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SE-UNSA 12


 Par SE-UNSA 12
 Le  mardi 15 juin 2021

2D : une année... tout sauf normale !

 

C'est à nouveau une année scolaire très particulière – je suis tentée de dire anormale - qui s'achève, au cours de laquelle nous, militants et représentants du SE-UNSA, avons fait de notre mieux pour vous aider, vous soutenir et vous encourager chers collègues adhérents ou non, dans l'intérêt de chacun et au service du collectif.

Ainsi, l'équipe du second degré du SE-UNSA de l'Aveyron s'est déplacée à plusieurs reprises dans des établissements (Lycée de Decazeville, collège de Baraqueville, …), en simple visite ou en réponse à une sollicitation particulière, parfois même accompagnée et soutenue par notre secrétaire académique Cyril Lepoint.

Ces visites nous ont permis de mieux comprendre ce qui se joue à certains moments clés de l'année, dans différents établissements. Nous avons constaté par exemple dès le début de l'année scolaire que le protocole sanitaire était parfois difficile à faire respecter, voire à appliquer, faute de moyens humains et/ou matériels. Quid du fameux « Quoi qu'il en coûte » de notre Président ? Est-ce normal ?

De nombreux collègues nous ont aussi interpellés au sujet des effets de la mise en place desdits protocoles sur les emplois du temps des enseignants, et particulièrement sur l'absence de cohésion d'un établissement à l'autre, voire sur la présence d'iniquité entre collègues. Certains, du fait de la disparition des cours en demi-groupes (pour éviter les brassages et libérer des salles en nombre suffisant), se sont retrouvés en « sous-service ». Mais tous n'ont pas été logés à la même enseigne : quand on a imposé à certains, sans concertation préalable, de « rattraper » ces heures sous forme de surveillances, parce qu'on les jugeait « redevables », d'autres n'ont pas du tout été sollicités. Est-ce normal ?

Autre exemple : quand, pendant les périodes d'enseignement à distance, des plannings de classes virtuelles ont été imposés à certains, dans d'autres établissements (si, si, ça existe !), c'est la confiance qui a régné, laissant chaque équipe libre de s'organiser comme elle le souhaitait.

Ces différences de traitement entre établissements et entre collègues, le SE-UNSA n'a de cesse de les dénoncer : elles ne font que renforcer la défiance des enseignants envers leur administration et mettre à mal la cohésion des équipes déjà fragilisée par des conditions de travail dégradées. Est-ce normal ?

En outre, du fait des innombrables problèmes techniques des outils numériques du MEN, des conseils de classes en visio se sont tenus sans que ni les représentants des parents, ni ceux des élèves, ni même parfois une partie des enseignants ne puissent se connecter ! Est-ce normal ?

A toutes ces questions, une seule réponse : NON CE N'EST PAS NORMAL !

Les moyens techniques, humains, matériels, alloués par le MEN doivent être à la hauteur des exigences de l'institution envers son personnel comme envers ses élèves. Et ça n'est pas le cas.

Ajoutée à cela la baisse considérable des moyens octroyés aux établissements du second degré pour la rentrée 2021 (- 35 équivalents temps pleins), et, non, vraiment, ce n'est pas acceptable. Certes, en Aveyron, la démographie baisse et nous restons parmi les meilleurs taux d'encadrement par rapport au reste du territoire. Mais celui-ci se dégrade, le nombre d'heures postes est à la baisse, les heures supplémentaires augmentent et les compléments de service se multiplient, fragilisant encore une fois les équipes et réduisant les possibilités pour les enseignants de construire et de s'investir pleinement dans la vie des établissements ou dans les divers projets.

Pour couronner le tout, à l'issue du mouvement intra, les collègues participants reçoivent leur affectation et peu de temps après un mail les informe que leur voeu n'a pas été satisfait ! Parfois même des mails d'un établissement leur indique qu'ils y sont affectés pour X heures, alors que la DPE n'est pas au courant ! Pour une administration qui prétendait être capable de gérer les mouvements sans CAPA, évinçant ainsi les représentants syndicaux, qui savaient pourtant être vigilants pour éviter certains écueils, c'est gagné !

Malgré tout, nous restons vigilants, prêts à intervenir dans tout type de situations, à conseiller, à défendre vos droits, et nous vous remercions sincèrement pour la confiance que vous nous accordez et qui donne du sens à notre engagement.

En attendant une rentrée que nous espérons malgré tout la plus normale possible, nous vous souhaitons à tous un bel été !