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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  vendredi 17 février 2023

Carte scolaire 2023 - le CSA en bref : postes, inclusion, piston, indemnités

 

 

Compte-rendu

L’Unsa Education a argumenté sur toutes les situations qui nous avaient été remontées.

Avec 3 postes à rendre et des ouvertures à réaliser, cette carte scolaire est difficile en terme de fermetures malheureusement nombreuses.

 

Le CSA en bref

Le projet de carte scolaire ici !

  • Ouverture de 2 TRBD (sur le littoral) : pour l’Unsa, face au manque chronique, ces 2 postes ne suffiront certainement pas à résoudre cette problématique importante.

 

 

  • Fermeture des décharges de maîtres formateurs : il s’agit des décharges de formateurs ASH dont la fonction était d’accompagner les enseignants dans l’inclusion. L’Unsa s’était interrogé sur l’aide concrète apportée sur le terrain. L’IEN ASH indique qu’effectivement une décharge d’un jour n’a pas permis cette aide, voilà pourquoi, ces décharges ferment au profit d’un poste de CPC ASH, qui permettra un accompagnement moins parcellaire.

 

  • Poste de pilotage et encadrement : Il s’agit du poste de « politique de la ville » qui s’ouvre officiellement après avoir été créé en septembre et pourvu sans appel à candidature par l’ancienne députée de Limoux. L’Unsa, seule, avait dénoncé ce piston, d’autant que nous n’avons toujours pas la fiche de poste. Alors que la liste des fermetures est longue, l’Unsa ne peut accepter cette ouverture polémique. Pour la première fois, toutes les organisations syndicales confondues ont demandé la non ouverture d’un poste.

 

  • Ouverture Enseignant référent : c’est un poste qui sera dédié aux élèves d’IME, ITEP, UEE. C’est une ouverture importante. En effet, l’UNSA avait alerté sur la situation de l’IME de Narbonne et du fait que les ESS ne se tenaient pas pour les élèves, en toute illégalité. Ce poste permettra de rattraper ce retard.

 

L’ASH en question

 

Si l’Unsa acte positivement les créations dans l’ASH ( 0.5 en IME, CPC, accompagnement pédagogique hôpital poste obligatoire BO, enseignant référent), nous avons souligné que cela était bien insuffisant.

A notre question sur l’IME, l’administration indique que 150 élèves sont en attente de place ( chiffre déjà présenté lors du CTSD de rentrée).

Pour l’Unsa, c’est inadmissible !

Ces élèves seraient à la porte de l’Ecole, des ouvertures de classe seraient décrétées. Pour ces élèves en situation de handicap, c’est l’attente, parfois pendant des mois. C’est la souffrance d’un maintien dans une structure qui ne correspond pas à leurs besoins.

 

Sur le sujet de l’Ecole inclusive, pour nous permettre d'avoir des données de terrain à présenter à l'administration notamment lors du CDEN qui aura lieu le lundi 6 mars, répondez à notre enquête flash.

 

Indemnités

 

  • Indemnités péri-éducatives

L’Unsa demande depuis 2021 qu’une circulaire claire puisse être publiée afin que ces indemnités ne soient pas le fait du prince, mais que tout le monde puisse en bénéficier. Après avoir envoyé nos questions en janvier, cette circulaire est enfin sortie.

 

  • Indemnités coordonnateurs PIAL 1er PE

Une enveloppe a été créée afin que les coordonnateurs PE puissent bénéficier d’indemnités pour cette mission. L’Unsa en est satisfait car toute mission doit être accompagnée d’argent et de temps.

L’Unsa a demandé si, comme pour un coordonnateur PIAL du littoral, une décharge était accordée. L’administration a indiqué que les coordonnateurs PIAL auraient une indemnité mais que celui du littoral serait en décharge jusqu’à la retraite.

L’Unsa a exigé de l’équité de traitements : soit tout indemnitaire, soit décharge, ou soyons fou les 2 ? Encore une fois, nous avons été peu nombreux en instance à dénoncer cette injustice.

 

Déclaration de l'Unsa Education

C’est dans un contexte de colère manifeste des personnels, exprimée avec force les 19 et 31 Janvier, les 7 et 11 février que se tient aujourd’hui la CSA carte scolaire.

La mobilisation historique des acteurs de terrain de l’Éducation nationale, contre la réforme des retraites, est facile à comprendre. Elle est issue d’un manque de considération global et récurrent envers les personnels et leurs représentants.

Dans l’Aude, comme partout dans le pays, les Français ont exprimé une nouvelle fois leur refus de la réforme des retraites présentée par le gouvernement. Nous tenons à le répéter : cette réforme est injustifiée et surtout elle ne repose que sur les travailleurs. Pour l’Unsa, c’est ni un jour, ni un mois, ni un an de plus !

 

Dans la mobilisation des personnels de l’Éducation Nationale, il faut voir également l’expression de la colère accumulée depuis des mois, pour ne pas dire depuis des années. Tout d’abord, une colère face à des promesses qui ne sont pas tenues. Au premier rang desquelles celle de la revalorisation. Le dossier n’a cessé d’être repoussé, alors même que l’inflation se poursuit et que nos métiers sont de moins en moins attractifs. Les échanges s’ouvrent enfin, du moins pour une partie des agents et le « travailler plus pour gagner plus » est toujours à l’ordre du jour, ce que les personnels refusent en bloc.

Alors que le gouvernement devrait travailler à une reconnaissance financière des tous les personnels, il s’accroche à un objet : le « pacte ». Sa responsabilité est de prendre en considération la réalité telle que la charge de travail et de rémunérer les tâches invisibles des personnels. Le ministère envisage au contraire de détourner ces derniers de leur cœur de métier par l’accumulation de missions et d’heures supplémentaires.

 

Puisque nous parlons personnels, parlons remplacement. Pour mémoire et pour les plus « jeunes » d’entre nous, un fonctionnement normal c’est : quand un enseignant est absent, il y a un remplacement. Malheureusement, et depuis bien avant la pandémie, c’est le non remplacement qui est devenu la norme. Depuis des années, nous dénonçons le manque cruel de personnels dédiés à cette mission. A l’Unsa Education, nous ne pouvons plus accepter que cette problématique ne soit prise en compte avec toute l’attention qu’elle exige. Abonder les brigades de remplacement ne peut reposer que sur d’éventuels emplois non utilisés ailleurs. Il est bien question des conditions de travail des collègues qui se dégradent (droit à la formation sur temps de travail, droit à la formation syndicale, surcharge des classes par l’accueil d’élèves supplémentaires, etc.).

 

Abordons maintenant la carte scolaire 2023.

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, l’UNSA Education au sein d’une intersyndicale unanime a décidé de boycotter le CSA-SD du 13 février. Nous souhaitions vous alerter sur la difficulté rencontrée dans le dialogue social due au manque de projet de carte scolaire 1er degré, un document primordial dans notre travail, à communiquer 8 jours avant l’instance.

Il faut bien avoir conscience que ce temps de la carte scolaire est le plus important et le plus énergivore puisque nous avons à étudier de nombreuses situations. Pour mener correctement nos missions de représentants du personnel, nous devons avoir le temps de contacter les collègues. Avoir les documents seulement 8 jours avant ce n'est déjà que trop peu alors que chaque minute compte.

Suite à ce boycott, vous avez décidé, Monsieur le Directeur, d’envoyer les convocations à un nouveau CSA-SD pour le mercredi 15 février, soit 2 jours plus tard, faisant fi de l'article 89 du décret n°2020-1427 du 20 novembre 2020 qui stipule " Lorsque le quorum n'est pas atteint, une nouvelle convocation est envoyée dans un délai d'au moins huit jours aux membres du comité ». Entre boycott et irrespect du décret régissant l’instance, l’Unsa Education s’indigne contre une installation chaotique de cette nouvelle instance et réclame un dialogue social constructif pour l’intérêt de l’Ecole publique audoise.

 

Pour le 1er degré, l’UNSA éducation dénonce le choix de ces récupérations d’emplois, -3 postes pour l’Aude, alors qu’il faudrait profiter de la baisse démographique pour maintenir des effectifs inférieurs à 24 dans nos classes et répondre aux besoins des élèves et du service public d’éducation : besoins de postes de Rased, besoins de remplacement pour les absences ordinaires mais aussi la formation initiale et continue, besoin de soutenir une politique volontariste de structuration de l’offre éducative en milieu rural.

 

Et d’autres enjeux importants existent, comme l’école inclusive. Cet enjeu majeur de l’École, n’est abordée par l’exécutif que comme un slogan sans garantir les conditions d’un accès effectif et réel au droit à l’éducation tel qu’il est défini par la convention internationale des droits de l’enfant. Cette approche met en souffrance des personnels, des enfants et leur famille en n’offrant pas les réponses adaptées aux besoins des élèves.

Pour l’Unsa Education, l’École inclusive est importante ; il faut la consolider et lui donner les moyens pour qu’elle réussisse encore mieux. Le parcours mis en place pour chaque jeune doit répondre de manière adaptée à son projet et à ses besoins scolaires, éducatifs et de soins. Cela implique des moyens supplémentaires qui devront passer notamment par l’ouverture de structures et de dispositifs en Ulis, Ulis lycée pro, places en Itep ou en IME, ainsi que par le recrutement en nombre suffisant d’enseignants référents, de personnels médicosociaux et d’AESH.

Chaque année, plus d’une centaine d’élèves sont en attente de places en IME. Monsieur le Directeur Académique, l’Unsa Education vous a demandé l’année dernière un travail spécifique sur la carte scolaire des IME afin d’établir les besoins de ces structures en instance. Vous aviez accédé à notre demande. Quand pourrons-nous étudier cette carte scolaire de l’ASH ? 

 

Pour l’UNSA éducation, il faut protéger notre service public d’Éducation pour redonner confiance en l’avenir à notre pays et offrir des perspectives positives aux professionnels qui font l’École.