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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  mardi 15 avril 2014

CTSD du 16 avril 2014 : déclaration et compte-rendu de l’UNSA-éducation

 

CTSD du 16 avril

Déclaration de l’UNSA-éducation

 

Monsieur le Directeur Académique,

Le CTSD réuni aujourd’hui va évoquer la rentrée scolaire 2014 de deux départements : l’Aude rurale et l’Aude urbaine.

  • L’Aude rurale représente la majeure partie du territoire. La partie la moins peuplée, qui connaît des problèmes socio-économiques, conjugués à une vraie difficulté d’accès aux services publics. Dans ces territoires ruraux, des écoles sont maintenues pour éviter aux enfants de parcourir de très (trop) longs trajets.
  • L’Aude urbaine, ou péri urbaine, qui connaît des hausses d’effectifs constantes, conséquence d’un plus grand dynamisme économique et de l’attrait, toujours vérifié, pour les villes et les grands axes.

L’UNSA-éducation observe que la moyenne des écoles en RPI avoisine 21 élèves par classe, alors que la moyenne des écoles hors-RPI est plus proche de 26.

Ainsi la moyenne des deux est… moyenne et ne peut pas traduire la réalité audoise.

C’est ce que l’UNSA-éducation a avancé auprès de Mme le Recteur, qui a convenu que les règles de répartition devaient évoluer.

Vous-même, M. le Directeur Académique, avez convenu qu’on ne peut pas en rester là.

En effet, si des améliorations n’intervenaient pas, chaque carte scolaire ressemblerait à celle-ci :

  • des grandes écoles péri urbaines, où une  fermeture ferait peu baisser les moyennes sur le plan arithmétique, mais entraînant des effectifs scolairement lourds,
  • des écoles à 4 classes toujours sur la sellette avec en prime, le risque de perdre la décharge de direction,
  • des écoles à 27 de moyenne en attente d’ouverture, etc…longs trajets.
  •  
  • des listes d’enfants de moins de trois ans en attente de scolarisation, toujours plus longues,
  • de l’incompréhension de la part d’équipes enseignantes, observant ces projets de fermeture avec un sentiment d’injustice, car les enfants et leurs difficultés sont bien présents.

L’UNSA éducation demande par ailleurs que les emplois du 1er degré restent dans le 1er degré. Pour nous, il n’est pas question que les postes + de maîtres que de classes soient implantés à moitié dans le 2nd degré. De même, les emplois de professeurs des écoles n’ont pas vocation à pourvoir des emplois administratifs.

De plus, des postes fléchés continuent d’être implantés afin de pourvoir des besoins en langues étrangères. Or, dans le même temps, des postes anciennement fléchés doivent cesser de l’être en raison de l’arrivée de nouveaux collègues habilités.

L’UNSA-éducation se satisfait de la remise en place d’une vraie formation des enseignants. Pour autant, nous assistons à la naissance d’une bulle spéculative : la bulle éducative.

En effet, l’implantation des emplois de professeurs stagiaires (45 postes dans l’Aude cette année), va repousser en septembre un nombre croissant de professeurs titulaires. Ces derniers seront pour partie affectés sur des non-fermetures ou des ouvertures provisoires.

Cette « cavalerie » qui consiste à corriger dotation insuffisante par des affectations provisoires de rentrée est un exercice dangereux.

L’UNSA-éducation est une fédération syndicale réformiste et nous ne bornerons pas à établir un constat.

L’UNSA-éducation demande que soit établie une négociation avec le Ministère, le Conseil Général de l’Aude, les représentants des parents d’élèves et les représentants des personnels pour :

  • obtenir des moyens immédiats pour le département.
  • établir de nouvelles règles pour que la ruralité audoise soit prise en considération.

Pour terminer cette déclaration, l’UNSA-éducation vous demande de prendre position sur la situation de l’école de Tréville où Mme le Maire de la commune a décidé unilatéralement de fermer l’école le vendredi 18 avril, et à l’heure actuelle, personne ne sait ce qu’il adviendrait des enfants et de l’enseignante si cette mesure devenant effective.

Pour l’UNSA-éducation, les choses sont claires : l’intérêt des enfants doit primer.

 

COMPTE-RENDU

 

Le DASEN rejoint l’analyse de l’UNSA-éducation : la prise en compte de la réalité du territoire doit amener à mieux répartir les postes.

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Le DASEN accepte notre demande : le poste « plus de maîtres que de classes » de Rieux-Minervois doit être implanté à 100% sur le 1er degré.

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Concernant l’école de Tréville, le DASEN indique qu’il recevra les élus de la localité le 16/04/2014 au soir. Il regrette cette décision unilatérale annoncée par voie de presse et ajoute qu’une dénonciation de convention de RPI est possible, mais dans un contexte réglementaire qui n’est pas posé ici.

Le DASEN  affirme qu’une solution doit être trouvée pour l’enseignante (sur la situation de laquelle il portera un regard bienveillant) et élèves pour continuer à être scolarisés à Tréville, au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire. Pour l’avenir, le DASEN ne s’opposera pas à un changement d’organisation du RPI, qui serait entériné en CTSD au mois de juin.

*

A la suite du refus des proportions du DASEN par l’ensemble des représentants du personnel, à l’occasion du CTSD du 8 avril, d’autres mesures ont été proposées :

  • Projet de fermeture sur l’école maternelle St-Exupéry à Coursan annulé
  • Projet de fermeture sur l’école maternelle Daudet à Port La Nouvelle annulé
  • Projet de fermeture sur l’école La Prade de Carcassonne annulé
  • Projet de fermeture sur l’école élémentaire Chavernac  à Coursan annulé
  • Projet d’ouverture sur l’école de Saint Papoul  annulé
  • Projet d’ouverture sur l’école maternelle de Durban-Corbières  annulé

Le DASEN a aussi ajouté qu’on pouvait parler du poste de conseiller départemental TICE au passé.

Ecole élémentaire Jean-Jaurès

Le DASEN indique que sa décision a été prise à la suite de l’audience qu’il a eue avec M. Larrat, Maire de Carcassonne et Mme Denux…

L’UNSA-éducation observe que cette décision est regrettable pour l’école Jean-Jaurès, qui, de par sa sectorisation, va encore perdre ce qui lui reste de mixité sociale.

Une refonte des secteur scolaire est donc nécessaire sur Carcassonne.

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L’UNSA-éducation souligne la situation des écoles de Caunes-Minervois, Peyriac-Minervois, Argeliers, Sallèles d’Aude, Mirepeisset, Lavalette, Alairac, Fendeille, etc.. qui verraient leurs effectifs après fermeture augmenter vertigineusement.

Par ailleurs, les grandes écoles comme Cuxac d’Aude, Sigean, Pour-La Nouvelle et Jeanne-Miquel Coursan sont les « vaches-à-lait » de la carte scolaire, car leur moyenne après fermeture baisse moins à cause du nombre de classes plus élevé. Pourtant les élèves sont au rendez-vous !

L’UNSA-éducation a voté contre ce projet global avec les autres organisations syndicales.

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Dans ce contexte, tout le monde s’accorde à dire que la dotation départementale est la cause de cette carte scolaire désastreuse.

Pour l’UNSA-éducation, la communauté éducative doit être unie pour obtenir d’autres règles de calcul des moyennes pour le département, mais aussi une dotation complémentaire immédiate.

Jeudi 17 avril, jour du CDEN, beaucoup d’enseignants et de parents sont attendus à Carcassonne pour manifester leur désapprobation à la Préfecture dès 9h00.

 

Magali Barailhé - Yannick Salsegnac, Denise Baro-Delorme - Rémy-Charles Sirvent