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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  jeudi 10 octobre 2013

Compte-rendu du comité de suivi des rythmes du 10/10/2013

 

Comité de suivi des rythmes scolaires 10/10/2013

Présents :

M. le Directeur Académique

M. le Secrétaire Général

M. l’IEN adjoint à M. le Directeur Académique

M. l’IEN de Castelnaudary

Mme le Médecin scolaire

Mmes les représentantes de la FCPE

Mme la représentante du Conseil Général

Mme la représentante de l’agglomération de Carcassonne

M. le représentant du SNUipp

M. le représentant du SE-UNSA

Absents :

M. le représentant de la PEEP

M. le représentant de FO

M. le représentant des Maires de l’Aude

*

Le SE-UNSA dénonce l’absence des représentants des Maires de l’Aude à cette instance. En effet, beaucoup de griefs sont adressés aux collectivités. Dommage qu’aucun de leurs représentants ne se soit déplacé pour entendre nos observations !

Lors de la réunion du comité départemental de suivi du 10 octobre, le SE-Unsa 11 a demandé que l’on regarde précisément ce qui se passe dans les écoles qui sont entrées dans la réforme à cette rentrée.

 

Concernant le péri-éducatif

L’administration indique que 33% des communes et des élèves sont passés à 4,5 jours à la rentrée 2013. Le DASEN remarque qu’une différenciation des PEDT maternelle et élémentaire est souhaitable : M. Bossis sera chargé d’une mission en ce sens.

Le DASEN ajoute qu’il faut se doter d’outils de suivi de la mise en place de la réforme : pourcentage des inscrits au péri-éducatif, assiduité, fatigue des enfants, etc.

Le SE-UNSA ajoute qu’il faut aussi mesurer la quantité et la qualité de la formation initiale et continue des intervenants dans le péri-éducatif.

Pour autant, il est difficile d'évaluer rationnellement la fatigue des enfants. A quelle heure se couchent nos élèves ? A quelle heure nous couchions nous, quand, étant élèves, nous pratiquions un rythme de 4,5 jours?

Autant de problématiques dont doivent se saisir les parents d'élèves.

Le SE-UNSA propose qu'un groupe de travail soit réuni avec des représentants de l'administration, des parents et des personnels, afin d'élaborer un questionnaire sur l'impact de la nouvelle organisation de la semaine scolaire.

Le DASEN répond favorablement à cette demande.

D’ailleurs, depuis le 3 juin 1932, nous sommes le ministère de l’Education Nationale, mais nous sommes toujours restés le ministère de l’enseignement.

Or, l’éducation englobe et dépasse le concept d’enseignement. En conséquence, le péri-éducatif est souvent du péri-enseignement.

Pour le SE-UNSA, l’animation est un métier : Pour les temps péri-éducatifs, il ne faut pas confondre activités bénéfiques avec hyperactivité des élèves ou attractivité pour les familles. À vouloir bien faire, des collectivités ont cherché à multiplier les ateliers et les projets ambitieux.

Pourtant, des temps collectifs plus simples en apparence mais programmés et animés par des professionnels sont aussi très utiles à l’équilibre de la journée des enfants.

Le SE-Unsa conseille l’expertise des professionnels de l’animation et de la petite enfance pour l’élaboration des projets et la formation des intervenants.  C’est pourquoi le SE-UNSA fait partie du « Collectif audois pour un péri-éducatif de qualité », qui regroupe le CDAL (comité départemental d’action laïque), la FCPE, les DDEN, l'ICEM Pédagogie Freinet - les PEP, la FAOL, les Francas, et l’UNSA-Education.

 

Le SE-Unsa tient à ce que les élèves les plus fragiles dans leurs apprentissages n’aient plus jusqu’à 6H30 de cours par jour. Pour autant, nous exigeons que de mauvaises conditions de mise en œuvre de la nouvelle semaine scolaire ne viennent pas tout anéantir.

 

Concernant les MAIRIES

  • Communication : L’organisation séculaire de l’école est modifiée. Toutes les écoles n’ont pas les mêmes horaires, tous les jours ne sont pas nécessairement identiques. Au temps de classe ne succède plus le temps de la famille ou, par procuration, la garderie mais du temps éducatif placé sous l’égide de la municipalité qui vise tous les enfants. Ce sont des repères aussi nouveaux qu’importants qui nécessitent temps et information pour que chacun se les approprie.

Le SE-Unsa demande que les municipalités s’astreignent à réunir les familles sur l’organisation, les modalités d’inscription, les contenus, les passations de responsabilités entre temps scolaire et temps périscolaire. Pour la rentrée 2014, elles devront le faire en amont, puis à nouveau dans les premiers jours de septembre.

  • Concertation : Force est de constater que, localement, la mise en œuvre des nouveaux rythmes s’est parfois faite dans le conflit. Il est alors difficile de dépasser les oppositions pour se mettre autour de la table et résoudre les difficultés.

Le SE-UNSA a demandé si depuis le dernier comité de suivi des rythmes scolaires, le DASEN avait été contacté par des équipes enseignantes :

  • Etant passées dès 2013 aux 4,5 jours et qui souhaitent changer leurs horaires.
  • Dans l’attente du changement, étaient en conflit avec leur Mairie concernant les horaires.

Le DASEN répond qu’il a pris connaissance d’oppositions dans les deux cas.

Le SE-UNSA indique au DASEN que c’est bien lui qui décide de la nouvelle organisation scolaire en dernier recours et demande un rappel du mode opératoire en cas de désaccord.

Le DASEN affirme qu’en cas de conflit lourd, il tranchera après avis du Conseil d’Ecole, de l’IEN, de la Mairie, du Conseil Général pour ce qui concerne les transports.

En ce sens, il sera demandé au 1er Conseil d’Ecole de confirmer (ou pas) la proposition d’horaires déjà évoquée l’an dernier.

Le SE-Unsa rappelle le rôle de proposition des conseils d’école et demande que les Dasen rapprochent systématiquement conseils d’école et municipalités en cas de propositions différentes. Il ne peut y avoir de bonne organisation si elle n’est pas partagée.

Pour le SE-UNSA, les propositions des enseignants doivent être considérées avec la plus grande attention. En cas de difficulté, contactez-nous.

 

Situation de Narbonne

Narbonne est la plus grande ville de l’arc méditerranéen à passer à 4,5 jours en 2013. Comme nous l’avons évoqué (CR de la rencontre avec le Maire de Narbonne en pj), les vraies difficultés de mise en route ne manquent pas.

Pour le SE-UNSA, des solutions doivent être DECIDEES par le Maire et les élus puis MISES EN ŒUVRE par le service enfance de la ville.

Le DASEN explique que des améliorations vont voir le jour sur Narbonne prochainement.

 

Concernant l’Education Nationale

  • Relâcher la pression sur les enseignants et les directeurs : Les enseignants et tout particulièrement les directeurs ont un rôle important dans les premières semaines. Il faut leur en donner le temps. Parce qu’ils sont au cœur du fonctionnement de l’école et qu’ils sont identifiés de tous, ils contribuent grandement au calage des premiers jours. La rentrée est toujours chargée pour les enseignants et spécifiquement pour les directeurs avec les réunions de rentrée, les équipes éducatives pour mettre en place les aides pour les élèves en difficulté et les différents projets à lancer. Quand il faut en plus aider les élèves à se repérer, répondre aux inquiétudes des familles, gérer le partage d’espaces et parfois aider des animateurs à trouver des adaptations de dernière minute,  l’institution doit chercher à libérer un maximum de temps.

Pour le SE-Unsa, en septembre, encore plus que d’habitude quand on met en place les rythmes, il faut repousser à plus tard les rédactions de projets divers, les enquêtes et réunions qui peuvent attendre. Même si des éléments financiers (ISAE et HC) sont venus éclaircir l’horizon des collègues, l’exercice de la classe est strictement le même, et l’effort consenti par les collègues qui sont passés à 4,5 jours n’est pas compensé.

Par ailleurs, le SE-UNSA 11 redemande d’exemption d’APC pour tous les directeurs, afin de le temps nécessaire à l’accomplissement de la charge de travail supplémentaire que représente la mise en place de la nouvelle organisation de la semaine scolaire.

Le DASEN affirme que cette possibilité est en ce moment examinée par le ministère.

*

Si l’heure n’est pas au bilan après seulement cinq semaines de mise en œuvre, il ne faudrait pas rater les premiers constats. Parce qu’il tient à la réussite de la nouvelle organisation de leur temps à l’école, le SE-Unsa souhaite qu’on acte d’ores et déjà les moyens d’anticiper les difficultés pour que l’École vive une rentrée 2014 dans la sérénité dont elle a tant besoin.