Le Comité Technique Spécial Départemental, initialement prévu le 7 avril et reporté à notre demande, s'est tenu le 14 avril en visio-conférence.

L'UNSA Education a voté POUR la répartition des postes. Ces résultats sont provisoires, les résultats définitifs ne seront connus qu'à l'issue du CDEN du 6 mai.

1) DECLARATION LIMINAIRE DE L’UNSA EDUCATION CTSD du 14 avril 2020

Madame l’Inspectrice d’Académie, mesdames et messieurs les membres du CTSD,

Dans notre situation de crise sanitaire, ce CTSD se tient exceptionnellement en visioconférence. L’UNSA-Education vous remercie pour la transparence et le nombre de documents fournis, en amont de cette réunion, et remercie les personnels des services de la DSDEN pour leur travail et leur écoute, dans cette situation particulière.

Nous nous réunissons aujourd’hui pour étudier la carte scolaire 2020 qui vient de faire l’objet de rebondissements, suite aux très récentes annonces du ministre : le 27 mars sur les fermetures de classe dans les communes de moins de 5000 habitants et la semaine dernière sur une enveloppe de postes supplémentaires.

Nous saluons l’octroi de postes supplémentaires pour la Charente Maritime. Toutefois, les besoins de l’école publique dans son ensemble, de la maternelle au lycée, nécessitent encore un effort budgétaire. Et pourquoi donner ce droit de véto aux maires ruraux, au lieu de laisser les instances paritaires libres d’exercer leurs compétences et d’attribuer les postes en fonction des besoins réels de toutes les écoles ? Pourquoi le ministère ne laisse-t-il pas plutôt la possibilité de renforcer les postes de remplaçants, les RASED, les PDMQDC et tous les postes spécialisés ?

Car dans nos écoles, la gestion des élèves à besoins particuliers devient de plus en plus difficile. Pour l’UNSA Education les moyens prévus à cet effet pour la rentrée prochaine ne sont pas suffisants. Nous regrettons la suppression des PDMQDC qui met ainsi un terme à un dispositif efficace. Certaines écoles ont peu de classes et doivent accueillir quotidiennement 12 voire 13 élèves d’ULIS, alors qu’il est nécessaire que ces classes ne se retrouvent pas en sureffectif. L’école inclusive nécessite des moyens supplémentaires en personnels accompagnants mais aussi en personnels spécialisés. Les psychologues scolaires, depuis que leur mission est principalement recentrée sur des bilans destinés aux orientations MDPH, SEGPA, ou autres, assurent beaucoup moins de suivis longs pour les élèves. Tous ces postes seront nécessaires pour panser les plaies de la crise que traversent nos jeunes élèves, actuellement baignés dans une atmosphère anxiogène. Il ne faudra pas rater cet accompagnement-là. Car bien évidemment, tous ceux qui se retrouveront laissés sur le bord du chemin, ce sont déjà les plus fragiles, et ce, malgré les nouveaux concepts de notre ministre de « continuité pédagogique », d’«école à la maison » ou encore de « vacances apprenantes » !

Après plus de 4 semaines de confinement, les personnels de l’Éducation nationale peuvent être fiers de leur travail dans cette période inédite et pour laquelle le ministre n’avait rien anticipé. Ce qui est accompli actuellement n’est pas seulement du télétravail mais il s’agit de relever, depuis chez soi, un défi : celui de maintenir tous les élèves dans une situation active. Cela ne se fait pas sous la pression mais par l’engagement de professionnels qui ont fait le choix du service public d’éducation. Nous regrettons toutefois vivement le manque de matériel sanitaire dans les écoles, même s’il semble arriver depuis quelques jours. Nous serons vigilants sur le fait que la reprise progressive à partir du 11 mai se déroule dans les meilleures conditions sanitaires possibles. En ce qui concerne la poursuite du confinement, L’UNSA Education vous demande, Madame l’Inspectrice d’Académie, qu’aucune pression ne soit mise ni sur les personnels, ni sur les familles. L’UNSA Education souhaite conclure son intervention comme elle l’a commencée : en remerciant tous les personnels qui ont à cœur de faire vivre le service public.

2) CONTEXTE : la DASEN a présenté les éléments suivants :
- Objectif ministériel du CTSD : implanter et stabiliser la majorité des postes en avril, faire des ajustements mineurs en juin
- Attention particulière portée sur la ruralité, l'Education Prioritaire, la Politique de la ville, l'Ecole inclusive
- Dotation initiale de 3 postes pour le département + dotation supplémentaire de 25 postes la semaine dernière
- Annonces du ministre sur la fermeture de classes dans les communes de moins de 5000 habitants : la Charente maritime est vivement concernée car 47% des écoles du département ont moins de 3 classes, et les circonscriptions de Jonzac et St Jean d'Angely sont constituées à 72% d'écoles de 1 à 3 classes. Sur 7 fermetures possibles, et après consultation des maires, seule une fermeture sera effective.
- nombre moyen d'élèves par classe : 22,9 en 2019-20 (23,4 l'année dernière)
- le passage des GS-CP-CE1 à 24 élèves par classe monopolisera 18 ETP (Equivalent Temps Plein)
- PDMQDC (Plus de Maître que de Classes) : dispositifs supprimés mais possibilité d'étudier la nécessité de ce dispositif dans certaines écoles (décision en juin)
- Taux de remplacement départemental : 9%, supérieur au taux national.

La DASEN présente l'ouverture de 3 postes :
- 1 enseignant-référent Austisme
- 1 enseignant-référent Numérique ASH
- 1 enseignant RASED à Saintes (redéploiement d'un poste fermé à St Sauvent)

3) BILAN DES OUVERTURES ET FERMETURES