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Communautarisme : et si on s’attaquait vraiment aux causes ?
Article publié le vendredi 21 février 2020.
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Le président de la République s’est exprimé le 18 février pour annoncer un plan de lutte contre le « séparatisme islamique ». Parmi les mesures éducatives, la fin des ELCO est déclarée, mais cette décision a été prise depuis 4 ans.

 

 
Ainsi, les ELCO (enseignement en langues et culture d’origine) ont commencé leur évolution vers le dispositif EILE (enseignements internationaux en langues étrangères) en 2016. Concrètement, cette suppression annoncée est en réalité la mise en œuvre d’une mesure déjà décidée, et qui s’inscrit dans sa continuité.
 
De plus, le prĂ©sident a indiquĂ© que l’Éducation nationale avait perdu la main sur ce dispositif. Or, la note de service ministĂ©rielle du 7 juillet 2016 prĂ©cise que l’ELCO et l’EILE sont des enseignements Ă  part entière, soumis aux principes fondamentaux du service public de l’éducation. L’Inspection des enseignants ELCO est opĂ©rĂ©e par les IEN avec un regard particulier sur le caractère laĂŻque des enseignements (circulaire 23 septembre 2015).
 
Au-delĂ  de cette situation, une manière efficace de lutter contre le repli sur soi Ă  caractère religieux  est de ne pas lui laisser d’espaces.
 
Or, l’une des premières mesures éducatives de ce gouvernement a été d’organiser la fin de la semaine de 4,5 jours. Cela a conduit à l’effilochement, voire à la fin des activités périscolaires que les collectivités territoriales avaient mises en place dans le cadre des PEDT. Ainsi, des espaces ont été libérés, sans que le « plan mercredi » ne puisse les combler ; d’autres associations, religieuses cette fois, ont pu s’y implanter. Une autre mesure préjudiciable a été la suppression des emplois aidés dont bénéficiaient des associations sportives ou culturelles, qui ont parfois dû réduire leur activité : quel gâchis.
 
Ces mesures ont affaibli l’encadrement éducatif des enfants et des adolescents. Il va falloir de l’énergie pour recréer des activités périscolaires en lien avec les organisations d’éducation populaire. Un vrai savoir-faire existe dans notre pays ; on aurait tort de s’en priver.
 
Ainsi, lĂ  oĂą des Ă©coles sont sĂ©grĂ©guĂ©es, une rĂ©flexion globale doit ĂŞtre menĂ©e Ă  l’échelle territoriale,  pour en connaĂ®tre les causes, en observant finement la sectorisation scolaire et la nature des demandes de dĂ©rogation. Il faut aussi Ă©valuer le rĂ´le de l’enseignement privĂ©, qui accueille deux fois moins de boursiers que dans le public et contribue Ă  la calcification de couloirs scolaires, qui sont autant de couloirs sociaux. L’entre soi des uns conduit Ă  la sĂ©grĂ©gation des autres.

 

 
Pour le SE-Unsa, l’effort des pouvoirs publics doit viser la mixitĂ© sociale Ă  l’école afin de scolariser les enfants ensemble. Jusqu’à prĂ©sent, cette orientation demeure insuffisamment travaillĂ©e ; c’est dommage car les fractures qui caractĂ©risent notre sociĂ©tĂ©, trouvent en partie leur origine dans la sĂ©paration de pans entiers de la jeunesse, qui n’a pas assez d’espaces pour se rencontrer dans sa diversitĂ©, se connaĂ®tre, et faire ensemble. CrĂ©er du commun, dĂ©cloisonner, nouer des alliances Ă©ducatives, protĂ©ger la libertĂ© de conscience des enfants et adolescents,  doivent ĂŞtre doivent ĂŞtre au cĹ“ur d’un projet de sociĂ©tĂ© Ă©mancipateur, solidaire et rĂ©publicain.

 

 

 
 
 
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