SECTION SE-Unsa de la CHARENTE MARITIME - 1 PLACE DES BRITANNIQUES - 17000 LA ROCHELLE
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Avec une baisse de la dotation ministérielle de 21 postes, et moins d’élèves scolarisés dans les écoles du département, nous savions d’avance à l’Unsa Education que cette carte scolaire serait au moins aussi compliquée que celle de l’année dernière (51 fermetures). Et elle fut malheureusement à la hauteur de nos craintes. Selon nous, les enjeux principaux de cette instance devaient malgré tout :
- permettre à tous les élèves et les enseignants du département de travailler dans des conditions "équitables" propices à la réussite scolaire,
- permettre les inclusions dans des conditions "tenables",
- tenir compte des spécificités géographiques et sociales des territoires,
- augmenter sensiblement le nombre de remplaçants.
Au niveau départemental, nous avons négocié et défendu de nombreuses situations d’écoles que nos collègues nous avaient signalées. Nous avons été écoutés par la DSDEN sur les points suivants :
- Une attention particulière a été apportée aux quartiers « politique de la ville » dans lesquels les effectifs des classes ne sont en moyenne pas supérieurs à 20 élèves. Nous avons obtenu notamment l’ouverture d'une classe (non prévue initialement) de l’école Roger PERRAT de Saintes.
- Il n’y a ENFIN (!!!) plus d’école avec deux dispositifs ULIS sur le département, avec le déplacement d’un des deux dispositifs de Joseph Lair vers Loulay. Rappelons que, cette année, les écoles accueillant une ULIS ne subissent pas de fermeture si leurs effectifs ne connaissent pas une forte baisse.
- 6 postes de titulaires remplaçants ont pu être ajoutés dans les circonscriptions les plus en difficultés.
Selon l'UNSA Education, cette carte scolaire met de nouveau en évidence la nécessité de travailler avec les communes afin d'avoir un maillage du système éducatif plus proche de la réalité démographique et des spécificités territoriales. Les conventions ruralité ou insularité (d’une durée de 3 ans) signées ou en cours de signature vont dans ce sens. Nous espérons que ces dernières vont aboutir rapidement à de véritables propositions. L’UNSA Education sera très vigilante à l’avancée des travaux dans les années à venir. Nous veillerons à ce que ces conventions ne soient pas seulement des manœuvres politiques des collectivités destinées à cacher la réalité et ainsi contenter leurs administrés.
Les chiffres en baisse de notre démographie scolaire montrent à nouveau la fragilité des milieux ruraux et insulaires de notre département où nous constatons des chutes préoccupantes des effectifs. Pour autant, nous ne devons pas oublier que nous partions parfois de loin. Dans de nombreux secteurs, les écoles fonctionnaient encore avec 27 voire 28 ou 29 élèves par classe. Retrouver des moyennes à 22-23 élèves par classe n’est pas une aberration ! Nous défendons la baisse de ces effectifs moyens par classe pour envisager des conditions de travail améliorées, des conditions d’apprentissages plus favorables et des conditions d’inclusion plus envisageables !
Cependant, cette baisse démographique, aurait dû être le levier à utiliser par l’Etat pour répondre enfin aux objectifs que nous défendons à l’UNSA Éducation. Au lieu de cela, l’État coupe les moyens du 1er degré et continue de mettre sous tension notre école, alors qu’elle estde plus en plus en concurrence avec le privé.
La bataille de l’UNSA Education pour l’année prochaine et celles à venir ? Revenir à notre réalité, celle de nos élèves, de nos collègues, de nos territoires : il faut que TOUS LES ACTEURS DU SYSTEME EDUCATIF agissent vite et préparent l’avenir. Pensons bien-être, pensons moyens, pensons encadrements, pensons tout simplement à une réelle prise en compte des besoins du terrain.