Le CHSCT départemental de Côte d’Or s’est réuni mercredi 3 juin 2020 sous la présidence de la Directrice Académique afin de faire le point sur la situation départementale à l’occasion de la réouverture des collèges et de l’évolution de l’accueil dans le premier degré. 

Retrouvez ici les infos principales qui ont été communiquées ainsi que les différents thèmes qui ont été abordés. 

 

Nous n’avons eu paradoxalement que peu d’informations sur les collèges et les lycées. Les avis que nous avons présentés au vote et proposés en amont du CHSCT étaient par contre très orientés second degré. Malheureusement, les représentant⸱e⸱s des deux autres organisations syndicales présentes au CHSCT départemental ont pris la décision de ne pas participer à une élaboration collectives sur la base de nos avis. Ils n’ont d’ailleurs pas souhaité participer à la demi-journée de préparation réglementaire avec l’Unsa-Education (décharge de chaque représentant). Force est de constater qu’une préparation a eu lieu puisque des avis communs FSU-FO ont été lus.

De plus, ils ont voté unanimement contre nos avis  à partir du moment où il s’agissait de propositions Unsa-Education (les voici <ICI>). Les collègues concerné⸱e⸱s apprécieront (directeur⸱trices⸱s, AESH, CPE et enseignant⸱e⸱s du 2nd degré, ...).

 

 Nous avons donc découvert les avis de ces organisations (les voici <ICI>) lors de leur lecture en CHSCT ce qui explique notre abstention. En effet, la règle tacite a toujours été de communiquer les avis en amont afin de permettre à chaque organisation de proposer des modifications et enfin de voter en toute connaissance de cause le jour de l’instance.

Le CHSCT 21 sortirait grandi d’un retour à des pratiques plus efficaces pour l'amélioration des conditions de travail des personnels.

 

 

Bilan statistique 1er degré en date du 2/06:

A partir du 14/05, le nombre d’écoles ouverte était  quasi-totale selon l’administration  (94 %). Avant le week-end  dernier, moins de 4 % des communes du 21 restaient fermées (une dizaines de petites communes en raison de difficultés en personnels et matériel).

 

Relations difficiles entre mairies et écoles ayant occasionnées de nombreux signalements sur le registre Santé Sécurité au Travail

Selon la directrice académique, elles étaient connues et tout était mis en oeuvre pour les gérer. Parfois l’attitude de certaines collectivités a généré de nombreuses tensions.

La directrice académique a assuré les équipes concernées de son soutien en insistant sur leur investissement et leur professionnalisme.

Un courrier en ce sens doit d’ailleurs être envoyé à ces équipes.

Les représentants de l’Unsa-Éducation ont salué ce geste mais auraient également souhaité que les communes dont il est question reçoivent un courrier ou un appel afin de rappeler le rôle de chacun. Un avis Unsa-Education demandant une intervention des IEN pour soutenir les équipes allait en ce sens.

 

Dotations en masques et protections des personnels: des consignes fluctuantes

Le récent décret du 1er juin publié au journal officiel (voir notre article <ICI>) permet l’allègement du port du masque en ne le rendant pas obligatoire dans des situations où la distanciation est suffisante. Le décret s’impose et prend donc le pas sur le protocole sanitaire. 

Certes, la situation de l’épidémie s’est améliorée et cela peut être une bonne chose qu’on puisse poser le masque quand on est à plus d’un mètre des élèves mais pour L’Unsa Education, chacun doit rester vigilant pour la sécurité de toutes et de tous.

Pour rappel, la dotation  départementale en masques est arrivée à temps malgré quelques difficultés de distribution, et  la dernière et 3ème distribution est en cours cette semaine.  Plus largement, le matériel destiné à la protection et au nettoyage des locaux a fini par arriver mais parfois au compte-goutte.

AESH

Une dotation d’une cinquantaine de surblouses de visières et de gants est prévue. Chaque aesh ne recevra pas une visière mais une cinquantaine de visières a été commandée puis une autre cinquantaine pour les aesh clairement exposé-e-s à un risque accru.. Par ailleurs, le Pôle jeunes sourds a également été doté en visières.

Nous sommes intervenus pour réaffirmer l’importance de doter les enseignants confrontés à des élèves perturbateurs ne relevant pas forcément du handicap et dont la gestion ne permet pas de respecter les gestes barrières. 

Un avis Unsa-Éducation a été rejeté. Il demandait de veiller à ne pas dégrader les conditions de travail de ces personnels et que des équipements nécessaires leur soient  mis à disposition systématiquement et non au cas par cas.

Élargissement de l’accueil et communication des IEN

Après avoir écrit un courrier à ce sujet à la DASEN resté jusque là sans réponse, L’Unsa-Education a rappelé que la communication des IEN avait été différente en fonction des circonscriptions sur plusieurs éléments (dates, organisations).

La Dasen nous a répondu progressivité et adaptabilité. Elle a répété l’objectif affiché que tout élève mette un pied dans son école ou son établissement avant les grandes vacances. Elle a eu du mal à entendre les dissonances dans les consignes de ses IEN qui par ailleurs doivent faire face également à une situation inédite et extrêmement compliqué. 

 

RASED

Des enseignants appartenant à des RASED et plus particulièrement des maîtres E ou G ont été réquisitionnés par leur circonscription pour prendre des groupes classes quotidiennement jusqu’à la fin de l’année. L’émotion est grande car ces personnels n’ont plus la possibilité de bénéficier d’un temps spécifique se rapportant à leur spécialité. Ils ont et à juste titre, l'impression de servir de variable d’ajustement pour l'administration. 

la DASEN a tenu à rappeler le côté exceptionnel de ces missions inhérentes à la crise sanitaire  sans équivalent dans la communauté éducative. Elle a également rappelé le côté ponctuel de ces organisations. Enfin, elle a rappelé que la rentrée de septembre redonnera à ces personnels toute la place qui leur revient car l’hétérogénéité dans les acquis des élèves sera bien plus significative et nécessitera une prise en charge spécifique et adaptée. 

L’Unsa-Éducation tient à rappeler l’importance des RASED et de leurs missions. Nous comprenons que la situation est exceptionnelle mais nous estimons qu’ils doivent continuer à pouvoir bénéficier dans la semaine d’un temps spécifique correspondant à leurs missions afin de continuer à aider correctement les élèves en difficulté qui en ont besoin. 

 

Situation de l'école maternelle suite au signalement d’un Danger Grave et Imminent accompagné par l’Unsa-Education

Le CHSCT extraordinaire de la semaine dernière n’a malheureusement pas permis de faire reconnaître le caractère grave et imminent du danger face auquel les enseignantes sont confrontées. Pour rappel, il s’agit d’un élève au comportement hautement perturbateur (ne bénéficiant pas d’une mesure MDPH) qui ne permet pas du tout le respect des gestes barrières et qui peut aussi nécessiter une intervention en cas de crises peu compatible avec les règles édictées par le protocole sanitaire. 

Cet épisode a eu au moins le mérite d'ouvrir complètement le dossier après saisie du RSST et une situation quelque peu figée. Lors d’une réunion en visioconférence, l’équipe de circonscription, une conseillère ASH, la conseillère de prévention départementale ainsi que l’assistant de prévention du grand Dijon ont pu chercher des solutions avec la directrice. 

Même si une observations en classe est prévue et des propositions ont été faites, les mesures efficaces se font attendre.

L’Unsa-Education a donné des informations sur la réalité de la reprise de la veille. Les adaptations ont été gérées par l’équipe pédagogique et la situation reste selon nous très inquiétante dans ce contexte de crise sanitaire.

Une autre situation a été évoquée  dans laquelle des moyens humains supplémentaires ont été utilisés. Nous pensons que chaque situation doit obtenir rapidement  une réponse  adaptée et proportionnée dans l’intérêt de tous.

 

Poursuite placement en distanciel

En l’absence de nouvelles informations, les mesures concernant les personnes vulnérables ou les PE qui ne souhaitent pas envoyer leurs enfants à l’école continuent à s’appliquer. Retrouvez plus d'informations dans notre article <ICI>.

 

Les conditions de reprise dans le second degré

Elle nous assure que la dotation en masque a été acheminée en temps et en heure. Un avis Unsa-Education rejeté demandait du matériel de protection pour tous les personnels de vie scolaire.

Nous constatons que l’élargissement de l’accueil des élèves dans le second degré est particulièrement compliqué  et anxiogène pour les personnels du département. Des situations étonnantes et incongrues ont par ailleurs été rencontrés par certains professeurs de langue vivante.  En effet, il s’avère que ces collègues se voient confier des élèves qui ne pratiquent pas leur langue vivante. La Directrice Académique a eu beaucoup de mal à nous expliquer ce que ces enseignants pouvaient mettre en place avec ces élèves...

Un avis Unsa-Education qui a été rejeté demandait d’éviter le brassage des élèves dans le cadre des enseignements en groupe et services partagés.

 

 

Face aux difficultés d’assurer des conditions de travail satisfaisantes pour tou⸱te⸱s dans ce contexte d’élargissement de l’accueil des élèves, nous ne pouvons que souhaiter la poursuite de l’amélioration de la situation sanitaire et une anticipation ministérielle afin de pouvoir organiser au mieux la rentrée de septembre.