SECTION SE-Unsa du CALVADOS - 9 RUE DU COLONEL REMY - 14000 CAEN
Tél. 06.51.53.95.21 - 14@se-unsa.org
Le Se-UNSA, syndicat utile, tente de répondre aux questions que vous vous posez concernant les grèves :
Pour rappel, 2 facteurs sont pris en compte par les gouvernements dans l'inflexion de leur politique : le pourcentage de grévistes (avec le nombre de manifestants) et le pourcentage d'opinions favorables dans la population.
Si vous ne souhaitez pas être gréviste, sachez qu'une cotisation syndicale revient annuellement à environ 1/2 journée de salaire (une fois pris en compte la réduction d'impôt).
N'hésitez pas à soutenir le Se-UNSA en adhérant ! Nous pourrons ainsi mieux vous défendre localement et nationalement. Même si elles sont insuffisantes, de nombreuses modifications sont apportées aux textes initiaux suite aux interventions des militants nationaux du Se-UNSA.
1. Information Ă l'administration
Dans le 2nd degré, aucune obligation d'incombe à l'agent de prévenir ou de se déclarer gréviste.
Dans le 1er degré, la loi spécifie que « toute personne exerçant des fonctions d'enseignement dans une école maternelle ou élémentaire publique déclare à l'autorité administrative, au moins 48h, comprenant au moins un jour ouvré, avant de participer à la grève, son intention d'y prendre part ».
Vous devez donc transmettre individuellement votre déclaration d’intention (cf pièce jointe à cet article). Elle peut être transmise par la voie de la messagerie électronique professionnelle, ou par courrier avec accusé de réception.
La déclaration d’intention sert à l’organisation du service d’accueil par les communes. Ne sont donc pas concernés par cette déclaration : les directeurs d’école complètement déchargés, les collègues qui n’ont pas de classe (rased, animateurs TICE…), les enseignants du premier degré en collège (SEPA, UPi..), EREA, ERPD. Idem pour les enseignants des écoles à l’étranger, Wallis et Futuna, Polynésie, Nouvelle Calédonie.
Ce sont des déclarations individuelles, le directeur ne peut être tenu qu'à la transmission d'un tableau collectif.
2 Information aux familles
Il n'y a aucune réglementation concernant l'information aux familles. Toutefois, dans le pratique, un contrat moral fait que la grève est souvent annoncée aux parents. L’information donnée dans le cahier de liaison doit alors être basique, « neutralité oblige ».
Cela peut se faire sous la forme suivante :
« En raison d’un mouvement social, votre enfant n’aura pas classe le ……….. ». Signature des parents.
Pas de tract collé dans les cahiers. Les tracts ou lettres aux parents peuvent être affichés ou distribués à la sortie de l’établissement.
3. Organisation du service d'accueil
La loi institue un droit d’accueil pour les élèves de primaire pendant le temps scolaire. Une circulaire en précise les conditions de mise en œuvre (voir un extrait de la circulaire en fin d'article).
Le directeur ou la directrice n'est pas tenu.e d'être présent le jour de la grève, ce n’est pas un personnel réquisitionnable.
Il/Elle n’a pas la responsabilité de l’organisation du service d’accueil organisé par la mairie, mais il organise le service des enseignants non grévistes.
Ce n’est pas à lui/elle de gérer l’information aux familles sur ce qui est mis en place pendant ce service d’accueil municipal.
Cas de moins de 25% de grévistes :
.
Cas de plus de 25% de grévistes mais sans que l’ensemble des collègues soit gréviste:
Cas où tous les collègues sont grévistes :
Le directeur n’a pas d’organisation particulière à assurer. La mairie assure le service d’accueil.
Cas particulier des enseignants du 1er degré en établissements spécialisés : le ou la chef d’établissement doit assurer la sécurité des élèves. Il est donc préférable de le/la prévenir de son absence.
4. Recensement des grévistes
Dans le second degré, le chef d'établissement recense les grévistes par leur absence. L'enseignant n'a pas à se déclarer, ni à émarger.
Dans le premier degré :
Il n’y a pas de supérieur hiérarchique dans les écoles donc les directeurs et directrices n’ont pas à établir la liste des grévistes et n’ont pas à remplir d’enquête pour l’administration.
Nous devons tout faire pour que l’administration recense elle même les non grévistes. Aujourd’hui, plusieurs modalités existent :
- feuille individuelle envoyée à chaque enseignant,
- enquĂŞte en ligne,
- tableau d’émargement envoyé à chaque école.
Les délais de retour ne doivent pas être trop courts (refuser un délai de 24 ou 48h) pour que le collègue en absence autorisée ou en congé maladie, maternité puissent répondre.
C'est à l'IA (ou l'IEN selon les directives locales) de comptabiliser les grévistes potentiels par école. Si l’administration fait circuler un tableau, chaque collègue doit émarger individuellement.
Une consigne syndicale : un enseignant en grève n’a pas à se déclarer gréviste ; il n’a donc pas à émarger le tableau de recensement.
Il n'y a aucune obligation de répondre aux enquête téléphonique de la gendarmerie ou de la préfecture. Le Se-UNSA vous conseille de refuser de répondre à ces enquêtes.
5. Conséquences financières de la grève
La grève est considérée comme "absence de service" et donne lieu à une retenue de 1/30 du salaire, même si vous n'avez été en grève qu'une fraction de la journée (loi 61-825 du 29/07/61 et décret 62-765 du 6/07/62, art. 1)
La retenue du salaire est calculée sur le traitement perçu au cours du mois où a eu lieu la grève et non le mois où la retenue est prélevée.
En cas de grève sur plusieurs jours consécutifs incluant des jours sans service à accomplir, la totalité des jours sera retenue (arrêté du conseil d'Etat).
Exemples :
Vous comprenez pourquoi les grèves sont souvent programmées des mardis ou jeudis...
Impact sur l'Ancienneté Générale de Service (AGS) :
En théorie, l'administration peut retirer également 1/365 de l'AGS à l'agent gréviste.
Dans le premier degré, cela a alors une conséquence sur le mouvement intradépartemental. En effet, le barème du mouvement contient une partie basée sur l'AGS (1 point par an) et, en cas d'égalité de barème, le premier discriminant est l'AGS.
Dans les faits, il est très rare que l'administration enlève une partie de l'AGS.
Extrait de la circulaire n°2008-111 du 26 aout 2008 précisant les conditions de mise en oeuvre de la loi sur le service minimum d'accueil dans les écoles primaires :