuellement la règle commune s’applique avec une désinfection par jour mais dans certaines situations la Dasen préconise de le faire deux fois par jour. Aucune consigne claire n’a été donnée (produit à utiliser, personnel effectuant le nettoyage…). Il a été conseillé de réfléchir en réunion de rentrée et de faire valider par l’IEN.

 

Périscolaire: 

Il a parfois été constaté que les règles appliquées dans le cadre du périscolaire en fin d'année scolaire dernière étaient différentes de celles de l'école.

Dans un souci de cohérence, nous demandons qu’une intervention de la part de la DSDEN sur ce point soit faite auprès des élus. Cette dernière assure que l'on peut compter sur elle pour transmettre la consigne et que ces situations doivent lui être signalées.

Séances de natation : Aucune activité n'est proscrite et l’administration indique qu’une circulaire sur les activités sportives est attendue.

Sorties scolaires : Que ce soit avec nuitées ou pour les voyages à la journée, il est recommandé et plus prudent de reporter ces voyages car la priorité est déjà de retrouver tous les élèves dans leur établissement.

Fermetures d’une classe ou d’une école

La situation des enseignants parents d’un élève scolarisé dans une classe ou un établissement fermé n’a pas été clarifiée par la DGRH.

On ne connaît pas non plus les modalités d’enseignement hybride (présentielle et distancielle) qui concerneront les enseignants du 2nd degré dont une de leur classe sera en quatorzaine.

Toutefois, la Dasen a expliqué que le passage au distanciel se fera en fonction des moyens de chacun. Il faudra communiquer aux parents, expliquer puis lancer le distanciel dès que possible. La Dasen ne demande pas d’être efficace du jour au lendemain. 

Personnes vulnérables /très vulnérables

 

Sur cette question, des informations contradictoires ont été données en CHSCT ministériel et localement.

Il a été dit à la DSDEN et au rectorat que ces personnels doivent travailler sur site et qu’il n’y a pas d’ASA (autorisation spéciale d’absence) possibles. Les personnes vulnérables ne souhaitant pas rejoindre leur établissement doivent recourir à des arrêts de travail. Rien n’indique que le jour de carence ne sera pas appliqué, tout comme la perte de salaire inhérente à un arrêt maladie prolongé. Cette situation qui n’est pas acceptable.

Cependant,  lors du CHSCT ministériel du jeudi 27 août, il a été dit que les personnels vulnérables peuvent obtenir de leur médecin un certificat médical qui se bornera, le cas échéant, à attester la nécessité du confinement et sa durée (certificat d’isolement).

Les collègues le transmettent à leur supérieur hiérarchique, qui devra déterminer si le télétravail est possible. Si le télétravail n’est pas possible, une ASA devra être délivrée.

Le SE-Unsa va se tourner vers la DSDEN et le rectorat pour rappeler le cadre donné nationalement et obtenir des éclaircissements.

Élèves concernés par une situation de vulnérabilité, d’extrême vulnérabilité

Si l’élève a une pathologie spécifique avec attestation médicale, le port du masque peut être recommandé. Des masques de type grand public seront fournis. Un PAI devra indiquer les modalités à suivre.

 

Quelle sera la gestion (protocole) en cas de personnel ou d’élève malade ?

Les élèves malades (fièvre…) n’ont pas de certificat à fournir pour le retour en classe. Il en est appelé à la responsabilité des familles. Un certificat de non contre-indication à la scolarité peut être fourni (recommandation de l’ordre des médecins).

Pour les élèves (et les personnels concernés) : s’il y a un cas contact positif, les cas contacts sont placés en quatorzaine après enquête de l’ARS et avant même le résultat du test. Les autres élèves ne sont pas mis en quatorzaine. Il faut 48h pour un résultat de test. C’est seulement à ce moment que des décisions seront prises en accord avec l’ARS. La fermeture d’une classe, d’une école, d’un établissement ne sont pas systématiques.

Pour les personnels : si tous les gestes barrière sont respectés et appliqués, a priori, il n’y aura pas de cas contact. Avec l’appui de l’ARS, un test est conseillé à ceux qui le souhaitent.

C’est le préfet qui décide de la fermeture d’un établissement.

 

 

Face à une rentrée qui demande à nouveau aux équipes de s'adapter dans la précipitation, n'hésitez pas à nous faire remonter vos questions et les difficultés rencontrées.

 

21@se-unsa.org