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Pour l’UNSA, le plan santé au travail qui vient d’être ouvert ce vendredi 7 février 2020 pour la fonction publique peut être une opportunité pour sortir d’une spirale peu vertueuse décrite dans le rapport de Charlotte Lecocq, à condition qu’il porte sur les conditions de travail et l’organisation du travail des agents publics.
Pour l’UNSA, il est urgent que les employeurs publics s’invesÂtisÂsent davanÂtage dans la santé au traÂvail. Pour ce faire, ils doiÂvent nécesÂsaiÂreÂment revoir les condiÂtions de traÂvail et l’orgaÂniÂsaÂtion du traÂvail des 5 milÂlions d’agents publics pour lesÂquels ils ont une resÂponÂsaÂbiÂlité, en termes de résulÂtats, de proÂtecÂtion de leur santé.
Les résulÂtats sucÂcesÂsifs des enquêÂtes Sumer nous monÂtrent que les agents de la foncÂtion publiÂque sont soumis à des expoÂsiÂtions à des risÂques phyÂsiÂques et psyÂchoÂsoÂciaux qui au mieux staÂgnent et pour cerÂtains ne cesÂsent d’augÂmenÂter.
Nos collègues du versant hospitalier très exposés
Si l’on s’en tient seuÂleÂment à l’expoÂsiÂtion aux risÂques des agents du verÂsant hosÂpiÂtaÂlier, on s’aperÂçoit que ces agents dépasÂsent la moyenne des expoÂsiÂtions ou des contrainÂtes de l’ensemÂble des salaÂriés, tous secÂteurs publics et privés confonÂdus. En plus de contrainÂtes phyÂsiÂques intenÂses, ils sont également fort expoÂsés aux risÂques chiÂmiÂques et aux risÂques infecÂtieux, à des horaiÂres atyÂpiÂques, au traÂvail de nuit, au traÂvail le dimanÂche.
Les relaÂtions sociaÂles sont dégraÂdées et les agents de la FPH disÂpoÂsent de moins d’autoÂnoÂmie et de marges de manÅ“uÂvre que dans les autres verÂsants et sont beauÂcoup plus expoÂsés à des situaÂtions de tenÂsion et des comÂporÂteÂments hosÂtiÂles.
Comme le souÂliÂgne le rapÂport Lecocq, les agents de la foncÂtion publiÂque sont forÂteÂment triÂbuÂtaiÂres des incesÂsants chanÂgeÂments orgaÂniÂsaÂtionÂnels, bien plus fréÂquents que ceux du secÂteur privé.
Ces chanÂgeÂments s’addiÂtionÂnent à l’intenÂsiÂfiÂcaÂtion du traÂvail et consÂtiÂtuent une source majeure dans le déveÂlopÂpeÂment sans cesse à la hausse des risÂques psyÂchoÂsoÂciaux.
De plus, la démoÂgraÂphie vieillisÂsante de la foncÂtion publiÂque, la révoÂluÂtion numéÂriÂque des métiers, l’intenÂsiÂfiÂcaÂtion des restrucÂtuÂraÂtions proÂgramÂmées vont encore aggraÂver ce tableau déjà peu satisÂfaiÂsant.
Pour ce faire, l’UNSA proÂpose de ne pas s’en tenir à des axes qui viseÂraient seuÂleÂment à améÂlioÂrer le nombre, la quaÂlité et les misÂsions des acteurs de la préÂvenÂtion et à accomÂpaÂgner la deuxième partie de carÂrière, mais bien de s’intéÂresÂser aux condiÂtions d’emploi dès le preÂmier jour du recruÂteÂment.
Pour l’UNSA, une vériÂtaÂble poliÂtiÂque de santé au traÂvail doit être prioÂriÂsée dans les objecÂtifs manaÂgéÂriaux et se traÂduire dans les letÂtres de misÂsion des déciÂdeurs publics avec des objecÂtifs visant à faire baisÂser les taux d’expoÂsiÂtion aux risÂques des agents et d’améÂlioÂrer leur quaÂlité de vie au traÂvail. L’atteinte de ces objecÂtifs doit être assorÂtie de mesuÂres contraiÂgnanÂtes.
Pour l’UNSA, un invesÂtisÂseÂment finanÂcier et humain duraÂble, une vériÂtaÂble culture de préÂvenÂtion et de proÂmoÂtion de la santé au traÂvail doiÂvent figuÂrer dans ce preÂmier plan.