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Loi Blanquer : quel bilan après le passage en commission au SĂ©nat ?
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A la sortie des travaux de la commission du Sénat, de nombreuses modifications ont été apportées à la loi Blanquer, certaines judicieuses, d’autres tout à fait inquiétantes en particulier pour les personnels. Le projet de loi doit encore parcourir plusieurs étapes et rien n’est définitivement joué. La vigilance et les interventions restent plus que jamais nécessaires.
 
 
Des amendements loin d'être définitivement adoptés
 
La Loi pour une École de la confiance a franchi une nouvelle étape la semaine dernière avec l'adoption par la commission du Sénat d'un nombre important d'amendements au projet transmis par l'Assemblée en février. Certains médias, réseaux sociaux et parfois certaines organisations syndicales ont présenté comme des acquis définitifs les amendements adoptés alors que ceux-ci ne connaîtront pour la plupart qu'une très courte vie. En effet, avant d'être inscrits définitivement dans la loi, ils devront encore passer par le vote plénier du Sénat, la commission mixte paritaire (CMP) et si le Sénat et l'Assemblée ne parviennent pas à un accord de rédaction, le retour en seconde lecture à l'Assemblée nationale.
 
 
Le sujet des Ă©tablissements publics des savoirs fondamentaux Ă  surveiller

Lors de l’examen de la loi en commission au sénat, l’article sur les EPLESF a été supprimé. Mais conformément au cheminement législatif d'un texte de loi, les sénateurs peuvent déposer des amendements en vue de l'examen en séance du projet de loi "Pour une école de la Confiance" après la commission. Comme on pouvait s'y attendre, l'amendement sur les EPLESF fait son retour.

Il fait son retour sous la forme de 2 amendements distincts, dont voici les éléments essentiels mais non-exhaustifs :

- le 1er conserve le nom d'EPLESF et impose l'accord des communautés éducatives à travers le conseil d'administration et les conseils d'écoles. Il maintient un chef d'établissement exerçant les compétences du directeur d'école et un chef d'établissement adjoint en charge des classes du 1er degré. Amendement complet

- le 2ème modifie le nom en l'appelant EPLESC (établissement public local d'enseignement du socle commun). Il impose l'accord des communautés éducatives à travers le conseil d'administration et les conseils d'écoles. Il maintient explicite-ment le directeur et ses compétences pour chaque école de l'établissement, sans aucun lien hiérarchique. Amendement complet

Ces 2 amendements seront donc examinés lors de l'examen en séance au Sénat (prévu 14,15,16 mai pour un vote prévu le 21 mai).

=> De plus, la commission du sénat a introduit un amendement qui prévoit que les directeurs d’école ont autorité sur les enseignants de l’école au sein de celle-ci et qu’ils participent, avec l’IEN, à leur évaluation. Dans la foulée, le gouvernement a déposé un amendement supprimant cet amendement de la commission.

Le sujet est Ă  suivre comme le lait sur le feu...
 
 
Des amendements sur la gestion des ressources humaines inacceptables
 
Les choses se gâtent sĂ©rieusement quand la commission s’avise d’amender le projet de loi dans le domaine de la gestion des ressources humaines. Ainsi, sans aller jusqu’à crĂ©er un statut pour le directeur d’école, la commission voudrait en faire un Ă©valuateur des professeurs des Ă©coles qui seraient placĂ©s sous son autoritĂ©. Dans le second degrĂ©, le chef d’établissement donnerait son avis sur le recrutement des personnels. Les expĂ©rimentations ne se feraient plus « dans le respect des obligations de service des personnels Â». Quant Ă  la formation continue, elle deviendrait obligatoire pour les enseignants mais prioritairement en dehors des obligations d’enseignement. Le SE-Unsa combat ces dispositions inacceptables.
 
La loi Blanquer à l’issue de l’examen par la commission du sénat va dans le même sens que la loi Fonction publique qui modifiera en profondeur nos statuts et le service public. Après la grève du 9 mai, le SE-Unsa continuera d'intervenir pour défendre notre vision du service public et de nos métiers.
 
Lire aussi nos articles sur les annonces du Président et le projet de loi Fonction publique

 

 
 
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