Les enseignants s'approprient de plus en plus le Registre Santé Sécurité au travail (RSST) et la problématique des élèves présentant des difficultés ou des troubles du comportement dans le 1er degré prend aujourd'hui une place considérable.

Le Se-Unsa au sein du Chsct départemental a décidé d'agir!

Notre travail de représentants CHSCT D (comité hygiène, sécurité et conditions de travail de Côte d'Or) a d'abord consisté à faire connaître cet outil, à le promouvoir afin que nos collègues s'en emparent et qu'ils puissent faire remonter leurs nombreuses difficultés lorsqu'elles se produisent.

Les enseignants ont très vite compris l'intérêt d'un tel outil et aujourd'hui, au travers du registre, même si elle n'est pas la seule, la problématique des élèves présentant des difficultés ou des troubles du comportement dans le 1er degré explose (1ère cause de signalements).

Très vite, il nous est apparu indispensable :

-D'élaborer un document unique au service de nos collègues afin qu'ils soient en mesure de connaître les différents niveaux agissant en parallèle et en liaison dans la gestion de ces situations.

 

-De construire un outil gradué permettant aux collègues de connaître les actions à mener, les documents à utiliser mais aussi de pouvoir compter sur l'aide de l'équipe de circonscription et de la DSDEN.

 

-De proposer un document équilibré ne faisant pas reposer les actions à mener uniquement sur les enseignants mais également sur nos supérieurs hiérarchiques qui doivent impérativement prendre leur part dans ces situations complexes au lieu de laisser agir au petit bonheur la chance des collègues débordés et à bout.

 

Pour y parvenir, le cadre d'un groupe de travail associant représentants du personnels, IEN et membres de la DSDEN nous est apparu comme essentiel. En effet, le CHSCT départemental est une instance ou l'élaboration d'outils de prévention ou d'action peut faire avancer les choses.

 

Depuis nos premières visites d'écoles jusqu'à nos dernières réunions de travail, nous avons toujours pris soin de travailler avec les autres centrales syndicales sans la moindre ambiguïté.

Pourtant subitement, quelques semaines avant le dernier  CHSCT D de l'année 2017-2018, où il était question de voter ce document, la FSU ( Snuipp21) a fait volte face et s'est mis à refuser en bloc cet outil en préférant laisser les collègues en difficulté, démunis et livrés à eux même.

 

Selon eux, "les collègues savent bien ce qu'ils peuvent faire".

"Un tel document pourrait se retourner contre ces derniers. La hiérarchie pourrait leur reprocher de ne pas l'avoir utilisé".

Comment accepter de tels arguments sachant que ce document n'invente rien et ne fait que présenter des outils et des procédures qui existent déjà?

 

Le refrain est connu et au SE-Unsa, nous ne partageons pas cette vision du syndicalisme. Les collègues ont exprimé leur détresse par des signalement RSST et ne rien faire ou se contenter de compter les coups n'est pas digne de la mission syndicale qui est la nôtre. 

 

L'administration semble prête à valider ce document. Nous pensons pouvoir le voter grâce à une majorité que nous avons su trouver avec les autres acteurs syndicaux du département. Et nous espérons que lors du dernier groupe de travail préalable au vote en CHSCT, nos collègues de la FSU (Snui-ipp) auront modifié leur point de vue.