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CDEN du 7 février : déclaration de l’UNSA Education
Article publié le jeudi 7 février 2019.
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Pour la deuxième année consécutive la promesse qu’avait faite le Président MACRON devant le Sénat le 17 juillet 2017, « Il n'y aura plus de fermetures de classes dans les écoles primaires Â» ne sera pas tenue.

M. le Directeur des services académiques nous expliquera tout à l’heure comment la démographie est responsable de la suppression des 5 postes d'enseignants dans le 1er degré en Corrèze.

Mais 5 postes en moins, alors qu’il aura fallu, par anticipation, répondre au dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire, alors qu’il faut préserver et structurer la meilleure offre éducative qui soit en milieu rural, améliorer les conditions d’enseignement en maternelles ou les classes sont souvent surchargées au regard des enjeux de réduction des inégalités dès le plus jeune âge, procéder aux ouvertures de classes là où les besoins ont été identifiés… témoigne pour le moins d’une impulsion ministérielle en trompe l’œil.

Qu’en est-il de cette « Ecole au cÅ“ur du pacte social qui réalise la promesse d’égalité, de liberté et de fraternité de notre République Â» ?

Où sont les postes prévus par le ministère au titre de la ruralité ? Que vaut l’engagement d’une signature de Convention ruralité ?

Où sont les postes dédiés au dédoublement des CP / CE1 en REP+ ?

La Corrèze vit, depuis plusieurs années, sans dotation dans le premier degré, pire encore, depuis votre arrivée, en 2017,  Monsieur le Directeur académique, le département aura perdu 14 postes. C’est bien plus que les 11 postes  obtenus par la Corrèze  en huit ans depuis la rentrée 2013.

L’école primaire ne serait donc pas une priorité dans ce département.

Vous allez présenter lors de ce Conseil un projet de carte scolaire finalisé avec 13 fermetures de classes pour 5 ouvertures. Face à un tel différentiel, vous mettez, potentiellement, en difficultés 8 écoles qui auraient pu bénéficier soit d’un maintien de leurs postes soit d’une ouverture en proposant une carte plus réaliste.

Les quatre postes de remplaçants que vous créez, extraits des postes classe, répondront-ils vraiment à la problématique du remplacement  que nous connaissons ?  Chaque année sont créés en juin des postes provisoires de remplaçants, 24 l’an passé auxquels,  il faut ajouter 7 postes de contractuels dédiés au remplacement. Vous avez donc la possibilité d’augmenter artificiellement le nombre de brigadiers à chaque rentrée sans toucher aux postes classes.

Fallait-il alors prioriser ce type de postes quand on sait qu’ils ne bénéficient pas à tous et notamment aux écoles à plusieurs classes lors des périodes de tension ou d’épidémies ?

Nous vous demandons de revenir sur la création de ces 4 postes.

Quant au second degré dans l’académie, au-delà de la suppression sèche de 36 postes, la transformation de 22 emplois en heures supplémentaires équivaut bien à récupérer des postes : c’est donc une suppression de 58 postes qui affecte notre académie et par conséquent des établissements corréziens.

A l’heure où l’on fête la formation professionnelle et l’apprentissage, moins 67 heures d’enseignement au lycée Lavoisier par exemple.

Aucune responsabilité de la démographie dans la suppression de ces 58 postes. Juste la démagogie : trop de fonctionnaires ! Démagogie puisque le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, placé auprès du Premier ministre, l’a montré dans une étude comparative dans les pays de l’OCDE sur l’emploi public, la France n’est pas sur administrée et son taux d’administration est très stable depuis trente ans.

Aussi est-il manifeste que ces retraits, comme dans d’autres ministères, procèdent, in fine, moins d’un problème économique que d’une volonté idéologique d’aller vers des formes d’externalisation et une baisse des dépenses de redistribution.

Des postes supprimés qui remettent en cause les dédoublements, l’accompagnement, les conditions d’apprentissage… et ce sont bien évidemment les élèves en difficultés qui seront les premières victimes de ces suppressions.

L’exemple des heures supprimées aux SEGPA est significatif !

Pour compenser ces suppressions de postes enseignants du second degré, le Ministre veut imposer une deuxième heure supplémentaire. Nous savons bien que l’augmentation du temps de travail est une très mauvaise solution, en particulier pour la qualité de l’accompagnement des élèves. Encore une fois, on ne peut prétendre favoriser un parcours individuel, un parcours choisi et construit, où l’élève est accompagné tout au long de sa scolarité pour élaborer son projet d’orientation scolaire et professionnelle et augmenter mécaniquement le nombre d‘élèves par classe ou le nombre d’élèves suivi par chaque enseignant.

Quant à prétendre augmenter avec ces heures sup’ le pouvoir d’achat de nos collègues, autant dire que s’ils avaient un deuxième boulot à côté de celui que leur donne l’Education nationale ils auraient un revenu correct.

Des suppressions donc auxquelles il faut ajouter 8 postes BIATSS dans l’académie.

B-I-A-T-S-S, un acronyme sous lequel on regroupe entre autres les personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé.

Moins 3 postes d'administratifs dans les services académiques.

Moins 5 postes d'administratifs et personnels de labo dans les établissements.

Est-ce là le projet pour l’Ecole de la république dont on nous affirmait la priorité il y a peu ?

Quelques mots pour finir sur la réorganisation territoriale des services déconcentrés.

L’abandon des projets de fusion des académies et le maintien des recteurs est une bonne décision qui doit permettre le respect de l’équilibre territorial.

L’UNSA Education n’est cependant pas dupe, un nouveau plan global de réorganisation des régions académiques va être présenté et l’exemple de ces dernières années, pour l’Education comme pour les autres services de l’Etat, montre que les promesses ont une durée de vie limitée.

Ce nouveau plan ne pourra se mettre en œuvre efficacement qu’en s’appuyant sur l’expertise des collègues concernés et les évolutions doivent améliorer le système éducatif dans le respect des personnels. Et la seule entrée budgétaire serait une impasse.

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