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3 avancĂ©es pour nos retraites :
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Retraite progressive, autorisation de partir en cours d'année pour les profs d'école, allocataires années 90 : 3 avancées pour nos retraites

 

Retraite progressive : entrée en vigueur au 1er septembre 2023

La retraite progressive est mise en Ɠuvre dans la fonction publique depuis le 1er septembre 2023, mais sur autorisation. L'UNSA demande que son application soit systĂ©matique dĂšs lors que le/la collĂšgue en fait la demande.

Une nouvelle possibilité pour les fonctionnaires, mais sur autorisation.

Aucune possibilitĂ© de dĂ©part progressif en retraite n’existait pour les fonctionnaires, depuis la suppression de la cessation progressive d’activitĂ© (CPA) en 2010.  La loi de 2023 relative Ă  la rĂ©forme des retraites Ă©tend la retraite progressive aux fonctionnaires.

Il s’agit d’un dispositif qui permet de diminuer progressivement sa quotitĂ© de travail, tout en percevant une partie de sa retraite et en continuant de cotiser.

Les collĂšgues contractuel∙ les en bĂ©nĂ©ficiaient dĂ©jĂ , comme tous les salariĂ©âˆ™ es affiliĂ©âˆ™ es au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral.

Les 3 conditions nécessaires pour pouvoir la demander :

Trois conditions cumulatives sont nĂ©cessaires pour que vous puissiez demander Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une retraite progressive :

  • Comptabiliser au moins 150 trimestres de durĂ©e d’assurance dans un ou plusieurs rĂ©gimes d’assurance vieillesse.
  • Être Ă  2 ans ou moins de l’ñge d’ouverture des droits, qui a Ă©tĂ© augmentĂ© par la rĂ©forme de 2023.
AnnĂ©e de naissance Âge d’ouverture des droits (catĂ©gorie sĂ©dentaire) Âge Ă  partir duquel il est possible de demander une retraite progressive
Jusqu’au 31/08/1961 62 ans 60 ans
Du 01/09/1961 au 31/12/1961 62 ans et 3 mois 60 ans et 3 mois
1962 62 ans et 6 mois 60 ans et 6 mois
1963 62 ans et 9 mois 60 ans et 9 mois
1964 63 ans 61 ans
1965 63 ans et 3 mois 61 ans et 3 mois
1966 63 ans et 6 mois 61 ans et 6 mois
1967 63 ans et 9 mois 61 ans et 9 mois
1968 et aprĂšs 64 ans 62 ans
  • BĂ©nĂ©ficier d’une autorisation de travail Ă  temps partiel entre 50% et 90% d’un temps complet. Si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  Ă  temps incomplet ou Ă  temps non-complet, cette autorisation n’est pas nĂ©cessaire.

Vous devez donc demander Ă  votre employeur l’autorisation de travailler Ă  temps partiel.Mais attention : cette autorisation peut vous ĂȘtre refusĂ©e, compte tenu des nĂ©cessitĂ©s de la continuitĂ© et du fonctionnement du service et des possibilitĂ©s d’amĂ©nagement de l’organisation du travail.

L’UNSA demande que toutes les demandes de temps partiel pour retraite progressive soient accordĂ©es.

Vous ne pouvez pas demander d’accĂ©der Ă  la retraite progressive si vous exercez une autre activitĂ© en plus de votre activitĂ© principale.

Quel sera le montant de la pension partielle que vous percevrez ?

Les services vont d’abord calculer Ă  combien s’élĂšverait votre pension complĂšte, Ă  la date oĂč vous obtenez votre retraite progressive. La dĂ©cote, la surcote, la majoration pour enfants, la NBI (Nouvelle bonification indiciaire), l’ITR (IndemnitĂ© temporaire de retraite) seront pris en compte dans le calcul.

Ensuite, ce montant est rĂ©duit pour correspondre au temps de travail que vous n’effectuez plus. Pour ce faire, il affectĂ© d’un coefficient Ă©gal Ă  la quotitĂ© non travaillĂ©e. On obtient alors le montant de votre pension partielle.

Si vous demandez ensuite à modifier votre quotité non travaillée, le coefficient sera. Toutefois la base de calcul restera inchangée.

Votre pension partielle sera ensuite revalorisée chaque année, sur la base des revalorisations annuelles des pensions (article L161-25 du code de la sécurité sociale).

Si, au cours de votre carriĂšre, vous avez cotisĂ© Ă  plusieurs rĂ©gimes de retraites diffĂ©rents, vous devez liquider l’ensemble de vos pensions relevant d’un rĂ©gime lĂ©gal de base obligatoire. Chacune de ces pensions se verra appliquer le mĂȘme coefficient de pension que celui retenu pour la pension partielle.

A quelle date percevrez-vous votre pension partielle ?

C’est vous qui prĂ©cisez, dans votre demande, la date d’effet que vous souhaitez. Celle-ci doit bien sĂ»r ĂȘtre postĂ©rieure Ă  la date de votre demande.

La pension partielle vous sera due à compter du premier jour du mois suivant la date à laquelle les trois conditions cumulatives sont réunies (sauf si ces trois conditions sont remplies le premier jour du mois).

Votre pension partielle sera mise en paiement un mois aprÚs la notification comme quoi celle-ci vous est accordée.

Pouvez-vous mettre fin Ă  votre pension partielle ?

Vous pouvez décider de mettre fin à votre pension partielle :

  • Soit en reprenant votre activitĂ© Ă  temps plein, que ce soit Ă  votre demande ou parce que votre autorisation de temps partiel a pris fin ;
  • Soit, si vous Ă©tiez Ă  temps incomplet ou non-complet avant votre demande de retraite progressive, si votre service devient un temps plein ;
  • Soit parce que vous prenez votre retraite Ă  titre dĂ©finitif.

Attention : Votre pension partielle peut ĂȘtre suspendue si vous ne remplissez plus les 3 conditions nĂ©cessaires (par exemple, si vous exercez une activitĂ© accessoire).

Quel sera le montant de votre pension à titre définitif ?

Votre pension définitive est calculée à la date de votre départ en retraite. Son montant tient compte de la période de votre retraite progressive.

Tout le temps que vous avez passĂ© en retraite progressive compte comme du temps plein de durĂ©e d’assurance.

Concernant la durée de services (qui permet le calcul du taux de pension) la période de retraite progressive compte au prorata de votre quotité de travail.

Par exemple : 4 ans de retraite progressive Ă  50  % seront comptabilisĂ©es pour 4 ans de durĂ©e d’assurance (16 trimestres) et 2 ans de durĂ©e de services (8 trimestres).

Entrée en vigueur

L’entrĂ©e en vigueur de la retraite progressive est fixĂ©e au 1er septembre 2023.

Mais votre demande peut ĂȘtre prĂ©sentĂ©e dĂšs le lendemain de la publication des dĂ©crets, soit depuis le 12 aoĂ»t 2023.

Par dĂ©rogation, pour les demandes prĂ©sentĂ©es jusqu’au 31 dĂ©cembre 2023, la date d’effet de la retraite progressive peut ĂȘtre demandĂ©e entre le 1er septembre 2023 et la date de la demande (effet rĂ©troactif exceptionnel).

Retraite des allocataires d’enseignement des annĂ©es 90 : le dossier avance

Dans les annĂ©es 1990 pour faire face Ă  une difficultĂ© de recrutement, le ministĂšre de l’Éducation nationale a offert une allocation d’enseignement Ă  des Ă©tudiants qui se destinaient Ă  passer les concours. Cette allocation aurait dĂ» donner des droits pour la pension de retraite, mais, faute de dĂ©cret, ce n’est toujours pas le cas. Le dossier avance cependant, sous l’impulsion du SE-Unsa qui a saisi la PremiĂšre ministre et se prĂ©pare Ă  dĂ©poser un recours au Conseil d’État.
 
 
À l’origine, dĂ©jĂ  une crise d’attractivitĂ©
 
Afin de faciliter le recrutement des enseignants intervenant dans le premier et le second degrĂ©, une allocation d’enseignement a Ă©tĂ© versĂ©e dans les annĂ©es 90 Ă  certains candidats aux concours de recrutement de l’Éducation nationale pendant une Ă  deux annĂ©es d’études et de prĂ©paration aux concours. Environ 30 000 collĂšgues seraient concernĂ©s.
 
Les pĂ©riodes de bĂ©nĂ©fice de l’allocation devraient ĂȘtre prises en compte pour la retraite (article 14 de la loi n° 91-715), mais les conditions sont renvoyĂ©es Ă  un dĂ©cret en Conseil d’État qui n’a jamais Ă©tĂ© pris.
 
 
Un impact non négligeable sur la retraite
 
La durĂ©e d’assurance requise dans les annĂ©es 90 pour une carriĂšre complĂšte Ă©tait de 37,5 annuitĂ©s et il n’y avait pas de dĂ©cote. Dans la majoritĂ© des cas, l’impact de la reconnaissance d’une ou deux annĂ©es d’allocation sur la retraite Ă©tait donc minime voire inexistant dans certains cas.
Mais depuis, avec l’allongement de la durĂ©e d’assurance requise Ă  43 annuitĂ©s et la mise en place d’une dĂ©cote Ă  5% par annuitĂ© manquante, pour les personnels concernĂ©s, la reconnaissance de ces annĂ©es (si elle se faisait en durĂ©e d’assurance et de service) pourrait se chiffrer jusqu’à 13,49% du montant de leur pension (2 annĂ©es de service en plus = 3,49% de taux de liquidation et deux annĂ©es de dĂ©cote en moins = 10%)
 
 
Une priorité pour le SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, qui suit ce dossier depuis plusieurs annĂ©es, il y a dĂ©sormais urgence Ă  obtenir la publication du dĂ©cret mentionnĂ© Ă  l’article 14 de la loi 91-715. C’est en ce sens que le SE-Unsa a interpellĂ© la PremiĂšre ministre le 5 avril dernier (lire notre courrier).
La rĂ©ponse que nous avons reçue via Olivier Dussopt le 12 juin, mĂȘme si elle n’apporte pas de solution concrĂšte Ă  la problĂ©matique, confirme cependant clairement ce qui nous avait Ă©tĂ© rĂ©pondu par le ministĂšre depuis quelques temps. À savoir que des travaux sont en cours au niveau interministĂ©riel pour identifier les solutions Ă  apporter les mettre en Ɠuvre dans les meilleurs dĂ©lais. De ce fait, le dossier est bien en cours d’étude au ministĂšre de la fonction publique (d’oĂč la transmission de notre demande Ă  Stanislas Guerini, voir la rĂ©ponse d’Olivier Dussopt)
 
Toutefois, une rĂ©ponse ferme et dĂ©finitive n’étant toujours pas apportĂ©e Ă  nos revendications, le SE-Unsa va dĂ©poser dans les jours qui viennent un recours au Conseil d’État pour sĂ©curiser ses moyens d’action en cas de rĂ©ponse finale nĂ©gative de la part du ministĂšre de la fonction publique.
En effet, pour le SE-Unsa il serait inconcevable que ce dossier ne débouche pas positivement dans le contexte particulier de la réforme qui va faire sentir ses effets néfastes dÚs le 1er septembre prochain.
Les collĂšgues concernĂ©s peuvent compter sur le SE-Unsa pour dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts.

1er degrĂ© : fin de l’obligation de finir l’annĂ©e scolaire pour partir en retraite

Les enseignants du premier degrĂ© pourront dĂ©sormais partir Ă  la date anniversaire Ă  laquelle ils ont atteint l’ñge lĂ©gal auquel leur droit Ă  la retraite est ouvert et ne seront plus dans l’obligation de finir l’annĂ©e scolaire en cours. Encore heureux qu’ils ne soient pas doublement punis par cette rĂ©forme brutale, injuste et injustifiĂ©e comme nous le dĂ©noncions dĂšs le mois de janvier* !
 
 
Une situation injuste et inéquitable
 
Le SE-Unsa dĂ©nonçait depuis de nombreuses annĂ©es cette disposition injuste et inĂ©quitable pour les professeurs des Ă©coles et les instits et en demandait la suppression. Ils pourront dorĂ©navant partir quand ils le souhaitent et ne seront plus obligĂ©s de travailler dans certains cas jusqu’à 10 mois de plus que ce qui est demandĂ© aux autres catĂ©gories de salariĂ©s.
 
Pour mĂ©moire, certains collĂšgues dĂ©missionnaient ou demandaient une disponibilitĂ© Ă  compter de la rentrĂ©e pour ne pas avoir Ă  faire l’annĂ©e scolaire complĂšte quand ils atteignaient l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite en cours d’annĂ©e scolaire. Cela leur demandait un effort financier non nĂ©gligeable puisqu’ils n’étaient ni payĂ©s, ni pensionnĂ©s entre le 1er septembre et le 1er jour du mois suivant la date anniversaire Ă  laquelle ils atteignaient leur Ăąge de dĂ©part.
 
 
Une revendication historique du SE-Unsa
 
Si la revendication existe depuis de nombreuses annĂ©es, le ministĂšre ne semblait pas disposĂ© Ă  y donner suite jusqu’à trĂšs rĂ©cemment. En effet, le SE-Unsa avait posĂ© cette revendication lors des nĂ©gociations carriĂšre en 2020 (nĂ©gociations qui dĂ©coulaient du projet de systĂšme universel de retraite). Nous Ă©tions les seuls Ă  le demander. Nous avions obtenu un accord de principe mais malheureusement la crise sanitaire avait empĂȘchĂ© l’abrogation de l’article L921-4 que le gouvernement a finalement dĂ©cidĂ© de rĂ©aliser dans le cadre de la rĂ©forme de 2023.
 
Si on ne peut que se rĂ©jouir que cela rĂ©ponde enfin Ă  une demande lĂ©gitime des personnels concernĂ©s, cette mesure ne modifie cependant pas notre apprĂ©ciation nĂ©gative de la loi retraite et en particulier notre rejet du recul de l’ñge de dĂ©part de 2 ans.
 
 
Des modalitĂ©s d’application Ă  prĂ©ciser
 
Reste dĂ©sormais Ă  savoir dans quel cadre de gestion le dĂ©part sera rendu possible en cours d’annĂ©e. Il est en particulier nĂ©cessaire de savoir si les collĂšgues concernĂ©s conserveront leur affectation actuelle ou s’ils seront affectĂ©s sur un support de remplacement comme cela se voit rĂ©guliĂšrement dans les Ă©tablissements du second degrĂ©. Dans ce cas, cela pourrait poser problĂšme pour les collĂšgues nommĂ©s sur des postes de direction d’école ou de Segpa puisque ceux-ci bĂ©nĂ©ficient d’une bonification indiciaire qui entre dans le calcul de pension Ă  condition de la dĂ©tenir depuis au moins 6 mois au moment du dĂ©part.
 
Le SE-Unsa a d’ores et dĂ©jĂ  interpellĂ© le ministĂšre sur ces conditions de mise en Ɠuvre. Nous vous tiendrons informĂ© des rĂ©ponses qui nous seront faites.

 

 
 
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