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SE-UNSA 14


 Par SE-UNSA 14

Compte rendu d’audience avec la DASEN

 

Mercredi 14 juin, le Se UNSA du Calvados était reçu en audience par Mme Fellahi, la directrice académique du Calvados, et Mme Lay, la secrétaire générale de la DSDEN du Calvados. Plusieurs sujets ont été abordés notamment les Fonctionnaires Stagiaires, le remplacement ou encore la réforme envisagée du statut des AESH.

 

Les Fonctionnaires Stagiaires

Bonification des contractuels

La bonification au mouvement des Stagiaires ayant été contractuels de février à juin 2022 a été le premier point abordé. M.Chotteau (lors de la réunion d’affectation des professeurs stagiaires) puis du personnel de la PSEP (joint par téléphone par le Se UNSA 14 avant le mouvement) avaient indiqué que ces stagiaires auraient une bonification de 0,5 point pour leurs mois en tant que contractuel. Cependant, lors de la phase de correction du barème, il s’est avéré que ces stagiaires n’avaient pas la bonification indiquée ; motif annoncé, dans les Lignes Directrices de Gestion de l’académie les bonifications sont liées au statut de fonctionnaire ou de stagiaire, il n’est pas fait mention du cas des contractuels, or la bonification demandée est liée à une période d’exercice en tant que contractuel.

En soi l’argument est imparable, mais le Se UNSA recense trois problèmes : tout d’abord celui de la confiance, celle d’une réponse orale identique donnée à plusieurs reprises et à laquelle on ne peut finalement pas se fier (alors qu’en général les réponses de l’administration n’ont pas à être remises en cause). Ensuite l’impact pour les collègues concernés, car 0,5 point c’est peu mais c’est un avantage certain par rapport à tous autres stagiaires qui ont 0 point. Enfin, plus généralement, la manière dont l’Education Nationale gère les contractuels qu’elle a attirés. Rappelons que l’Education Nationale manque de personnel et doit faire face à un manque d’attractivité grandissant, au point de devoir faire des speed dating pour mettre une personne dans chaque classe… sauf qu’à la fin les contractuels n’ont guère de reconnaissance (à la rentrée ils sont passés les derniers pour avoir un poste berceau et n’ont finalement aucune bonification au mouvement pour le service fait). Plusieurs d’entre eux ont contacté le Se UNSA pour nous faire part de leur déception.

Mme Fellahi présente ses excuses à propos des remontées erronées de ses services mais elle ne peut pas déroger à une règle académique (issue des lignes de directrices de gestion nationales).

Futurs stagiaires et postes berceaux

Le Se-UNSA a également questionné Mme Fellahi sur les écoles concernées par les futurs postes berceaux. En effet, les directeurs des écoles avec un poste berceau n’ont toujours pas reçu d’information officielle concernant leur implication alors qu’ils sont actuellement en train de prévoir les répartitions de classe et d’écoles ce qui les met en difficultés. Nous avons également demandé si une date a été fixée pour l’affectation des futurs stagiaires.

Mme Fellahi indique que les directeurs n’ont effectivement pas été informés et que la date pour les affectations des stagiaires n’a pas encore été fixée en raison de problèmes de personnels en arrêt, mais elle s’engage à prévenir rapidement les écoles afin de ne pas entraver le bon déroulement des répartitions.

Formation des stagiaires

Le Se-UNSA a également fait part de remontées tout au long de l’année de stagiaires questionnant le syndicat suite à des reproches stressants, malaisants parfois blessants de formateurs (voire d’inspecteurs).

Les différentes remontées n’étant pas le fait d’une même personne ou d’une même zone géographique, Mme Fellahi ne souhaite pas remettre en cause le travail des personnels. Néanmoins, si les stagiaires se voient contraints de questionner les syndicats c’est sûrement qu’il y a un problème de communication lors des visites ; la directrice académique fera un point lors d’un prochain conseil des inspecteurs et les appellera à la bienveillance.

 

Le remplacement

Andjaro

L’outil Andjaro est déployé depuis mai et le Se-UNSA souhaitait faire un premier retour sur cet outil visant à faciliter la gestion des remplaçants.

Mme Lay indique que c’est un outil ayant pour but de faciliter le travail du personnel, en aucun cas ce n’est un algorithme qui gèrera seul les absences et les remplacements. L’affectation des brigades reste à la main des secrétaires.

La direction académique constate - comme les remontées du Se-UNSA d’après les témoignages des collègues brigades - des problèmes de connexion, de lenteur ainsi que d’informations manquantes. La raison principale étant liée au maintien en parallèle de l’application de remplacement ARIA le temps de tester Andjaro. Néanmoins, les tests s’avérant concluants, à la rentrée 2024 il n’y aura plus qu’Andjaro.

Le Se-UNSA questionne sur le travail supplémentaire que cela engendre pour les secrétaires de circonscription. Mme Lay indique qu’elles doivent se rendre plus tôt sur leur lieu de travail, mais normalement elles n’ont à saisir que les absences notifiées durant la nuit ou le matin même, car le service remplacement traite les autres au fur et à mesure.

Les retours des académies ayant testé sont plutôt positifs, et avoir un meilleur outil de gestion ne peut qu’être un avantage. Le Se-UNSA soulève le problème des brigades devant utiliser leur smartphone personnel (tout l’intérêt pour eux et d’y avoir accès via leur téléphone) et rappelle que l’on est en période estivale, à voir quel sera la charge de travail pour les secrétaires de circonscription le prochain hiver.

Autorisation d’absence et bienveillance

Ces dernières années le Se-UNSA a régulièrement fait la remontée d’un manque de bienveillance lors des demandes d’autorisation d’absence. En 2022-2023 le Se-UNSA a été moins saisi sur ce sujet, même s’il y a des encore des situations difficilement compréhensibles malgré cette amélioration ressentie.

Sans détailler les situations remontées, le Se UNSA demande d’être vigilant sur la nouvelle situation juridique des divorces avec consentement mutuel. Ces divorces n’ayant plus à se régler devant un juge des affaires familiales, ce ne sont plus des demandes d’absence de droit. Le Se UNSA rappelle aussi que les secrétaires des chirurgiens du CHU s’étonnent, voire s’offusquent, de demandes certifiant qu’un chirurgien ne peut pas consulter un autre jour.

Mme Fellahi entend les remarques mais rappelle que c’est son rôle de devoir faire des choix lorsque les brigades commencent à manquer (d’ailleurs, il y aura 8 brigades de plus à la rentrée). Elle précise que les accords sont donnés en fonction de la tension sur les remplacements et peuvent être variables suivant la période de l’année (une absence pour l’inhumation d’un ami d’enfance, qui n’est pas de droit, peut ainsi être accordé à certains moments mais pas à d’autre).

 

Les AESH

Le Se-UNSA a transmis les résultats de l’enquête menée auprès des AESH entre mi-mai et début juin. Il y a eu 27 réponses. Ce n’est pas assez pour être totalement représentatif de l’ensemble des AESH du Calvados mais ça reste un panel suffisant pour faire un premier état des lieux (le document est en pièce jointe).

Ces témoignages confirment le constat de la Conférence Nationale du Handicap,  à savoir que le PIAL est avant tout un outil de gestion alors qu’il devait être davantage que cela (notamment sur le versant humain). Le manque de formation transparaît également dans les témoignages mais il est largement compensé par une réelle motivation pour le métier d’AESH.

Face à la proposition d’une fusion des corps AED/AESH et de la transformation des PIAL en PAS, le Se-UNSA 14 – qui s’oppose à la fusion et ne comprend pas en quoi le PAS sera différent du PIAL – souhaite savoir ce qui est prévu au niveau académique.

Mme Fellahi indique que pour l’instant c’est un sujet uniquement traité au ministère ; aucune consigne n’a pour le moment été donnée pour une application à la rentrée 2023. Par contre, Mme Fellahi constate elle aussi toutes les limites de l’école inclusive. A son niveau, elle engage des actions pour mieux coordonner les différents temps de prise en charge avec l’ARS, les centres de soins, la MDPH, les associations médicales etc. Elle souhaite continuer à développer les Equipes Mobiles d’Appui à la Scolarité. Elle crée des postes pour appuyer le travail de l’inspecteur AESH (un IEN adjoint et des CPC supplémentaires).

 

Ecole du Pacte

Le Se-UNSA souhaite savoir si une première estimation de la participation des PE dans les collèges, pour les briques soutien et devoirs faits, a été réalisée. Au Se-UNSA, les premiers retours de circonscriptions plutôt rurales font état d’une quasi absence de volontaires (c’est le cas sur Vire et Falaise notamment).

Mme Lay indique qu’il y a peu de visibilité pour le moment car les directeurs ont jusqu’au 30 juin pour faire des remontées. Pour leur part, plusieurs principaux de collèges ont déjà signalé des PE volontaires mais il est difficile de chiffrer.

A la question des indemnités pour les directeurs, que certains DASEN semblent ignorer, Mme Fellahi indique qu’elle s’est renseignée et confirme qu’une prime allant de 500€ à 900€ en fonction de la taille des écoles sera versée aux directeurs.

Toujours concernant les directeurs, Mme Fellahi précise, suite aux questions lors de la visio du 8 juin, qu’ils pourront prendre des missions face à élèves mais pas des missions de coordination. Les CPC sont également concernés par ces missions face aux élèves.

 

PPMS

Les décrets n’étant toujours pas en place, il n’y a pas eu de communication auprès des mairies (demande déjà faite par le Se UNSA lors d'un GDDE début 2023).