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Après les "contes" de Chatel, les "comptes" de l’OCDE !
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La note sur la France que publie aujourd’hui l’OCDE dans la série Regards sur l’éducation 2011 fait l’effet d’un pavé dans la mare de la communication ministérielle de la rentrée.

Des propos ministériels surréaliste, une réalité du terrain alarmante

De nombreux acteurs du monde de l’éducation ont pointĂ© le cĂ´tĂ© surrĂ©aliste des propos du ministre, vantant les succès de sa politique, la comparant mĂŞme aux avancĂ©es majeures que furent l’instauration de la scolaritĂ© obligatoire et le grand mouvement de  dĂ©mocratisation scolaire des annĂ©es 1980. Excusez du peu !

Toutes les informations en provenance des écoles et des établissements indiquent que les dispositifs en faveur des élèves en difficulté sont en voie de disparition, que les conditions de travail des élèves et des personnels se dégradent, que les différences entre établissements se creusent et notre ministre, impavide, nous annonce « la révolution de la personnalisation » !
On n’a jamais vu un discours ministériel aussi déconnecté de la réalité.

Mais les faits et les chiffres sont têtus. Si on ne fait pas toujours mieux avec plus, ce qui est sûr, c’est qu’à force de faire avec moins, on finit par faire moins bien !

Un rapport qui souligne la dégradation du système éducatif français.

C’est ainsi que l’OCDE attire l’attention sur de « sérieux signes de ralentissement » de la progression enregistrée en matière de niveau d’éducation de la population française.

Alors que les taux de scolarisation des 15-19 ans ont augmenté de 9.3 points en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 1995 et 2009, en France, ce taux a diminué : il est passé de 89% à 84%. Quant au taux de scolarisation des 20-29 ans, il stagne à 19% alors qu’il est de 26% en moyenne dans l’OCDE.

Difficile de ne pas établir un lien direct avec « le ralentissement dans l’investissement financier dans l’enseignement primaire et secondaire » que soulignent les auteurs de la note de l’OCDE. Les dépenses en pourcentage du PIB dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non-tertiaire en France ont diminué de 0.4 point, passant de 4.3% en 2000 à 3.9% en 2008. La part de l’éducation dans les budgets publics est passée de 11.5% en 1995 à 10.6% en 2008. Pour le SE-Unsa, il faut que ça change !

Dans le même temps, nous dit l’OCDE, le poids des inégalités sociales est toujours aussi fort pour expliquer les performances moyennes des élèves de 15 ans en France. Et, comme dans de nombreux pays de l’OCDE, les élèves issus de l’immigration sont nettement plus susceptibles de compter parmi les élèves peu performants. Le démantèlement de l’éducation prioritaire, la quasi-disparition de la scolarisation précoce, l’assouplissement de la sectorisation et l’ « exfiltration » des plus « méritants » vers des établissements plus favorisés renforcent cette tendance lourde de notre système éducatif à « soutenir l’excellence ». Pour le SE-Unsa, il faut que ça change !

Et le salaire des enseignants ?  Il faut que ça change !

« Le salaire des enseignants a augmentĂ©, en valeur rĂ©elle, dans la plupart des pays dont les donnĂ©es sont disponibles entre 1995 et 2009. La France et la Suisse font figure d’exception : le salaire des enseignants y a diminuĂ© en valeur rĂ©elle durant cette pĂ©riode. Â» Les faits sont tĂŞtus et contredisent les discours ministĂ©riels.

Loin des promesses prĂ©sidentielles d’amĂ©liorer la rĂ©munĂ©ration de tous les enseignants, les faits rappellent une rĂ©alitĂ© tout autre : notre pouvoir d’achat baisse rĂ©gulièrement. Le SE-Unsa en a fait Ă  plusieurs reprises, la dĂ©monstration (lire ici) : les comparaisons nationales ou internationales sont en dĂ©faveur des personnels enseignants ou d’éducation (en savoir plus). 

C’est, d’ailleurs, l’une des raisons de la désaffection des candidats aux concours enseignants.
Plus que jamais, la campagne du SE-Unsa sur le pouvoir d’achat est d’actualitĂ©. Adressons-nous au prĂ©sident de la RĂ©publique pour demander une juste revalorisation de nos salaires. Rejoignez-nous dans l’action d’envoi de bons Ă  faire valoir auprès du PrĂ©sident du pouvoir d’achat !

 

 
 
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