Un CHST Ministériel   s’est tenu vendredi 20 Mars, Le SE-Unsa vous expose une partie du contenu et donne son avis sur les différentes consignes contradictoires et tout azimut reçues pendant cette période de crise :

 

Le Ministère a pris des mesures au fur et à mesure des annonces présidentielles ayant des conséquences directes sur la santé et les conditions de travail de l’ensemble des personnels de notre Ministère. Ce CHSCTMEN, qui sera Ã  nouveau réuni prochainement, a permis d’obtenir quelques avancées pour les personnels confrontés à cette crise sanitaire :

 

En annonçant que l’Éducation nationale était prête à assurer la continuité pédagogique, le ministre a mis sous pression à la fois les personnels et les familles. Or, l’enseignement à distance ne se décrète pas. Donner le temps à tous et toutes de construire des propositions pédagogiques tenables dans la durée est indispensable.

Les enseignants sont au travail ! Ils l’ont été tout le premier weekend pour pouvoir proposer dès lundi 16 des contenus à leurs élèves. Ils continuent à l’être : fabrication de supports, liens à établir avec les élèves et leurs familles, et pour certains, travail dans leur école ou leur collège pour accueillir les enfants des personnels soignants. La charge est lourde et les questionnements multiples.

 Dans le premier degré, souvent peu équipé sur le plan numérique, la priorité est d’abord d’assurer une organisation viable. Assurer la continuité pédagogique est complexe, avec des enfants peu autonomes qui ont besoin d’un appui important pour progresser dans les apprentissages.

Aussi : quid des familles n’ayant pas internet, pas d’ordinateurs et pas d’imprimantes !

 

Restez chez vous ! Nous vous demandons de ne pas suivre la consigne de la hiérarchie sur les déplacements en point relais. Le ministre, demande aux enseignants de faire transiter des documents pédagogiques aux familles par le biais de points relais. Cela revient à demander aux enseignants et aux familles de se déplacer alors que cela ne fait pas partie des dérogations rendues possibles par le ministère de l’intérieur.

Effectivement, certaines familles n’ont pas accès au numérique c’est un fait. Mais ce n’est pas normal de donner de telles consignes en période de confinement.

De même de quels points relais parle-ton ? Une pharmacie, une superette ? Faut-il aller négocier avec les gérants ?  

Cette consigne a été donnée dans le Bas-Rhin la semaine dernière avant d’être retirée en urgence devant la flambée des cas positifs dans ce département.

L’action du ministère qui n’est plus assez lucide pour mettre des priorités est inquiétante. Jean Michel Blanquer est actuellement dépassé par les événements, constamment contredit et désavoué par le gouvernement.

On demande même aux directeurs d’école de donner des autorisations spéciales aux parents pour se déplacer afin que les parents récupèrent les documents. Depuis quand ont-ils obtenu une légitimité juridique ?

  Soyons sérieux !

 

En attendant restez chez vous et suivez les consignes du gouvernement, pas celles du ministre.

 

Prenez soin de vous et de vos proches

 

Le SE-Unsa demande que soit maintenue la base du volontariat des personnels pour garder les enfants du personnel soignant et que cette  nouvelle semaine serve à faire l’inventaire des besoins des soignants pour envisager une adaptation de ce dispositif. 

En effet, les besoins de soignants pour la garde de leurs enfants vont le plus souvent au-delà des seuls horaires scolaires. Le système d’accueil ne peut reposer que sur les seuls enseignants qui, par ailleurs, sont aussi impliqués dans la scolarité à distance de leurs autres élèves ou par le suivi administratif. Pour nombre d’entre-deux, ils ont également à se préoccuper de la garde de leurs propres enfants.

 

Comme nous entrons dans une crise grave et évolutive, l’État doit mettre en place un dispositif durable, en lien étroit avec les collectivités territoriales, en particulier concernant l’accueil des enfants de soignants sur les temps non-scolaires surtout si les gardes doivent se faire le mercredi après-midi et le week-end.

 

Le SE-Unsa demande que les conditions de protection sanitaire des collègues impliqués dans l’accueil de ces enfants soient mises en œuvre partout et dans les meilleurs délais.

Ils ont aussi une famille à protéger.

 

Soutien psychologique

L’UNSA a demandé que le réseau Prévention, Aide, Suivi (PAS) de la MGEN soit pleinement mobilisé pour aider les collègues pendant cette période de confinement. N’hésitez pas à composer le numéro vert si vous avez besoin de soutien : 0 805 500 005.

La France entre dans une troisième semaine de confinement pour faire face à la grave crise sanitaire que nous traversons. Le système éducatif est mis à rude épreuve mais les personnels ont su répondre présents.

Pour l’UNSA Éducation et ses syndicats le Ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse doit soutenir davantage l’ensemble de ses personnels et leur permettre de tenir le rythme dans la durée. Ceci demande une communication claire, d’éviter les exigences démesurées et d’agir avec bienveillance.

L’UNSA Education apporte tout son soutien aux personnels de l’Education Nationale mobilisés quotidiennement pendant cette période difficile et inédite. N’hésitez pas à nous contacter, nous sommes là pour vous aider :  15 @se-unsa.org

 

Compte tenu de la situation, nous avons demandé un CHSCT départemental exceptionnel.

 Nous attendons que la DSDEN nous propose une date.

 

Nathalie Cambon : représentant élue Unsa éducation au CHSCT

Joëlle Salarnier: Secrétaire départementale SE-Unsa