Encore une fois c’est la grande pagaille !

 

Plusieurs remontées de terrain font état de dysfonctionnements importants ou en tout cas de choix a priori incompréhensibles.

 

Les retours que nous avons sont multiples : consignes différentes selon les circos, ordres et contre ordres, élèves oubliés, peu ou pas de communication à destination des écoles de rattachement…

 

Si nous pouvons comprendre le casse-tête  organisationnel, nous dénonçons :

 

-la précipitation avec laquelle au 11 mai, les IEN ont, parfois fortement, déconseillé aux équipes volontaires de cumuler distanciel/présentiel, alors que rien n’était prêt pour assumer ces cours.

 

-le manque de communication envers les écoles de rattachement : plusieurs collègues ne savent pas si leurs élèves sont pris en charge, d’autres apprennent que leurs élèves sont pris en charge par 2 collègues différents pour un même niveau.

 

-les hésitations sur la taille des groupes confiés aux enseignants de distanciel (jusqu’à 50 élèves en tous niveaux, parfois sur plus de 10 écoles différentes).

 

-la réquisition d’enseignants RASED ou ULIS sur ce distanciel : quelle pertinence ? le suivi des élèves en difficulté passe-t-il après la scolarisation du plus grand nombre ?

 

Nous avons pris contact directement avec M.Fressignac, IEN en charge de l’organisation du distanciel sur le département :

 

Voici ses réponses :

-Sur la communication des coordonnées des familles  (RGPD) :

pour lui, ces échanges de données se font en interne entre professionnels de l’EN, cela a été bien vérifié dès le départ : le cadre légal de la RGPD est respecté.

 

-Sur le délai de mise en place : avec une information donnée un vendredi en fin d’après-midi, nous avons rappelé le droit des personnels à la déconnexion.

L’IEN reconnait ce droit et nous explique qu’il a souhaité envoyer ce mail au plus tôt pour une mise en place dès que possible, sans obligation de commencer dès le lundi.

Nous lui avons répondu que le message n’était pas clair (d’ailleurs certains IEN auraient passé une consigne orale contraire demandant aux équipes une mise en place effective dès le lundi).

 

-Sur la taille des groupes :

cela a évolué pour une taille maximale dorénavant de 25 élèves par enseignant à temps plein sur le distanciel. Un prorata est appliqué « en fonction de la quotité de service mobilisable ».

par ex : un enseignant assumant un ¼ de son temps en distanciel doit avoir en charge un maximum de 6/7 élèves.

D’après nos retours ce n’est pas encore le cas partout, nous vous invitons à revenir vers votre IEN si cela n’évoluait pas rapidement, nous pourrons vous accompagner dans cette démarche.

 

-Sur la communication à destination des écoles d’origine :

nous lui avons indiqué que cela aurait été bien que l’administration communique les coordonnées du ou des enseignants en charge du distanciel, aux écoles concernées.

Il aurait été tout aussi intéressant que les collègues chargés du distanciel aient connaissance du nom des enseignants des élèves dont ils ont la charge.

L’IEN retient cette proposition et en étudie la faisabilité auprès de ses collègues IEN.

 

Au final :

si un grand nombre de collègues n’avaient pas assumé présentiel et distanciel contrairement aux premières consignes, la situation serait bien pire.

 

Rappelons-nous que notre ministre assurait pourtant que nous étions prêts, notre DASEN faisant de même lors de la réunion avec les maires.

 

C’est ce décalage entre annonces et réalité qui épuise et agace le plus les collègues !

 

Quelle image du service public d’éducation renvoie-t-on aux familles, si aucune continuité ne leur est proposée par la faute d’une désorganisation structurelle ?

 

Dommage quand on sait que jusqu’à présent, le travail des enseignants pour maintenir le lien avec les familles était reconnu par tous…