Les élus du personnel du SE-UNSA ont demandé une audience au DASEN pour lui poser des questions sur les rythmes scolaires dans l'Aude. En voici le compte-rendu :

 

 

SE-UNSA 11 : Est-ce que des municipalités ont manifesté leur désir de passer à 4,5 jours à la rentrée 2013 ?

DASEN : C’est le cas de peu d’entre elles, mais la situation pourrait évoluer avec la parution du décret.

SE-UNSA 11 : Les conseils d’écoles seront-ils saisis ?

DASEN : oui sur l’aménagement des horaires ; non sur le report en 2014.

AVIS du SE-UNSA : le SE-UNSA souhaite que le DASEN demande obligatoirement l’avis du conseil d’école en ce qui concerne le passage aux 4,5 jours en 2014 comme sur l’aménagement horaire.

SE-UNSA 11 : Comment concevez-vous la répartition des heures dans la journée et la semaine ?

DASEN : Ce n’est pas encore défini, des plages horaires de début et de fin des cours pourront être établies, ou bien un horaire fixe avec des dérogations possibles, dans ce qui ressemblera à 5h15 par jour et 3h le mercredi. Je privilégierai la souplesse.

Pour une simplification du travail des remplaçants, je souhaiterais des journées de durées égales.

Je compte demander aux conseils d'école de faire des propositions, aux maires de se prononcer sur ces propositions avant de les étudier et de les présenter au CDEN. Je ne fixerai pas de nouveaux horaires départementaux avant cela.

 

SE-UNSA 11 : Pourra-t-on finir la journée à 15H30 ?

DASEN : Oui, sauf en cas d’incompatibilité avec le ramassage scolaire.

AVIS du SE-UNSA : Les écoles DOIVENT proposer l’aménagement horaire qu’elles ont choisi. Par exemple, 8H30 à 12H00 (2 récréations de 15 minutes) et 13H30 à 15H15 (1 récréation) + 1 heure d’APC par semaine librement positionnée. Tout ne se fera pas facilement partout, et des mobilisations seront parfois mises en place au niveau local si la municipalité veut imposer un projet contre l’avis des enseignants.

SE-UNSA 11 : Comptez-vous refuser des demandes de dérogation pour 2014.

DASEN : non

SE-UNSA 11 : Quelle sera l’organisation des animations pédagogiques de circonscription ?

DASEN : Le ministre suggère la mise en place d’une grande plage de formation à distance. Je ne souhaite pas que les mercredi après-midi soient employés, sauf très exceptionnellement.

SE-UNSA 11 : Quelle sera l’organisation des 36 heures d’APC ?

DASEN : Les équipes l’organiseront librement.

SE-UNSA 11 : Question de la pause méridienne – Quel balisage prévoyez-vous ?

DASEN : L’amplitude de la pause méridienne conditionnera le ramassage scolaire après la classe. La classe pourra reprendre de 13h30 à 14h30, mais la réflexion est en cours.

SE-UNSA 11 : Comment vont travailler les titulaires remplaçants en cas de chevauchement de rythmes ?

DASEN : C’est un problème. Il sera traité en essayant de tenir compte des mercredi matins et  des horaires qui peuvent varier selon les écoles. Nous mettrons en place un mécanisme de compensation pour ceux qui auront dépassé leurs heures.

SE-UNSA 11 : Quelle sera l’organisation des temps partiels ? Des décharges de direction ? Quid du 80% ?

DASEN : Ces questions posent problème et ces cadrages devraient être définis au niveau national.

 

Le SE-UNSA observe que la hiérarchie a bien reçu la consigne de prendre au maximum en considération les remontées des écoles.

Pour autant, des interrogations demeurent notamment sur la qualité de "l'après classe" (cette question ne relève pas de l’Education Nationale) qui sera de qualité inégale, comme aujourd’hui. Toutefois, le décret prévoit la mise en place d'un dispositif péri-éducatif. Dans l'Aude nous connaisons presque exclusivement de la garderie.

La question qui nous concerne est celle de nos conditions de travail et de rémunération. Depuis 2 ans, le SE-UNSA a lancé une pétition pour le versement de la prime ISOE aux enseignants du 1^er degré. Nous revendiquons un accès élargi à la Hors-Classe, la formation continue sur le temps de travail et le droit au 80%.

Pour autant, le SE-UNSA ne s’engagera JAMAIS contre la loi d’orientation :

• 60000 postes dans l’Education : si on est contre ça, on accepte les classes surchargées, l’enseignement spécialisé squelettique, le mouvement bloqué, les permutations bloquées, etc.
• La re-création de la formation des enseignants, au lieu de la formation  « sur le tas » d’aujourd’hui.
• L’affirmation du socle commun : ancrer un étage école/collège, une continuité pédagogique le temps de la scolarité obligatoire. Réformons le mini-lycée actuel qu’est le collège.

Le SE-UNSA considère que les enseignants du 1^er degré ont beaucoup donné et peu reçu durant les dernières années. Il est grand temps que les récompenses arrivent.

Le Ministre doit l’entendre et vite !