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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  dimanche 9 septembre 2012

Affectations de rentrée : cuisine interne à la direction de l’Aude

 

Les opérations de mouvement 1er degré ont commencé en avril 2012 et ont été entérinées par la CAPD du 24 mai.

La phase d’ajustement s’en est suivie, élaborée par un groupe de travail et entérinée par la CAPD du 2 juillet

A l’issue de la phase d’ajustement, une cinquantaine de collègues étaient sans poste.

Le SE-UNSA a donc demandé la mise en place de la même procédure pour les affectations de rentrée.

Ensuite, plus rien. Plus de contrôle, plus de vœux, plus de paritarisme…

Lors des CAPD du 28 et 30 août, les affectations n’étaient pas à l’ordre du jour (nous avons interrogé le DASEN en questions diverses).

Le jeudi 30 août, après la CAPD, nous avons reçu un email de l’administration à 19h00 contenant un projet d’affectation. Nous devions émettre des observations avant le vendredi 31 août à 11h00. Comment effectuer notre travail dans ces conditions alors que nous n’avions même pas les vœux des personnels ?

Ainsi, sur les 50 personnels sans poste, une petite moitié a été affectée à la rentrée. Pourquoi ces collègues et pas les autres ? Quels critères ont été retenus ?

En attendant d’être affectés, les collègues non-sélectionnés pour la rentrée patientaient près de leur téléphone jusqu’au vendredi 7 septembre. Ce jour-là, ils ont été appelés et l’administration nous a envoyé leurs affectations  par email en même temps…

Inutile de dire qu’un bon nombre de ces décisions posent problème. Quoi de plus normal !

L’équité et la clarté ne sont pas présentes et à l’issue de la rencontre que nous avons eue avec le DASEN (suite à notre alerte sociale), ce dernier n’a pas envisagé de convoquer des instances paritaires. L’Aude est le seul département de France dans cette situation.

Le SE-UNSA demande la tenue d’une CAPD : pour autant, en tant qu’organisation responsable,  nous ne voulons pas une nouvelle fois chambouler les équipes enseignantes. Nous demandons que lors de cette réunion, soient listés les personnels lésés et qu'au cours de l'année scolaire leur soient proposés des postes qui se libéreraient près de leurs vœux. 

La confiance est écornée, notamment après le lamentable piston, confirmé par le Directeur Académique, dont a bénéficié une élue du personnel FO du Gard pour intégrer l’Aude (nous reviendrons sur ce sujet bientôt), au détriment d’un collègue ayant une ancienneté plus élevée et 6 enfants à charge.

Une question se pose : dans l'Aude, qu'est-ce que le dialogue social?

Pour le DASEN de l'Aude, le paritarisme consiste à fournir une liste de noms et de postes sans explications ni possibilité de vérification et diffuser par voie de presse les ouvertures de rentrée (certes provisoires depuis 3 ans afin d'éviter la tenue d'un CTSD et d'un CDEN).

Pour nous le dialogue c'est, en tant que commissaires paritaires élus du personnel, pouvoir dire dans une instance les espoirs, la colère, la volonté ou la détresse des collègues enseignants qu'ils ne peuvent pas exprimer ailleurs de par leur statut de fonctionnaire. Refuser cela et penser que le seul travail de la DIPER ou de la DOS (dévoué et faisant face à un travail difficile) conviendra aux collègues, c'est faire peu de cas de l'expression de chacun.

Au SE-UNSA, nous tenons à cette transparence qui est un acquis syndical.

Si tel n’était pas le cas, les collègues ne nous feraient pas confiance et ils auraient bien raison.

Les délégués du SE-UNSA 11