Retour à l'article normal

SE-UNSA 12


 Par SE-UNSA 12
 Le  jeudi 18 novembre 2021

Loi RILHAC Direction vrai/faux

 
La navette parlementaire doit encore se poursuivre
 
Le texte adopté par le Sénat le 20 octobre 2021 étant une nouvelle fois différent de celui voté précédemment par l’Assemblée nationale, une commission mixte paritaire (CMP) devra être réunie pour aboutir à la conciliation des deux assemblées sur un texte commun.

En attendant voici un premier décryptage pour tenter d'y voir plus clair.

Le SE-Unsa revendique dans ses mandats la création d’une fonction de directeur ou directrice d’école. En effet, la création de cette fonction permettrait de faciliter l’exercice de la direction d’école et une reconnaissance effective de l’évolution de la direction d’école au cours des années. La direction d’école a évolué, les missions se sont spécialisées et complexifiées et une reconnaissance est indispensable.

Bien sûr, cette fonction doit s’accompagner d’autres mesures en faveur de la direction d’école. Lire nos propositions et revendications >ICI<

Le SE-Unsa, avec le SGEN-CDFT, le SNE, GDID et GTRID, a travaillé pour faire amender le texte proposé par les députés et porter ses revendications.

Le SE-Unsa souhaite que la direction d'école évolue, on pense que le statu quo n'est plus possible. Nous prenons toute notre part dans les discussions, nous donnons notra avis sur chacun des articles, nous poursuivons les échanges avec les élus pour que  le texte final se rapproche de nos mandats.

Alors vrai ou faux ?

  • Avec ce projet de loi le directeur ou la directrice devient un supérieur hiérarchique. FAUX !

Article 1 : « Il dispose d’une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui lui sont confiées »

L’autorité fonctionnelle c’est quoi ? C’est le pouvoir de décision qu’exercera le directeur d’école pour permettre le « bon fonctionnement » de l’école et ainsi mettre en œuvre les décisions du conseil d’école et du conseil des maîtres sans validation systématique de l’autorité hiérarchique qui reste l’IEN. De fait, l’autorité fonctionnelle existe déjà, par exemple, lors de la répartition des classes.

En cas de litige sur la décision, le supérieur hiérarchique, l’IEN, peut être saisi.

  • Le directeur n’évaluera pas les enseignants ;
  • Le directeur ne choisira pas les enseignants ;
  • Le directeur ne sanctionnera pas les enseignants.
  • Une délégation de compétence des autorités c’est prendre des décisions à la place de l’IEN. FAUX !

Une délégation de compétences permet l’exercice de l’autorité fonctionnelle. Une validation de toutes les décisions par l’IEN ne sera plus nécessaire et fluidifiera ainsi le fonctionnement de l’école.

  • Ce projet de loi, c’est la création du statut de directeur ou directrice d’école. FAUX !

Le texte crée la fonction de directeur ou directrice d’école.
Ainsi le directeur ou la directrice reste un enseignant qui assume des fonctions, missions qui lui sont confiées. Cette reconnaissance lui permet d’obtenir quelques avancées en terme de carrière notamment.

  • Le directeur ou la directrice pourra choisir les enseignants de l’école. FAUX !

Cela n’est jamais évoqué dans le projet de loi ! Le pouvoir de nomination reste à l’autorité hiérarchique (par délégation, le directeur académique).
Cette piste a été évoquée par le président de la République dans un discours lors d’un déplacement à Marseille le 2 septembre 2021 pour des écoles marseillaises.

Le SE-Unsa trouve cette proposition complètement inappropriée et hors sol. Notre article >ICI<.

Notre responsabilité syndicale est de ne pas créer d’amalgame et de confusion entre les « coups de communication présidentiels », les instances de dialogue social et les réels projets de loi.

*

Mais alors cette loi, elle change quoi ?
Lire notre article sur les points positifs et négatifs du projet de loi RILHAC >ICI<

 

L’affichette qui résume tout >ICI<

*

Les mandats et les revendications du SE-Unsa émanent des consultations de ses adhérents. Nous continuerons à travailler pour concrétiser les attentes de nos collègues sans dénigrement pour les organisations qui portent d’autres mandats.