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RESULTATS ENQUETE 800 00 ENSEIGNANTS
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Les résultats de l’enquête nationale du SE-Unsa

La refondation de l’Ecole est un vaste chantier qui interroge de nombreux champs de l’éducation. Du cĂ´tĂ© des personnels, des groupes de travail au Ministère passent en revue les nĂ©cessaires Ă©volutions catĂ©gorielles et des avancĂ©es indispensables ont d’ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© amorcĂ©es. Pour autant, les enseignants ne voient pas vraiment se dessiner le cadre professionnel qu’ils appellent de leurs vĹ“ux. Le SE-Unsa, fort de l’esprit constructif et dynamique qui l’anime, a souhaitĂ© consulter de mars Ă  juin 2014 les enseignants Ă  travers une enquĂŞte Ă©lectronique portant sur 53 questions liĂ©es au vĂ©cu, aux aspirations et aux projets.  Les rĂ©sultats de cette large consultation (17 938 rĂ©pondants) sont sans ambiguĂŻté…

Des enseignants bien dans leurs baskets mais mal dans le costume.

Pour 84% des enseignants, le métier apporte de la satisfaction. 77% ont bien fait de choisir ce métier, 81% se sentent utiles, 84% se déclarent satisfait du travail accompli avec les élèves. Si le sens du métier est la première condition d’épanouissement professionnel, il n’est pas suffisant. Certes, 68% des enseignants se déclarent épanouis dans le travail mais l’exercice professionnel, combiné aux contraintes de la vie personnelle et au cadre social dans lequel il s’inscrit, doit être nuancé. Le regard porté sur le métier par l’opinion publique, vécu comme très négatif par 84% des répondants, mais aussi le manque de soutien et de reconnaissance de la hiérarchie pour 76% d’entre eux, sont les témoins de la difficulté d’une profession à exercer quotidiennement ses missions auprès du public.

â–ş Notre conclusion : La valorisation, la reconnaissance et la comprĂ©hension du mĂ©tier de prof est un sujet qui ne peut plus ĂŞtre ignorĂ© par l’institution.

Des tensions entre exercice professionnel et métier prescrit.

Pour l’exercice au quotidien, les enseignants expriment Ă  nouveau des jugements positifs : je peux mener Ă  bien des projets (83%), je partage mes tâches avec d’autres (78%), je partage mes prĂ©occupations (85%). En revanche, les enseignants ont connu beaucoup de rĂ©formes au cours des dix dernières annĂ©es, plus imposĂ©es que partagĂ©es. Cela les amène Ă  un sentiment tout autre lorsque les questions se portent sur l’exercice dans le cadre professionnel imposĂ© par l’institution : je trouve que mon mĂ©tier Ă©volue trop vite (oui Ă  54%), je suis d’accord avec les Ă©volutions de mon mĂ©tier (non Ă  67%), je peux faire entendre mon avis Ă  la hiĂ©rarchie (non Ă  56%).

â–ş Notre conclusion : Les rĂ©formes qui se sont matĂ©rialisĂ©es par des dossiers administratifs Ă©loignĂ©s de l’utilitĂ© pĂ©dagogique ont accru les difficultĂ©s. La refonte des programmes et du socle commun ainsi que la simplification des tâches de direction sont des rendez-vous incontournables.

Un vrai métier avec de vraies contraintes.

Loin de l’image du mĂ©tier idĂ©al, le mĂ©tier d’enseignant est prenant. Il demande beaucoup de temps de prĂ©sence, bien au-delĂ  des heures de cours et du travail dans et hors les Ă©coles ou Ă©tablissements : je passe beaucoup de temps dans mon Ă©cole (oui Ă  95%), j’apporte beaucoup de travail chez moi (oui Ă  90%), je pense tout le temps Ă  mon travail (oui Ă  86%), je rĂ©ussis Ă  concilier vie professionnelle et vie personnelle (non Ă  35%).

â–ş Notre conclusion : Dans une profession fortement fĂ©minisĂ©e qui connaĂ®t un profond renouvellement, les questions d’exigences professionnelles, d’accompagnement et d’impact sur la vie privĂ©e doivent ĂŞtre abordĂ©es sans tabou.

 Une relation Ă  l’institution Ă  revoir.

Les rĂ©ponses Ă  l’enquĂŞte montrent que la relation des enseignants avec leurs supĂ©rieurs est bien davantage une relation hiĂ©rarchique dĂ©fiante qu’une collaboration efficace entre professionnels : ma hiĂ©rarchie valorise mon mĂ©tier (oui Ă  21%), ma hiĂ©rarchie reconnaĂ®t mes contraintes professionnelles (oui Ă  24%), je peux faire entendre mon avis Ă  ma hiĂ©rarchie (oui Ă  39%), je me sens soutenu par ma hiĂ©rarchie (oui Ă  43%), je redoute les inspections (oui Ă  62%).

â–ş Notre conclusion : Le positionnement enseignants/hiĂ©rarchie est Ă  rĂ©inventer pour l’épanouissement professionnel des personnels et la rĂ©ussite collective du système Ă©ducatif.

Des ressources mais peu de soutien et d’encouragement.

Le travail en équipe est important pour 92% des répondants mais les réunions ne sont pas toujours efficaces (seuls 45% les jugent utiles). Par ailleurs, les enseignants ne se sentent pas toujours partie prenante du projet d’école ou d’établissement (oui à 61%). Le besoin de formation régulière est plébiscité à 90%, de même que le souhait de diversifier ses missions à l’intérieur de l’Education Nationale à 66%. Le désir de reprise d’étude est manifesté par 46% des répondants, tandis qu’un quart des enseignants expriment le vœu de quitter l’Education Nationale.

â–ş Notre conclusion : Les rĂ©ponses Ă  l’enquĂŞte montrent des attentes fortes en matière de dĂ©veloppement professionnel et de mobilitĂ© interne et externe. Ces aspirations ne peuvent rester lettre morte au risque de dĂ©motiver les personnels et de priver l’Ecole de leurs ressources.

Des enseignants pas tous Ă©gaux.

Les enseignants en dĂ©but de carrière ont des contraintes de dĂ©placements beaucoup plus grandes avec un impact sensible sur l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Ainsi, 62% d’entre eux estiment passer beaucoup de temps en trajets pour se rendre au travail (contre 31% pour l’ensemble). Par ailleurs, les enseignants du 1er degrĂ© tĂ©moignent d’un vrai malaise dans leur relation Ă  l’institution. Seuls 16% des rĂ©pondants 1er degrĂ© ont le sentiment que la hiĂ©rarchie valorise le mĂ©tier (contre 36% pour le 2nd degrĂ©) ; 19% seulement estiment que la hiĂ©rarchie reconnaĂ®t les contraintes professionnelles (contre 40% pour le 2nd degrĂ©). Enfin, si les femmes estiment plutĂ´t bien rĂ©ussir leur mission (oui Ă  69%, comme les hommes), cela se fait au prix de plus lourdes difficultĂ©s Ă  concilier vie pro et vie perso, surtout en dĂ©but de carrière qui coĂŻncide avec l’arrivĂ©e des enfants.

â–ş Notre conclusion : La rĂ©affirmation de la confiance institutionnelle Ă  l’égard des enseignants du 1er degrĂ© doit ĂŞtre une prioritĂ©. De mĂŞme, la question de la proximitĂ© de l’encadrement est posĂ©e pour ces mĂŞmes enseignants qui, contrairement au 2nd degrĂ©, ne cĂ´toient que ponctuellement leur hiĂ©rarchie.

 
 
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