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Nouvelle formation : on prend du retard. Quel projet pour les formateurs ?
Article publié le dimanche 2 décembre 2012.
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Une première rencontre entre le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et les organisations syndicales a eu lieu le 14 novembre. Dans un document sont recensés les principes de la réforme, le statut des futures écoles supérieures du professorat et de l’éducation ainsi que le cadre national de la formation et la période transitoire.

Pour le SE-Unsa, les principes posés ne prêtent pas à débat. Enseigner : un métier qui s’apprend, une formation professionnelle intégrée de niveau master, incluant un recrutement par concours, une double tutelle des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche sont autant de principes incontournables.

Tout va maintenant se jouer dans la déclinaison pratique de ces principes. Pour le SE-Unsa, il est urgent de rentrer dans le vif du sujet. Il faut rapidement jouer sur plusieurs tableaux. En premier lieu, il convient de construire le cahier des charges national de la formation. Il permettra d’élaborer ensuite les contenus des concours qui eux-mêmes guideront les contenus des masters et pas seulement du M2. En effet, le danger de l’ESPE pourrait être de ne se préoccuper que du M2, laissant à l’université le soin de définir celui du M1. Cela irait à l’encontre d’une formation intégrée telle que nous la portons. Dans la même logique, l’ESPE devra aussi se préoccuper des modules de préprofessionnalisation et des pré-recrutements que nous revendiquons dès la licence.

Autre éléments fondamental que le ministère devra anticiper : la couverture géographique des Ecoles supérieures. Une concentration des étudiants sur un seul lieu conduira à la même concentration des formateurs de terrain sur quelques départements. Quid alors de la primordiale diversité des terrains de stage ? Quel impact sur les postes mis au mouvement ?

Le SE-Unsa plaide par ailleurs pour la création d’une certification de formateur dans le second degré avec décharge de service et indemnité. L’afflux de stagiaires doit pouvoir s’appuyer sur un réseau de formateurs qualifiés.

Comme on le voit, le dossier comprend de multiples aspects. Or, le calendrier est contraint si l’on ne veut pas continuer à mettre face à des élèves des enseignants sans formation. Elaborer des contenus de concours, de formation, les statuts d’un nouvel établissement ne se fait pas d’un claquement de doigts. Le SE-Unsa exige donc du ministère qu’il fasse très rapidement des propositions de contenus et d’organisation. Le temps presse.

Quel projet pour les formateurs?

La mastérisation Darcos a eu pour conséquence directe un affaiblissement du réseau de maîtres formateurs dans le premier degré et de conseillers pédagogiques dans le second degré.

Quant à ceux qui ont conservé leurs fonctions, ils ont dû faire face à une véritable remise en cause du rôle qui leur était désormais attribué. De plus, l’accueil d’étudiants en stage est venu souvent brouiller les cartes. En effet, les attentes de l’université ont parfois modifié la manière d’exercer la fonction. Les questionnements sont donc nombreux au sein des formateurs.

Les discussions qui ont eu lieu dans le cadre de la Refondation de l’Ecole ont permis d’aborder la question de la place des formateurs de terrain.

Le SE-Unsa a porté tout au long de la concertation un certain nombre de propositions de nature à faire évoluer les choses.

Nous avons en premier lieu revendiqué la création de la fonction de maître formateur du second degré, titulaire d’une certification reconnue, disposant d’une décharge horaire et d’une reconnaissance financière de la mission.

Ensuite, nous avons souligné la nécessité de consacrer des moyens au recrutement de nouveaux formateurs. En effet, l’afflux d’enseignants va nécessiter un nombre de formateurs non négligeable. Faute de quoi, on continuera à mettre en difficulté des stagiaires avec un accompagnement très insuffisant.

Par ailleurs, la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education doit être l’occasion de créer, en formation initiale, des équipes pluriprofessionnelles. Les formateurs de terrain devront faire partie de l’équipe pédagogique des ESPE. Le SE-Unsa revendique une formation intégrée et professionnelle dont ils sont une composante essentielle.

Enfin, il est important que des moyens soient consacrés à la formation continue des formateurs. En effet, la recherche en éducation évolue sans cesse. Il est primordial que ceux et celles qui en sont d’importants vecteurs de diffusion, puissent s’approprier les derniers développements.

A l’heure où les moyens sont comptés, il est vital pour la qualité de la formation initiale et continue de veiller à reconstituer tout un vivier de formateurs. Faute d’anticipation, la remise à plat de ladite formation serait plus qu’incomplète et n’aurait aucune chance d’atteindre son objectif : former des professionnels qualifiés et reconnus pour améliorer la réussite des élèves.

 
 
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