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SE-UNSA 12


 Par SE-UNSA 12
 Le  jeudi 16 janvier 2020

E3C ... Audience Recteur

 

Une intersyndicale large a été reçue par notre Recteur au sujet des E3C. L'intersyndicale avait une demande simple : constatant les nombreux dysfonctionnements dans la plupart des lycées de l'académie de Toulouse, les organisations syndicales demandaient à M. le Recteur d'annuler ou de reporter les épreuves d'E3C. Le refus opposé à la profession fut ferme et définitif.

Le compte-rendu du SE-Unsa

 

L’intersyndicale fait état des remontées de terrain qui annoncent des difficultés importantes dans un grand nombre de lycées.

 

Des sujets circulent déjà, avec les corrigés…

Certains établissements ne disposent pas de scanners suffisants, les conditions d’examens sont loin d’être optimales. Il semble raisonnable de reporter ou d’annuler ces épreuves.

L’intersyndicale est très large et unitaire : l’avertissement est solennel.

La Fcpe ajoute que l’administration avait donné des gages aux parents d’élèves en décembre, mais les inégalités de traitement apparaissent très importantes d’un établissement à l’autre. La Fcpe ne veut pas d’épreuves qui seraient contestables dans le futur.

L’UNSA Education souligne également le malaise des personnels de direction sommés de mettre en œuvre un dispositif qui n’est pas complètement calé administrativement. 

Le SE-Unsa indique que lors du CTA du mois de novembre nous avions alerté le Rectorat sur la dispersion des modalités d’organisations dans chaque établissement. Les difficultés cumulées de la publication des sujets, le ridicule de l’indemnité de correction proposée, les tensions sur les modalités de préparation à ces épreuves n’encouragent pas les enseignants à s’impliquer, c’est même le contraire.

Le SE-Unsa demande l’annulation de cette première session d’E3C, ou a minima un report après les congés d’hiver afin de permettre à chaque acteur de se préparer. Ces quelques semaines, puisque notre académie est la première à prendre les congés cette année (avec les académies franciliennes), seraient précieuses. Pour rappel, le SE-Unsa avait demandé au CSE (avant la mise en place de la réforme) que ces épreuves se tiennent au printemps afin de permettre une meilleure progression dans les programmes disciplinaires, et un temps de préparation supplémentaire.

Le Recteur répond qu’il applique la politique nationale au niveau de notre académie.

Pour lui, l’introduction du contrôle continu au bac est le fruit d’une demande sociale et syndicale (pour partie).

 

« Les dysfonctionnements ne sont pas imputables au Ministre, mais plutôt à ceux qui les commettent ».

 

Le Recteur indique aussi qu’en tant qu’éducateurs, le rôle des acteurs de l’EN est d’être rassurant pour les élèves afin de limiter le stress « naturellement lié à chaque épreuve ».

Il réfute le terme « d’impréparation ». Les équipes rectorales ainsi que les IG ont dûment travaillé pour permettre d’être prêt. Il est légitime de se poser des questions qui se posent à l’occasion d’un dispositif nouveau. Les dysfonctionnements ne sont pas imputables au Ministre, mais plutôt à ceux qui les commettent…

Les élèves doivent être informés que ces E3C ne comptent que pour 5% des résultats : cela doit permettre de relativiser le poids de chaque épreuve (1,67 % x 3). Pour le Secrétaire Général, si les enseignants veulent limiter les sujets pour lesquels les élèves n’auraient pas été préparés, ils peuvent participer activement au choix de ces sujets.

Pour le SE-Unsa, on voit bien la logique administrative actuelle : tout ce qui ne marche pas est de la faute des enseignants !

L’intersyndicale souligne que les difficultés dans les établissements ne seront pas réglées ainsi. Il est prévisible que les tensions ne s’éteindront pas facilement et immédiatement avec un tel discours. 

La numérisation représente une avancée importante pour le Recteur. Sécurisation des copies, limitation des pertes et modernisation : il n’y aurait que des avantages à la dématérialisation de la correction des copies.

Le SE-Unsa demande un cadrage académique la configuration des salles, sur le nombre de candidats par salle ainsi que sur le nombre de surveillants pour chaque épreuve. En effet, selon les effectifs et les locaux dont chaque établissement dispose, les conditions d’examens sont trop différentes pour respecter l’égalité de traitement. Avec une pointe de cadrage, l’institution pourrait montrer aux enseignants, aux chefs d’établissements et aux élèves qu’elle sait où elle va.

Monsieur le Recteur ne souhaite pas sortir du cadre national.

A ce jour, les sujets ne sont toujours pas sélectionnés sur une vingtaine d’établissements dans l’académie. Pour le Recteur, « des solutions » seront trouvées dans les 48h…

Par conséquent, notre Recteur enjoint les organisations syndicales à la « positive attitude ». Les 8 organisations syndicales et les parents d’élèves qui alertent l’administration auraient donc tous torts, au même moment sur le même sujet…