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SE-UNSA 13


 Par SE-UNSA 13
 Le  vendredi 3 juin 2022

Le SE-Unsa reçu à Marseille par le conseiller du Ministre

 

Le SE-Unsa a été reçu par le conseiller du nouveau Ministre le jeudi 2 juin lors de la visite du Président et de PaP N'Diaye à Marseille

En visite à Marseille pour faire un point d'étape sur l'expérimentation "Marseille en Grand", le SE-Unsa a demandé et obtenu une audience.

Nous avons été reçus par Laurent Crusson, Conseiller social de Pap N'Diaye et très vite le message du ministère a été de dire que le nouveau Ministre veut écouter les professionnels de terrain. Le respect pour les enseignants a été rappelé, comme la place qu'il sera donné au dialogue social.

L. Crusson a précisé que son rôle était de nous écouter, d'aider le Ministre à comprendre au mieux les préoccupations locales et qu'aucune décision ne serait prise rapidement.

Dont acte. Nous verrons si la volonté de réinstauré un dialogue social se traduit dans les faits.

En plus de l'expérimentation, nous avons abordé le sujet de l'école inclusive, du problème du remplacement, de la crise du recrutement et de la crise du dialogue social.

En introduction et face au déferlement de propos racistes à son encontre, le SE-Unsa a apporté son soutien à Pap Ndiaye. La haine et le rejet de l’autre n’ont pas leur place en République.

 

Sur Marseille en Grand

Le SE-Unsa a rappelé qu'il ne demandait pas l'abandon pur et simple de l'expérimentation. Nous ne sommes pas opposés par principe à l'expérimentation, mais il a été important pour nous de rappeler que sa mise en place s'est faite dans la précipitation. Que si des écoles n'ont pas candidaté, c'est parce qu'elles n'ont pas eu le temps ou qu'elles n'avaient pas confiance.

Sur le recrutement, l'opposition unanime des organisations syndicales dès le mois de septembre sur le libre choix des enseignants par les directeurs et directrices a été rappelé. Cette mobilisation a été entendue en partie puisque dans les faits, nous avons evité les postes à profils au profit de postes à exigences particulières : après avis favorable d'une commission composée de 2 IEN, du directeur et d'un enseignant de l'école, les postes sont attribués au barème lors des opérations du mouvement départemental.

Pour le SE-Unsa, nous aurions pu éviter ce recrutement en faisant confiance aux enseignants.

Aussi, nous avons fait savoir au Conseiller du Ministère que des points restaitent à améliorer :

  • Rien n'est prévu pour évaluer cette expérimentation. Comment la généraliser sans en faire un bilan.
  • On ne sait pas non plus combien de temps elle va durer, combine de temps les équipes seront dans l'expérimentation.
  • Il n'y a pas assez d'heures supplémentaires. Les enseignants n'ont bénéficié que de 9 heures supplémentaires pour préparer ce projet, et ces heures ont déjà été consommées depyis longtemps. L'IA-Dasen "Marseille en Grand" nous a dit être conscient du problème mais que pour cette fin d'année il ne serait pas résolu.
  • Les décharge de direction ne sont pas assurées. Le directeur / la directrice ou un enseignant de l'école peut bénéficier d'un jour de décharge supplémentaire. Ces jours ne sont pas toujours, voir rarement assurés dans les d'écoles. Le manque de remplaçants est criant. Le SE-Unsa a demandé que ce 1/4 de décharge soit proposé dans les couplages des TRS.

 

Ecole inclusive

L’Inclusion scolaire reste une grande source d’insatisfaction pour l’ensemble de la communauté éducative. Nous avons rappelé le manque de formation continue pour les enseignants.

Aussi, les dispositifs ULIS restent insufisants, en particulier dans le 2nd degré. Sans parler des établissements spécialisés qui ne sont pas assez nombreux, à tel point que certaines ULIS accueillent des élèves qui devraient être en établissements.

Nous demandons que les notifications de la MDPH soient respectées et que les moyens en AESH soient à la hauteur des besoins. La rémunération des Accompagnants doit être revalorisée et les PIAL doivent être mis en place avec les moyens nécessaires. En l'état actuel, ils se sont transformé en outils de gestion de la pénurie. On est très loin de l'objectif des PIAL.

 
Sur le manque de remplaçants.

La crise saniataire aura mis davanatges de lumière sur le manque cruel de remplaçants. Les brigades de remplacement sont sous dotées et toutes les circonscriptions sont concernés. Les victimes sont les élèves et les enseignants qui accueillent les élèves des autres en répartitions.

Et au-delà des brigades de circonscription, cette crise du remplacement impacte les décharges pour Marseille en Grand et les brigade REP+.

 
La crise du recrutement

Pour ne parler que du CRPE dans l’académie, 4000 inscrits en 2021 et 2000 cette année. Sur ces 2000, seulement 1000 étaient présents aux écrits. 547 sont admissibles pour 414 postes. A moins de recruter la quasi totalité des candidats, nous sommes inquiets pour la rentrée.

La rémunéation

Dernier point abordé lors de cette audience, le problème de la rémunération des enseignants. Face à une inflation de 5%, nous demandons une revalorisation de 10% de la valeur du point d'indice. Cette revendication ne concerne pas que les enseignants, mais l'ensemble des agents de l'Etat. Cette revendication est portée nationalement par l'UNSA Fonction publique

 

En conclusion, le conseiller du Ministre était à l'écoute et nous avons constaté la volonté affichée du Ministre d'instaurer un dialogue avec les enseignants. Le ton est très différent de celui de son prédécesseur. Maintenant, reste à voir quelles seront les premières décisions qu'il prendra et par quels actes nos demandes se traduiront.

 

Nos collègues du SE-Unsa ont également été reçu par le Ministre de l'Éducation Nationale Pap Ndiaye. Toutes les informations ici