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RĂ©forme lycĂ©e GT : les programmes massivement rejetĂ©s par le CSE
Article publié le mercredi 9 janvier 2019.
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Le Conseil supérieur de l’Éducation a marqué un désaccord massif avec les nouveaux programmes du lycée et protesté contre les conditions imposées par un calendrier politique intenable.
 
Le SE-Unsa a dénoncé en ouverture du CSE la précipitation du ministère, les débats escamotés et l’impossibilité de fournir un travail de qualité sur les contenus de formation proposés aux lycéens dans le futur lycée. Le calendrier politique du ministre, soucieux de montrer qu’il agit à tout-va et qu’il va réussir à transformer le bac et le lycée là où d’autres se sont cassé les dents, prime sur le dialogue social et la co-construction avec les professionnels que sont les enseignants. Au final, aucun programme ne déclenche l’adhésion d’une communauté éducative inquiète quant à la mise en œuvre de la réforme à la rentrée prochaine avec des moyens en baisse.
 
Les débats de fond n’ont pas pu être menés au CSE en l’absence du Conseil supérieur des Programmes. L’important pour le ministère, c’était de boucler en deux jours l’examen des 75 projets de programmes, il ne fallait donc pas perdre de temps à répondre aux questions de la communauté éducative. Le SE-Unsa a fait le choix de rester jusqu’au bout pour donner son avis sur tous les programmes, jugeant qu’il ne fallait pas déserter au moment d’aborder les programmes des disciplines scientifiques et de la voie technologique.
 
Nous avons demandé le retrait de l’ordre du jour de plusieurs programmes de la voie générale qui nous apparaissent comme particulièrement problématiques.
Il s’agit de trois programmes d’enseignements de spĂ©cialitĂ© :
  • « mathĂ©matiques Â» en première, car il n’est pas conçu pour rĂ©pondre aux besoins de tous les lycĂ©ens qui auront besoin de mathĂ©matiques, mais dont certains ne souhaitent pas en faire leur spĂ©cialitĂ© en terminale.
  • « humanitĂ©s, littĂ©rature et philosophie Â» dont les entrĂ©es Ă  la fois chronologiques et thĂ©matiques ne fonctionnent pas dans un programme de culture gĂ©nĂ©rale qui n’identifie pas ce que les lycĂ©ens devront savoir faire.
  • « Histoire-gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques Â», qui sont dĂ©sĂ©quilibrĂ©s et ne prĂ©sentent que très peu d’entrĂ©es « sciences politiques Â».
Et de trois enseignements de tronc commun :
  • l’« enseignement scientifique Â» dont nous souhaitons qu’il s’appuie davantage sur des thèmes en lien avec les objectifs du dĂ©veloppement durable des Nations Unies.
  • l’« EMC Â», programme irrĂ©aliste au vu du volume horaire.
  • l’« enseignement de sciences numĂ©riques et technologie Â» de seconde qui devait ĂŞtre un enseignement technologique pour tous s’appuyant sur les spĂ©cialitĂ©s technologiques enseignĂ©es dans le lycĂ©e, ce qui n’est au final pas le cas.
Bien que notre vœu ait été soutenu par une grande majorité du CSE, le ministère n’en a pas tenu compte, comme il n’a pas tenu compte de la plupart des amendements déposés par les organisations syndicales.
 
Les programmes de français, histoire-gĂ©ographie et SES ont concentrĂ© les critiques au vu des parti-pris du CSP : entrĂ©es chronologiques prĂ©pondĂ©rantes pour les uns, segmentation disciplinaire renforcĂ©e et insistance sur la micro-Ă©conomie pour le dernier, lourdeur gĂ©nĂ©ralisĂ©e et cours magistraux contraints en perspective pour tous.
 
Pour la voie générale, seuls les programmes de physique-chimie, sciences numériques et technologie de seconde, sciences de l’ingénieur et arts (option et spécialité) n’ont pas été rejetés par le CSE, mais avec une abstention importante.
 
Quant aux programmes des séries technologiques et aux options technologiques en seconde, ils ont moins fait débat sur le fond dans la mesure où la réforme conserve les séries et les principaux contenus des programmes.
 
Cependant, le SE-Unsa questionne l’intérêt d’adaptations de façade à la réforme du lycée pour les programmes de première et dénonce le statut d’option des enseignements technologiques en seconde, ce qui l’a conduit à s’abstenir sur les projets de programmes de la voie technologique.
 
Au final, le processus d’élaboration des nouveaux programmes du lycée creuse le fossé entre un ministre tout en communication politique et les enseignants soucieux de proposer aux lycéens des contenus formateurs et motivants qui leur permettent de développer les compétences attendues dans le supérieur et leur compréhension du monde pour qu’ils puissent y être des citoyens actifs.
 
 
 
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