Retour à l'article normal

SE-UNSA 19


 Par SE-UNSA 19
 Le  vendredi 17 novembre 2017

Groupe de travail ASH du 16 novembre 2017

 

Présents : Mme Lacombe (conseillère technique ASH), M. Denis (secrétaire général du rectorat), Mme Bénézit (DRH), M. Tarayre (chef de cabinet), M. Mathieu (conseiller pédagogique ASH).

+ représentants des OS (5 FSU, 3 UNSA Education) sur 10 possibles.

De manière introductive, M Denis a indiqué que la politique académique sur l’ASH serait évoquée par le Recteur la semaine prochaine dans le cadre du dialogue avec le ministère.

Nous avons rapidement pris la parole pour faire part de notre surprise quant au fait qu’on ne parle pas des conditions d’avancement et de rémunérations des AVS.

L’Unsa Education est aussi longuement intervenue pour évoquer la situation des enseignants référents. Nous avons demandé à ce que le Recteur tienne parole et que l’IMP de nos collègues soient portées à 2 500€. Nous avons expliqué qu’il ne fallait pas attendre de décisions nationales. Le SG a répondu qu’il voulait une harmonisation dans toute la Nouvelle Aquitaine. Ce sera donc évoqué avec les académies de Bordeaux et Poitiers vendredi 17 novembre. Il a aussi indiqué que certaines académies ont considéré que les ER étaient des « acteurs départementaux », c’est pourquoi l’indemnité s’élève à 1 250 € (et 2 500 € pour les académies). L’UNSA Education a donc pris acte de la non-avancée du dossier et agira en conséquence dans les plus brefs délais. Il est inadmissible que les enseignants référents n’aient pas le niveau d’IMP qui avait été indiqué par le ministère en mai 2017.

Par la suite, nous avons mis en évidence que l’inclusion ne peut pas se faire sans les partenaires de l’ARS (agence régionale de santé). Sans des services de soin pour accompagner l’inclusion, alors celle-ci peut être réellement problématique dans certaines situations. Nous sommes favorables à l’inclusion mais dans de bonnes conditions pour les enseignants. Au regard des listes d’attente très longues en SESSAD, en orthophonie, dans les CMPP… nous avons fait le constat que l’Education nationale porte seule l’inclusion. C’est bien le nœud du problème. Nous avons donc déploré l’absence de l’ARS à ce groupe de travail.

Une donnée illustre parfaitement cette situation. En Haute-Vienne, le nombre d’élèves en situation de handicap a explosé. L’Education nationale a créé des structures (ouvertures d’Ulis) et a employé des AVS en nombre. Dans le même temps, l’ARS n’a pas su suivre les besoins en termes de places en IME ou en SESSAD. Nous avons donc signifié au secrétaire général que les enseignants sont des professionnels de la pédagogie et ne sont pas des soignants.

Mme Lacombe est intervenue pour demander à ce que la formation initiale tienne compte davantage de l’inclusion de manière plus transversale. Si la compensation du handicap a été au centre des préoccupations, elle souligne que la formation des enseignants a été trop oubliée. Nous souscrivons à ces propos tout en rappelant la réalité de la formation initiale et continue, réduite chaque année un peu plus… De plus, nous avons mis en évidence la nécessité de donner des informations sur les structures existantes aux collègues dans les classes. Le SG semblait plutôt d’accord sur ce point.

Le recteur souhaite le développement de formations dédiées dans le plan de formation académique sur la prise en charge du handicap. Il aimerait voir la création d’un réseau de proximité pour pouvoir accompagner les enseignants, à l’image de ce qui se pratique en Corrèze avec le réseau EDEIS. Il souhaite aussi le développement des formations sur l’inclusion.

Par ailleurs, l’Unsa Education est intervenue pour indiquer que la quasi disparition des RASED avait eu un impact réel sur l’augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap. Sans prévention, les situations se délitent et certains entrent dans le champ du handicap. Il s’agit d’une divergence de points de vue entre l’administration et l’Unsa Education.

Nous sommes aussi intervenus pour mettre en évidence le fait que les CMPP n’établissent pas suffisamment de liens avec les écoles. En outre, nous avons dénoncé le fait qu’un élève entrant dans le champ du handicap ne soit plus suivi par le CMPP et ainsi laissé dans la nature sans prise en charge.

Mme Lacombe a expliqué que l’ARS est en train de travailler avec les CMPP pour que la communication avec les écoles évolue.

Par ailleurs, l’UNSA Education est aussi intervenu pour demander à ce qu’un focus plus particulier soit porté pour les enseignants de maternelle afin de les accompagner au mieux. En effet, ils sont les premiers à gérer le handicap de certains élèves avant même qu’il ne soit établi par les médecins. Le dialogue avec les familles peut alors être difficile. Ils ont donc besoin d’un soutien particulier.

De même, l’UNSA Education a aussi souligné la nécessité de rendre disponibles des places réservées en CAP pour les élèves sortant d’ULIS collège, à l’image de ce qui se pratique en SEGPA.

Point sur les AVS

Nous avons demandé pourquoi il y avait un aussi fort déséquilibre au niveau des emplois AESH en Creuse par rapport aux autres départements. Le SG a indiqué que la Creuse avait plus de places en unité spécialisée.

S’en est suivi un long échange sur la précarité de la situation des AVS que nous relayons dans l’article ci-dessous :

Les échanges se concluent après deux heures de discussion.

Thibault BERGERON, Sandrine BERNAS et Anabel ROY, pour l’UNSA Education

Discussion académique sur la situation des AVS

Depuis de nombreuses années, l’Unsa Education s’alarme de la situation précaire des AVS dans notre académie. Nous n’avons de cesse de demander de réelles améliorations auprès du Recteur. Un groupe de travail à ce sujet devait se tenir en début d’année scolaire. Nous avons appris lors du groupe de travail du 16 novembre que cette réunion se tiendrait en début d’année civile.

A la demande des organisations syndicales, il y sera question des points suivants :

- clarification sur le volume horaire travaillé pour les collègues en CAE-CUI et pour les collègues AESH et prise en compte du travail invisible ;

Sur cette question, une circulaire académique devrait paraître prochainement.

- amélioration des possibilités de CDIsation ;

- création de possibilité d’avancement pour les AVS et donc amélioration des conditions salariales et reprise de l’ancienneté ;

- possibilité d’accès au diplôme de niveau IV.

Sur toutes ces questions, nous serons force de propositions. Nous avons clairement rappelé à l’administration la réalité de la précarité dans laquelle nos collègues AVS sont placés. Cette réalité n’est pas digne de l’école de la République et du travail qu’ils effectuent en classe. Remplissez le formulaire en ligne qui nous aidera à porter votre parole et qui nous permettra de faire des points réguliers avec vous.