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SE-UNSA 13


 Par SE-UNSA 13
 Le  jeudi 30 avril 2020

Reprise le 11 mai : ce que l’on sait pour les Bouches du Rhône

 

Depuis les annonces d'une reprise le 11 mai, l'intervention du Premier Ministre à l'Assemblée nationale et les déclarations dans les médias de notre ministre, les instances locales se réunissent depuis le 24 avril pour préparer cette reprise.

Mardi 28 au CHS-CT académique, le lendemain en présence des organisations syndicales du CDEN et aujourd'hui 30 avril au CHS-CT départemental, les représentants des personnels ainsi que tous les acteurs du monde de l'éducation ont été réunis pour discuter et questionner les modalités de cette reprise.


Cet article se veut informatif et a pour but de rendre compte à la profession de ce que prévoit la DSDEN du 13 pour une reprise le 11 mai si elle devait avoir lieu.

Vous trouverez en bas de cet article la note de cadrage de l'IA-Dasen en date du 30 avril pour la reprise dans les écoles. Cette note a été adressée aux enseignants sur leur boite mail professionnelle et il est important de la lire. Tout y est... ou presque !


Les modalités de reprises devront respecter deux conditions :

  1. Respecter des conditions de sécurité sanitaire
  2. Adapter le fonctionnement des écoles et établissements aux réalités du terrain.

Cette deuxième condition ne pourra être remplie que par le travail conjoint des personnels de l'Education nationale et des collectivités territoriales.

 

La question sanitaire

Les conditions sanitaires pour permettre l'accueil devront respecter le protocole national dont la parution officielle est prévue le 1er mai. Aucune initiative locale ne devra se substituer à ce protocole national.

 

Organisation de la reprise

Calendrier prévu

  • 11 mai : pré-rentrée des enseignants pour préparer ou finir de préparer l'organisation de la reprise
  • 12 mai : élèves de GS, CP et CM2. S'ajoutent les CE1 de l'Éducation Prioritaire et les autres classes à effectifs inférieurs à 15 (ex : des classes spécialisées, des classes uniques, ...)
  • 25 mai : élèves des autres niveaux

 

Conditions d'accueil

L'objectif technique est que tous les enfants (dont les parents souhaitent leur scolarisation en présentiel) soient accueillis, au minimum à mi-temps.

  • Groupes de 15 élèves maximum
  • Mi-temps présentiel ou accueil jusqu’au temps plein selon les situations
  • Enfants des parents volontaires : évolutif sur la période, de semaine en semaine
  • maintien de l'accueil des enfants de personnels indispensables à la crise

Il est donc possible d’avoir une présence physique des enseignants plus importante à certains moments en fonction de l’évolution de la demande des parents. Ces conditions ne pourront s'appliquer que si les conditions sanitaires sont réunies.

 

Situations des enseignants

Le principe général donné par la DSDEN par la voix de son Secrétaire Général est que chaque enseignant s'occupe de ses élèves et dans le respect de ses obligations de services devant élèves (24h/sem). D'autres organisations pourront être évidemment mises en place. Mais quelles qu'elles soient, elles devront avoir fait l'objet de discussions en équipe dans les écoles et être validées par l'IEN.

Les enseignants pourront donc être : 

  • soit en charge du présentiel s'ils le peuvent,
  • soit en charge du distanciel,
  • soit ½ temps en présentiel pour les élèves dont les parents sont volontaires et à ½ temps en distanciel pour les élèves non présents à l’école.

La note de cadrage rappelle que "le télétravail sera prévu pour les enseignants à risque ou lorsque les modalités d'organisation de l'école le permettent".

Le télétravail est obligatoire pour les enseignants :

  • présentants des fragilités face au coronavirus,
  • ayant des enfants en situation de fragilité
  • ayant des proches à garder

Le télétravail en priorité pour les enseignants :

  • ayant de jeunes enfants à garder
  • habitant loin de leur école

Attention : le télétravail sera possible si le nombre d'enseignants en présentiel est suffisant pour accueillir les enfants de parents volontaires ainsi que ceux des professions prioritaires.

Les ASA

Elles perdureront et les enseignants en bénéficiant étant considérés comme absents, ils n'assureront aucune charge de travail. "Mais puisque ces enseignants pourraient assumer du télétravail dans le respect des exigences sanitaires, l'ASA sera accordée pour les cas les plus prioritaires".

 

Exemples de répartitions

Des exemples de situation de répartition sont précisés dans la note de cadrage. Toutes les organisations sont envisageables tant que les élèves peuvent bénéficier d'une continuité des enseignements au moins à mi-temps.

S'il y a plus d’enseignants disponibles que d’élèves pour le présentiel, alors il peut être mis en place un accueil pour des activités et compléter à hauteur d'un temps plein de présence des élèves dans l'école.

 

Situations des remplaçants et directeurs

Les remplaçants seront utilisés pour remplacer les enseignants malades. Ils pourront aussi être utilisés pour aller dans les écoles dans lesquelles il manque des enseignants. Les affectations de toutes les brigades seront gérées par les circonscriptions de leur école de rattachement.

Aussi, pour les directrices et directeurs qui le demanderont, des remplaçants pourront être mobilisés pour assurer des décharges supplémentaires. Ils et elles devront se manifester auprès de leur IEN.

 

Situations des AESH

Pour les AESH, la DSDEN nous précise qu’il est impossible d’organiser pour eux un distanciel. Dans l’impossibilité pour eux de gérer des élèves en difficulté sans prise de risque, une ASA leur sera autorisée.

Dans la note de cadrage de la DSDEN13,  il est précisé: " Ils participent à la journée de pré-reprise" et "En cas d'absence du ou des enfants suivis, les AESH peuvent sur la base du volontariat, participer aux activités de l'école."

 

Si l'école est fermée par la mairie

Sur la question des enseignants exerçant dans des écoles dont la mairie refuserait la réouverture, la DSDEN indique que ces enseignants seront placés en distanciel, sans avoir à intervenir sur d’autres écoles de leur secteur. Ce qui n’empêche pas, par ailleurs, des glissements maternelle / élémentaire, dans les deux sens, sous réserve de l’accord des collègues.

 

Pour le SE-Unsa, la reprise à marche forcée envisagée pour les écoles maternelles et élémentaires est à la fois inacceptable et impossible à mettre en œuvre dans les délais prévus et dans un cadre sanitaire totalement flou. 

 

Le SE-Unsa aide les enseignants à agir sur la reprise :

  1. Le conseil des maîtres peut prévenir par courrier les IEN, l'IA-Dasen et le Préfet des difficultés pour respecter les préconisations sanitaires du protocole
  2. Individuellement les enseignants mette en place une procédure d'alerte
  3. Les enseignants exercent leur droit de retrait

Retrouvez le détail de cette action et le modèle de courrier dans notre article : "Reprendre sans subir : agir en toute sécurité"