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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

REFORME DES RETRAITES : DES EFFORTS MIEUX PARTAGÉS

 

Après la campagne anti-fonctionnaires des derniers mois et les pressions du MEDEF, le cycle de débats et de négociations avec les organisations syndicales vient de s’achever. Le premier ministre vient de rendre sa copie.

Dans un contexte difficile, le SE-Unsa constate que des éléments fondamentaux ne sont pas remis en cause :

  • maintien du régime par répartition plus solidaire et plus sûr que les systèmes par capitalisation, individuels par nature et dangereux en cas de krach boursier.
  • maintien de l’âge légal de départ à la retraite
  • maintien du calcul sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires, préservant ainsi la logique de carrière
  • maintien des régimes spéciaux

Cependant, pour permettre l’indispensable pérennité du dispositif, un effort financier est demandé à tous ; salariés, retraités et employeurs sont mis à contribution :

  • augmentation des recettes avec une hausse des cotisations des employeurs et des salariés (+0,15% en 2014 et 0,05% les 3 années suivantes pour les entreprises et les salariés)
  • allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein dans le temps à partir de 2020. Un trimestre de plus tous les 3 ans. En 2035, ce sera 43 ans ! L’état du marché de l’emploi nous fait craindre une augmentation de la durée du chômage, en particulier pour les salariés les plus âgées.
  • report de la date de revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre.
  • fiscalisation de la majoration de pension pour 3 enfants et plus.

Des mesures de justice sont proposées. Ainsi, à partir de 2020, le projet prévoit une refonte du système de majoration de 10% pour 3 enfants pour favoriser, en priorité, les femmes, dès le premier enfant. Enfin, une prise en compte de la pénibilité devrait voir le jour.

Ces avancées correspondent à des demandes fortes de l’Unsa.

Pour le SE-Unsa, la demande de suppression de la décote n’a pas été entendue. Nous continuerons dans le cadre du débat parlementaire à mener ce combat.

ACTION DU 10 SEPTEMBRE : POSITION DE L'UNSA

Organisation réformiste, l’UNSA a toujours privilégié la concertation quand elle était possible. Elle s’y est donc pleinement investie pour faire valoir ses propres analyses et propositions pour les salariés.

Lancer à la mi-juillet un appel à l’action le 10 septembre, contre des décisions que l’on ne connait pas encore, ne fait pas partie de nos pratiques syndicales.

De plus, opposer ainsi un non de principe à toute réforme, revient à dire que notre système de retraite doit rester en l’état. L’UNSA ne partage pas cette analyse : nier les difficultés de notre système de retraite par répartition et ne pas les traiter de manière juste et équitable, c’est le meilleur moyen pour le condamner !

Par ailleurs, l’appel à la journée d’action du 10 septembre englobe, non seulement les retraites, mais aussi les salaires, l’emploi, le service public et les conditions de travail. L’UNSA n’est pas favorable au « fourre-tout » revendicatif qui n’offre qu’une certitude : celle de n’être audible sur rien. 

C’est sur la base de l’analyse précise du projet de loi en bureau national et en fonction de ses mandats que l’UNSA décidera de la suite de son action, dans un souci d’efficacité.