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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  vendredi 20 décembre 2013

CDEN du 20 décembre 2013 : compte-rendu de l’UNSA-éducation

 

Le CDEN est l’instance tripartite, présidée par le Préfet, la DASEN et le président du Conseil Général. Dans l’assistance, siègent les représentants des conseillers généraux et des maires. C’est pour nous l’occasion d’appeler les élus à leurs responsabilités.

CDEN du 20 décembre 2013

Déclaration de l’UNSA-Education

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur le Directeur Académique

Mesdames et Messieurs,

 

La refondation de l’école de la République, a été voulue par le suffrage universel en mai 2012.

Dès lors, elle s’est déclinée par :

  • l’affirmation du socle commun de compétences,
  • la dotation de 60000 postes,
  • la priorité au 1er degré avec la scolarisation des  enfants de moins de 3 ans
  • la formation des enseignants à travers la création des ESPE

 Toutes ces mesures en faveur de l’école répondent à une  exigence démocratique et surtout à  une exigence morale.

L’égal  accès à l’éducation représente pour les enfants une condition majeure de leur construction et de leur élévation.

Dans l’Aude plus qu’ailleurs, l’attente éducative en termes de moyens et de qualité éducative est pressante, car dans l’Aude plus qu’ailleurs, résident des enfants qui n’ont que l’école publique, laïque pour réussir.

Concernant les moyens, l’UNSA se demande pourquoi l’Aude se retrouve dans une telle situation.

Concernant les moyens, l’Aude attend désespérément. Le 2ème département le plus pauvre de France (derrière le 93), le département où plus de 10% des jeunes sont en difficulté de lecture, où 10% de la population bénéficie du RSA, où la ruralité et ses petites écoles n’est pas prise en compte dans les répartitions de postes académiques, où le taux d’encadrement d’élèves (appelé p/e) est totalement décorrélé des besoins.

Mesdames et Messieurs,  devrions-nous continuer à accepter cette situation ?

A l’UNSA, nous disons non et nous interpellons ce CDEN et les élus qui le composent.

Il nous faut inverser la tendance et voir des améliorations conséquentes dès les mesures de 2014 en matière de carte scolaire.

Un plan de rattrapage pluriannuel pour notre département doit être validé par tous : élus, parents, enseignants et adressé au ministère.

Concernant la qualité éducative, nous sommes face à un paradoxe.

Le 3 juin 1932, le Ministère de l’Education Nationale a vu le jour. Or, il n’a cessé d’être le ministère de l’enseignement. L’enseignement représente une part importante de l’éducation, mais on ne peut pas la résumer à cela.

C’est pourquoi, l’UNSA affirme que l’éducation, la co-éducation, et l’éducation tout au long de la vie – comme le souhaitait Condorcet - sont notre cap.

Dans ce contexte, chacun a son rôle et doit le jouer pleinement : les parents en premier, les enseignants par nature, ainsi que  les collectivités territoriales.

Toute l’histoire de l’école, nous montre qu’il nous faut avancer ensemble. Nous avons tout à gagner d’un partenariat fécond et sincère.

La mise en place de la nouvelle organisation de la semaine scolaire en est l’illustration et doit le rester pour les collectivités devant la mettre en place à la rentrée de 2014.

L’UNSA observe que l’Assemblée Nationale a rejeté, le 5 décembre 2013, à juste titre, une proposition de loi voulant accorder le libre choix du temps scolaire aux Maires.

L’UNSA  sera vigilante quand aux conditions d’apprentissage des élèves et aux conditions de travail des enseignants.

Certaines situations de tension sont vécues à Carcassonne, Coursan, Lézignan, etc. nous souhaitons les voir traiter lors des comités de suivi à venir.

Mesdames et messieurs le temps presse.

La récente enquête PISA, après celle de 2003,  puis 2009, prouve – s’il fallait encore le prouver – que notre système éducatif ne permet plus aux enfants des classes sociales les plus fragiles de réussir.

Qu’avons-nous raté et qu’allons nous encore rater si nous ne faisons rien, là où nous nous trouvons, chacun à son niveau de responsabilité !

Demandons-nous, chaque jour : ce que nous faisons pour faire réussir l’école de la République, pour perpétuer l’œuvre émancipatrice de l’éducation.

 Les égoïsmes, l’entre-soi, les belles phrases de ceux qui prônent la plus belle démocratisation des parcours scolaires, les avantages de la mixité sociale, tout en faisant en sorte que ça s’applique le moins possible à leurs propres enfants, devraient se heurter à des choix collectifs, définis ainsi par Alain dès 1928 et combien d’actualité :  « tout l’effort des pouvoirs publics devrait s’employer à éclairer les masses par le dessous et par le dedans, au lieu de faire briller quelques pics superbes, quelques rois nés du peuple, et qui donnent un air de justice à l’inégalité. »

 

 

Compte-rendu de l'UNSA-éducation

Plusieurs points étaient à l’ordre du jour :

Travaux réalisés par le Conseil Général

L’UNSA-éducation reconnait l’effort budgétaire consacré par le CG 11 à l’entretien, la mise aux normes et l’amélioration des bâtiments.

Or, nous avons constaté qu’aucune ligne budgétaire n’était consacrée aux bâtiments de SEGPA.

Nous avons demandé qu’un regard particulier soit accordé aux locaux, et ainsi, aux élèves et aux enseignants de SEGPA.

M. le représentant du CG 11 indique que le département y est prêt mais qu’aucune demande ne lui était parvenue des Conseils d’Administration.

L’UNSA-éducation répond que les doléances des SEGPA ne franchissent parfois pas le niveau du CA et que malgré cela, il serait opportun de répertorier les besoins.

Le CG 11 s’engage sur un audit sur les locaux de SEGPA.

Pour l’UNSA-éducation, c’est une avancée. Les collègues exerçant en SEGPA peuvent nous faire remonter leurs besoins que nous pourrons confronter avec le résultat de l’audit : 11@se-unsa.org

 

Rythmes scolaires

 

L’UNSA a livré ses préconisations concernant la mise en place des nouveaux horaires scolaires à la rentrée 2014 :

Les conseils d’école doivent être entendus

Le SE-Unsa rappelle le rôle de proposition des conseils d’école et demande que les Dasen invitent systématiquement les conseils d’école et les municipalités à reprendre les discussions en cas de propositions différentes.

En ce sens, l’organisation type votée par le CDEN le 20 juin 2013(9h à 12h et 14h à 16h15) ne peut s’appliquer que dans le cas où aucune proposition différente ne remonte du terrain.

Pour l’UNSA-éducation, cette disposition ne peut pas être appliquée pour trancher des propositions divergentes.

Pour l’UNSA, lorsqu’une Municipalité propose l’horaire 9h00-12h00 14h00-16h15 en divergence avec le projet de l’équipe pédagogique, le DASEN ne devra pas trancher pour cet horaire.

Du temps pour les enseignants et les directeurs

Les enseignants et tout particulièrement les directeurs sont au cœur du fonctionnement de l’école. Il faut leur donner du temps dans la phase d’élaboration du projet comme au moment de sa mise en route.

Le SE-Unsa demande que du temps concertation soit à nouveau libéré cette année pour les écoles entrant dans la réforme en 2014 et que le mois de septembre soit allégé au maximum de remontées de projets divers, d’enquêtes et des réunions ou animations pédagogiques.

Dès maintenant, les APC doivent être suspendues et ce temps doit être versé dans les 108h en ajout des 24h de concertations, bien souvent consommées depuis longtemps.

Information des familles par les Mairies

L’organisation de l’école est modifiée. Les horaires changent et ne sont pas nécessairement identiques chaque jour. Un nouveau temps, destiné à tous les enfants et placé sous l’égide de la municipalité, apparaît.  Autant de nouveaux repères à prendre pour les familles. L’UNSA-éducation demande que les municipalités s’astreignent à réunir les familles sur l’organisation, les modalités d’inscription et les contenus des temps d’activités périscolaires. Ce travail n’est pas celui des enseignants.

Localisation des activités extra-scolaires

Même si tout n’est pas possible tout de suite, il est important de séparer géographiquement les activités scolaires, des activités péri scolaires.

L’UNSA-éducation sait que tout n’est pas possible tout de suite.

Mais cela doit être un objectif afin que les missions et les lieux de travail de chacun soit bien identifiées.

 

Bilan de rentrée 2013 et projection pour 2014

A la rentrée 2013, l’Aude est maltraitée : avec 312 élèves supplémentaires le département a obtenu 9 postes. Dans le même temps, les Pyrénées-Orientales obtenaient 23 postes avec 309 élèves supplémentaires.

De plus, la ruralité n’est pas prise en compte dans le taux d’encadrement et dans les répartitions de postes. Plus de la moitié des écoles audoises ont 3 classes ou moins. Cela demande plus de moyens que les zones urbaines. Et ces moyens nous manquent cruellement.

Le DASEN, les élus et les parents d’élèves ont conscience de ce problème qui frappe le 1er degré audois.

En conséquence, l’UNSA-éducation a proposé que soit mise au vote une adresse au Ministre de l’Education Nationale pour demander un plan de rattrapage pluriannuel pour l’Aude.

Cette motion a été voté à l’unanimité du CDEN. (texte en PJ)

A la rentrée 2014, 130 postes supplémentaires seront alloués à l’Académie de Montpellier, pour une prévision de 3006 élèves en plus.

L'UNSA-éducation a démontré les insuffisances des répartitions académiques pour l'Aude à la nouvelle Rectrice à l'occasion du Comité Technique Académique du jeudi 19 décembre.

L’UNSA-éducation fait en sorte que les élèves audois soient mieux considérés que l’an dernier.

Répondez à l'enquête carte scolaire de l'UNSA-éducation