On est augmenté ? ... ou pas !
Petite explication à destination des naïfs...

10% d'augmentation inconditionnelle, 600 € d'augmentation par mois, c'est la surenchère aux revalorisation mais qu'en est-il réellement ?

Nous avons tous eu 3,5% d'augmentation en juillet suite à la revalorisation du point d'indice. Aucune autre augmentation de ce point n'est prévue incessamment...

Le soufflé des 10% annoncé il y a quelques mois par l'exécutif est vite retombé ; ce sera finalement une moyenne qui intègrera les mesures déjà prises : prime d’attractivité, hausse de la valeur du point d’indice.

En clair, seuls les personnels en début de carrière (échelon 6 et moins) auront une augmentation, avec un gros effort sur les entrants (problème d'attractivité oblige). Cela entrainera toutefois automatiquement un tassement de l'évolution salariale pour les plus expérimentés.

Et pourtant, les 10 % ne suffiraient pas à combler la baisse de salaire des enseignants depuis 40 ans. Comment l'affirmer ? En étudiant des valeurs objectives (les graphiques suivants sont tirés d'un long article richement argumenté de legrandcontinent.eu). Dans notre cas, l'objectivité peut s'entendre de deux façons :

1/ Simulation théorique

On peut simuler l’évolution du traitement brut et du salaire net réel des enseignants à partir de l'évolution de :
- la valeur du point d’indice,
- l’inflation,
- les prélèvements sociaux,
- les grilles indiciaires.

 

2/ Données moyennes réelles
 

On peut observer l’évolution du traitement net des enseignants à partir des données INSEE, qui incluent les primes et les heures supplémentaires. Cela donne le graphique suivant (salaire moyen des certifiés en triangles rouges d'après l'INSEE. En fond, le calcul théorique par échelon) :

 

Les calculs théoriques comme les données réelles confirment bien que nos salaires sont en baisse depuis 40 ans !

Le graphique comparant les salaires des différentes professions montre aussi un décrochage important des enseignants (source INSEE) :