CDEN de rentrée

Ce premier Conseil Départemental de l’EN co-présidé par la Préfète, la représentante du Conseil départemental et le DASEN aura eu lieu en présentiel. Ce fut une bonne chose pour le dialogue et les échanges qui avaient été dégradés lors des précédents conseils en raison de la crise sanitaire et du distanciel.

Lire notre déclaration liminaire

L’ordre du jour était le suivant :

• ajustement de la carte scolaire de rentrée

1 poste attribué à l’école de Soursac (25 élèves et 6 niveaux)

1/2 poste attribué à titre provisoire sur la maternelle d’Allassac (accueil des enfants de 3 ans)

1/2 poste d’enseignant référent (pour répondre à la multiplication des dossiers)

• demande de modification des rythmes scolaires et horaires des écoles

Sans rentrer dans le détail des demandes, c’est aujourd’hui 73% des communes qui ont au moins une école qui sont passées sur un rythme d’une semaine à 4 jours en Corrèze. La ville de Tulle bascule sur 4 jours suite au sondage réalisé auprès des familles qui, à plus de 60% ont voté pour ce changement. Si une majorité d’enseignants y étaient également favorables ce n’est pas leur avis qui aura fait pencher la balance. Quoi qu’on en dise... dans la presse. Fin de la polémique.

• dotation principale des collèges présentée par le Conseil départemental

La dotation principale de fonctionnement 2021 est reconduite dans chaque établissement pour 2022. La crise sanitaire est venue perturber le calcul de la dotation par établissement. Les ajustements budgétaires se feront à la prochaine rentrée.

La dotation globale s’élève à 2 729 366 euros pour les collèges publics.

• renouvellement quadriennal des DDEN

165 DDEN vont repartir pour un mandat de 4 ans. Il reste cependant encore quelques secteurs à pourvoir.

Elles ont portés essentiellement sur les constats d’effectif dans le privé sous-contrat et hors-contrat ainsi que sur l’enseignement à domicile.

La fréquentation d’élèves en établissement privé sous contrat est en baisse de 5,78% depuis 2018. Nous vous fournirons le détail de ces effectifs par établissement dans une prochaine publication.

Deux écoles hors-contrat sont en fonctionnement dans le département, il s’agit d’une école sur la commune de Corrèze avec 22 élèves scolarisés et l’autre sur la commune de Bilhac avec 27 élèves. Si Bilhac n’a plus d’école publique c’est loin d’être le cas pour la commune de Corrèze.

L’enseignement à domicile concerne, au constat de rentrée, 220 élèves 1er et 2e degrés confondus, une baisse par rapport à l’an passé puisqu’ils étaient 258. Le chiffre pour cette année 2021-2022 n’est pas encore stablisé.

Nous avons interrogé le Conseil départemental sur la part budgétaire qu’il consacre aux établissements privés sous-contrat.

Le chiffre exacte ne nous a pas été communiqué mais il serait de l’ordre de 866 000 euros selon la représentante du CD. Il serait important de connaître le ration dotation par élève public et privé. Nous ne manquerons pas d’interroger le CD lors d’un prochain CDEN.

Nous avons demandé qu’au prochain CDEN de rentrée ces chiffres du privé soient présentés de façon systématique avec les constats de rentrée des établissements du public. Nous avons été entendu.

Toujours à titre expérimental, ce programme répond à un objectif principal : développer l’ambition scolaire et la mobilité des jeunes des zones rurales et éloignées

L’académie de Limoges fait partie des académies retenues pour cette 2e vague après Nancy Metz, Amiens et Normandie en 2021 par le ministère. Notre intervention auprès de la Rectrice sur ce sujet l’an passé n’est peut-être pas étrangère au choix de notre académie.

Au plan académique, 3 secteurs ont été identifiés, les secteur d’Argentat Xaintrie pour la Corrèze, le secteur d’Aubusson pour la Creuse et le secteur d’Eymoutiers pour la Haute-Vienne.

Si nous accueillons favorablement ce dispositif expérimental dans notre département rural, nous ne sommes pas totalement naïf quant à la faisabilité et la réussite d’un projet aussi ambitieux. Des moyens qu’ils soient humains, financiers ou matériels, il en faudra. Du temps devra être dégagé pour les enseignants.

On peut faire confiance aux acteurs de ce secteur qui ont déjà oeuvré dans ce sens avec les conventions ruralité signées en 2018.

Nous avons demandé en tant que représentants du personnel à faire partie du comité de pilotage de ce dispositif.