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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  lundi 3 avril 2023

CAPD mars 2023 : infos en bref, recours, grève, mouvement

 

Une CAPD s’est réunie pour évoquer les recours (avis de RDV de carrière et congé de formation).

Un groupe de travail s’est réuni sur le mouvement.

 

Compte-rendu

 

Vos élus du SE-Unsa 11 vous donnent les infos en bref :

  • Recours sur les avis : 2 recours, 1 avis a été revu.

Le SE-Unsa conseille vivement d’effectuer des recours quand vous pensez être lésés ou qu’une décision est erronée. Le SE-Unsa peut bien évidemment vous accompagner.

  • Promotions hors classe : nous avons demandé dans notre déclaration des attentions particulières pour les collègues n’ayant pas eu de RDV de carrière et les anciens instits. Le DASEN continue sa réflexion. Nous ne lâcherons pas face à ces injustices.

 

Sur les grèves :

L’administration indique qu’elle ne peut retirer que 4 jours de grève maximum par mois.

Le SE-Unsa demande une négociation afin d’étaler ces prélèvements et ne pas impacter de façon si importante les salaires. Nous saisirons le rectorat en ce sens et vous tiendrons informés.

 

Sur le mouvement :

  • Le SE-Unsa demande l’annulation du blocage des postes des futurs retraités : la réforme (si elle est maintenue) n’impactera pas les départs au 31/08/2023. NDLR : le jour de la CAPD, les discussions vives n’ont pas permis de régler la situation et le SE-Unsa a saisi le ministère. Par la suite, nous avons appris le déblocage des postes (article).
  • Les TRBD ouverts à la rentrée seront rattachés à l’école élémentaire de Sigean et à l’école Marie Catala de Port Leucate.
  • Les bonifications de mesure de carte scolaire porteront bien sur les vœux adjoints, que ce soit maternelle ou élémentaire.

 

 

 

 

Déclaration du SE-Unsa

Commençons par une actualité qui ne peut être passée sous silence au vu de l’injustice qu’elle va impliquer : c’est bien entendu la réforme des retraites. Il est évident que cette réforme injuste, inutile et brutale aura un impact sur notre Ecole et nos collègues, comme sur tous les salariés. A la question de la pénibilité de la fin de carrière, notre ministre n’a-t-il pas déclaré dans la presse, qu’il ne fallait pas s’inquiéter, car dès septembre prochain, les enseignants pourront choisir le dispositif de retraite progressive ! Sait-il seulement que ce ne sera pas un droit ? Nous attendons donc sa circulaire et bonne chance aux gestionnaires pour l’organisation des services au pied levé !

Nous ne développerons pas plus, la grève et les manifestations montrent le rejet majoritaire de ce projet de réforme.

 

L’examen des recours sur les appréciations finales des rendez-vous de carrière est à l’ordre du jour de cette CAPD. Comme l’an dernier, nous pouvons constater qu’il y a peu de saisies sur cette question. Les collègues seraient-ils résignés ou n’oseraient-ils pas faire ces recours de peur qu’on leur colle « une étiquette » ? Allez savoir... C’est d’autant plus étonnant que, d’après nos remontées de terrain, nombreux sont les déçus, comprenant mal leur appréciation, ne se sentant pas reconnus à la hauteur de leur investissement.

Nous profitons d’ailleurs de cette CAPD pour vous rappeler que pour le SE-Unsa, les appréciations finales doivent refléter la valeur professionnelle des enseignants : elles ne doivent plus être contingentées ni être immuables. L’appréciation du 3e rendez-vous de carrière ne doit surtout pas être figée et pouvoir être réévaluée à la demande de l'agent hors voie de recours.

De même, les personnels inscrits sur le tableau d'avancement Hors classe qui n'auraient pas bénéficié d'un rendez-vous de carrière doivent pouvoir le solliciter, ou avoir à minima un entretien, et obtenir une révision de leur appréciation finale. Tant que cette décision n’est pas prise au niveau ministériel, le SE-Unsa vous demande, Monsieur le Directeur Académique, la même attention particulière apportée par votre homologue de l’Hérault à nos collègues pénalisés, ainsi que pour les anciens instits, pénalisés doublement dans le cas d’égalité de barème.

 

Monsieur le Directeur Académique, le SE-Unsa tient à vous soumettre plusieurs points de vigilance :

  • Concernant les évaluations d’école, les retours du terrain que nous avons sont unanimes : cela prend du temps, beaucoup trop de temps. Et du temps, les collègues en manquent.
    Les 108h explosent et le millefeuille des demandes institutionnelles n’est plus acceptable. Le SE-Unsa rappelle que pour ces écoles et ces collègues concernés, l’évaluation d’école ne doit pas engendrer de travail supplémentaire ni de travail inutile.  
  • Sur la direction d’école, sachez que le SE-UNSA a écrit au ministre pour demander la mise en application complète de la loi Rilhac notamment sur l’avancement accéléré des directeurs qui tarde à être mis en place.
  • Sur les moyens de remplacement des absences, nous alertons et réitérons notre demande de création de postes supplémentaires ainsi qu’un groupe de travail sur le sujet. C’est de plus en plus tendu dans les écoles et cela devient insupportable.
  • Sur le mouvement, même si nous évoquerons la situation lors du groupe de travail de jeudi, le blocage des postes des personnels ayant demandé leur retraite, associé à l’augmentation de certaines bonifications nous font craindre une paralysie du mouvement, alors que le taux de satisfaction a déjà beaucoup baissé depuis 2 ans.

 

En cette CAPD d’installation, nous souhaitons vous alerter, Monsieur le Directeur Académique, sur les conditions de travail qui se détériorent chaque année.

La fatigue morale et physique des agents est inquiétante. Le manque de remplaçants, la multiplication des projets à mener (« l’école, faisons la ensemble », « le plan laïcité », « pHARe », l’évaluation des écoles », « le LPI – livret de parcours inclusif »…), l’Ecole inclusive sans moyens, le manque de formation choisie, etc… n’offrent pas un environnement professionnel serein et apaisé et ce, à tous les niveaux de notre Education Nationale. Les tâches s'ajoutent sans que les anciennes disparaissent. Les temps de concertation ne sont pas extensibles et les heures supplémentaires non payées. Une tension permanente s’invite dans les équipes. Sur les bureaux des directrices et directeurs aussi, une priorité chasse l’autre.

Le ministère semble plus soucieux de faire absorber ses priorités politiques que de soutenir l’action des professionnels de l’École.

 

Pour le SE-Unsa, il faut laisser nos collègues se concentrer sur le cœur de leur métier - à savoir les besoins des élèves et ainsi retrouver du sens à leur métier.