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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  lundi 16 décembre 2019

Audience du 10/12/19 auprès de l’Inspectrice d’académie : direction d’école, mouvement, école inclusive, ....

 

Le SE-Unsa a souhaité rencontrer la DASEN pour échanger sur les sujets suivants :

  1. Direction d’école : mesures ministérielles et conditions de travail
  2. Mouvement : quelle organisation suite à l’éviction des CAPD et Groupes de travail des syndicats représentants les personnels ? Nos revendications quant au dialogue social
  3. Ecole inclusive / AESH
  4. Autres sujets : RV de carrière, situations individuelles

 

1/ Direction d’école : mesures ministérielles et conditions de travail des directeurs

 

L’actualité tragique a obligé le ministère à enfin échanger sur le sujet.

Des mesures ont été annoncées par le ministre le 13 novembre avec pour objectif de redonner du temps à ces personnels pour accomplir les missions qui leurs sont confiées :

  • Un jour de décharge de direction supplémentaire avant les vacances,
  • Un moratoire des enquêtes jusqu’aux vacances.
  • Un comité départemental à réunir avant les vacances de fin d’année.
  • Des groupes de parole proposés

 

Le SE-Unsa a interrogé sur la mise en place de ces mesures urgentes dans l’Aude.

  • Les enquêtes ont été arrêtées (seule une erreur d’envoi nous a été signalée).

 

  • Le comité départemental de la direction d’école se réunira en janvier.

Un Groupe de Travail aurait dû se réunir le 13 novembre, à la demande du SE-Unsa en septembre, mais celui-ci n’a pas eu lieu et n’a pas été reporté. La DASEN nous indique qu’il n’aura pas lieu car il y aura le comité. Le SE-Unsa a communiqué sa lassitude quant aux délais. L’urgence semble toute relative. Au SE-Unsa, nous étions déjà prêts depuis le 13/11 et le sommes toujours : prêts à rappeler nos exigences et nos propositions pour améliorer les conditions de travail des directeurs.trices.

 

  • Les groupes de parole et la décharge supplémentaire sont en train d’être mis en place.

Pour le SE-Unsa c’est un bon point, d’autant que les chargés d’école doivent également bénéficier de la décharge « dans la mesure du possible ». N’hésitez pas à nous alerter !

Le SE-Unsa souligne par ailleurs le retard dans la mise en place.

La difficulté tient du fait de l’organisation des remplacements.

Pour mettre en place ces 2 dispositifs, c’est la brigade formation continue qui a été sollicitée, annulant de fait les formations au PDF. Le SE-Unsa déplore de devoir choisir entre formation et mesures pour la direction, alors que la problématique de cette mission aurait dû être pensée bien en amont, suite aux multiples alertes du SE-Unsa depuis des années et pas dans l’urgence.

 

Le SE-Unsa insiste sur la charge de travail particulièrement lourde des directeurs.trices d’école.

Ensuite, le SE-Unsa ajoute que localement des solutions concrètes doivent être mises en place. C’est départementalement et académiquement qu’une partie des avancées peut se faire : organisation des réunions de directeurs sur le temps de service, gestion des spams sur le mail école; dates butoir de rendu de documents qui se bousculent au même moment : il faut donc le regard d’un modérateur pour organiser cela, les différents services agissant actuellement indépendamment les uns des autres; Donner le sens, le contexte de ce qui est demandé : exemple des enquêtes.

Le SE-Unsa indique la DASEN qu’il n’y a pas qu’une seule « solution » à trouver pour le fonctionnement des écoles, la taille des écoles 1 classe à 18 classes dans notre département étant un élément essentiel du dossier. La question du temps de décharge est prioritaire, l’aide administrative aussi. 

 

 

Le SE-Unsa informe la DASEN de la relance de notre consigne « sans aide administrative, je ferais quand je pourrais ». Le SE-Unsa conseille aux collègues de prioriser les élèves, les collègues et les familles. Les demandes administratives non prioritaires peuvent être repoussées.

 

S’il est évident que toutes les solutions proposées prennent du temps pour leur mise en place, le SE-Unsa insiste sur l’urgence à traiter ce dossier : des décisions doivent être prises dès maintenant !

 

2/ Mouvement départemental :

 

Le SE-Unsa a exprimé sa vive inquiétude sur la façon dont va se tenir le mouvement suite à la nouvelle loi fonction Publique. 

Le SE-Unsa rappelle le mouvement chaotique de l’année dernière:

des règles complexes avec une seule phase, des accusées de réception erronés et envoyés dans des délais très longs, un logiciel qui bugue et un algorithme dont l’administration ne connaissait encore son fonctionnement au début de la période de saisie des voeux, un barème fluctuant (années stage non prises en compte mais finalement oui), bonifications handicap non prises en compte, manque de communication de l’administration, des affectations hors mouvement (voir compte rendu CAPD)…

 

Suite à l’enquête SE Unsa de septembre faisant un bilan du mouvement 2019, vous nous avez dit :

Si 50% de nos collègues se sont dit satisfaits des résultats du mouvement (ceux-ci étaient à titre définitif et sont de nouveau à TD), la grande majorité a insisté sur la mauvaise gestion de ce mouvement nouvelle formule.

Nos collègues ont grandement regretté les vœux larges obligatoires et l’absence de 2ème phase, exprimant ainsi leur opinion sur le manque de transparence sur la phase finale d’affectation

 

Face à cette expérience de l’année dernière,  nos collègues sont très inquiets sur la façon dont va se tenir le mouvement 2020 suite à la nouvelle loi fonction Publique. Où sera la transparence puisque les élus des personnels ne seront plus présents en groupe de travail et la CAPD ne sera plus consultée sur les opérations de mobilité ?  

Le SE-Unsa estime que ce sera perdant/perdant ! Perdant pour les personnels qui ne seront pas défendus, peu informés, isolés … mais perdant pour l’administration qui a besoin de notre expertise de terrain, nous l’avons maintes fois démontré.

 

Le SE-Unsa souhaite être présent aux différentes phases du mouvement comme il en a toujours été. La DASEN répond qu’elle attend les directives ministérielles, des leçons ont été tirées, les règles 2020 seront présentées en comité académique, mais que la question des GT a été tranchée : il n’y en aura pas pour tout le processus de mouvement.

Des règles ministérielles générales, appelées « lignes directrices de gestion », indiqueront les grandes lignes du mouvement. Avec ce terme administratif barbare, il n’est pas sûr que le côté humain de la gestion des personnels, prôné par le SE-Unsa, soit à l’ordre du jour. Vos représentants ministériels et académiques du SE-Unsa ont d’ores et déjà évoqué le sujet avec leurs interlocuteurs afin que ces « lignes » puissent intégrer le travail avec les élus des personnels.

 

L’avis du SE-Unsa :

Le SE-Unsa estime que nos collègues ne peuvent rester seuls face à l’administration qui n’aura pas les moyens humains pour donner des réponses. Les élus du personnel ont l’expertise technique et sont une interface constructive.

Le SE-Unsa continuera à vous conseiller, pour vous permettre de mettre toutes les chances de votre côté. Des stages et réunions syndicales spécial mouvement seront organisés en temps utiles.

 

 

3/ Ecole inclusive/AESH

 

  • Temps de travail et contrats des AESH

Les collègues AESH en CDI sont toujours à 39 semaines au lieu de 41. Des avenants aux contrats, passant de 20 à 24h auraient dû être signés en septembre. Le SE-unsa a rappelé dès la rentrée cet « oubli ».

Ces régularisations doivent avoir lieu ce mois-ci.

 

  • Quand seront mis en place les examens triennaux ?

Ces entretiens concernent 163 personnes : celles qui ont 3 ans et 6 ans d’ancienneté ainsi que les CDI. Les modalités seront établies au niveau académique.

En cas de problème de délai dans la mise en place, le SE-Unsa a obtenu lors du dernier CTA (compte rendu ici) que l’avancement se fasse tous les 3 ans, même si l’entretien professionnel n’a pas était pas fait.

 

  • Carences de salaires : non paiement du salaire de septembre en cas de changement de contrat ou d’employeur (lycée/DSDEN)

« Le non paiement du 1er mois de salaire est statutairement normal dans la fonction publique et des avances ont été versées » : voilà la réponse administrative. Le SE-Unsa a insisté sur les conséquences catastrophiques engendrées par ce traitement « normal », fait sans aucune information préalable. De plus, les avances sont versées avec plus d’une semaine de retard par rapport au salaire.

L’information devra être faite à nos collègues à la signature des contrats.

 

  • CSG : la compensation de  8 euros par mois est perçue si le contrat est signé avant 2018, mais est enlevée lorsqu’il y a un renouvellement de contrat avec la dsden (et pas le lycée). Pourquoi enlever cette compensation sur des si petits salaires ?

L’administration doit régulariser, le SE-Unsa l’exige pour nos collègues.

 

  • L’inclusion en question :

 

Le SE-Unsa alerte sur les difficultés de plus en plus importantes chez nos collègues concernant l’inclusion : en effet, beaucoup se sentent démunis face à des élèves à besoins particuliers, qu’ils accueillent en classe sans forcément de formation, sans forcément de moyens humains pour accompagner.

Pour le SE-Unsa, la scolarisation en milieu ordinaire est essentielle, mais si elle est faite dans de bonnes conditions. Certains collègues sont en souffrance, car ils se trouvent en difficulté pour exercer leurs missions auprès de tous les élèves de leur classe.

La DASEN indique qu’il existe différents outils : le site cap école inclusive, des mémentos réalisés par le pôle ressource école inclusive de la dsden, un professeur ressource troubles du spectre autistique, 2 équipes mobiles d’appui médico-social (EMAM, voir PJ) issues de l’APAJH. Ces 2 équipes, composées d'une éducatrice spécialisée et de deux psychologues, ont été créées en soutien des équipes, des collègues, dans le cadre de l’inclusion.

 

L’avis du SE-Unsa :

Le SE-Unsa constate les outils proposés et le développement du pôle ressource.

Par contre, le SE-Unsa déplore le manque de communication concernant ces outils mais surtout le manque de formation ! Donner un violon et des partitions à quelqu’un ne le rend pas musicien de facto. Tous nos collègues doivent être informés et formés à ces outils afin que l’objectif ambitieux de l’école inclusive soit atteint qualitativement pour tous.

Suite à notre audience, les mémentos ont été communiqués dans les circos. Nos demandes de formation ont été entendues, le SE-Unsa y sera attentif lors de l’élaboration du prochain PDF. En attendant, le SE-Unsa 11 organisera des formations sur 2 thèmes : « les troubles dys en question » et « élèves au comportement perturbateur », avec 2 intervenantes et en parallèle de nos stages avec l’ICEM11.

 

  • Problème de la mutualisation des AESH 

 

Le système qui se met en place dans l'urgence continue de poser plus de questions qu'il n'apporte de réponse à une inclusion réussie. La mutualisation et les PIAL n'apportent pas de solution aux demandes des collègues, à savoir le remplacement des AESH et des élèves qui arrivent encore à l'école sans AESH.

Le risque de la mutualisation qui devrait permettre de palier au manque éventuel d'AESH serait de tendre plutôt vers du saupoudrage : en donnant à suivre 10 élèves pendant 2h le taux de couverture augmentera mathématiquement mais quid des conditions de travail des élèves, des AESH ? 

Actuellement, chaque école devient un PIAL « sauvage » où le.a directeur.trice gère les AESH mutualisées et doit évaluer, en lieu et place de la MDPH, le nombre d’heures nécessaires pour l’accompagnement d’un élève. Manque de consigne, mission supplémentaire et charge de travail, ces difficultés sont le lot quotidien des directeurs.trices d’école depuis l’avénement de la mutualisation.

  • Les craintes et difficultés ont été entendues. Le SE-Unsa les a faites également remonter lors du dernier CDEN (compte rendu ici) mais pas de solution apportée. La DASEN nous a indiqué que c’était aux enseignants de fixer le nombre d’heures.

 

Le SE-Unsa conseille donc à nos collègues de fixer le nombre d’heures nécessaires pour l’accompagnement de leurs élèves ; en cas de manque de moyens, faire remonter au pôle ressource.

 

4/ Autres sujets :

 

  • RV de carrière :

 

Nos collègues peinent à comprendre la progression des attendus de la grille du rapport de l’entretien de carrière. Le SE-Unsa demande de connaitre précisément la progression du niveau d’expertise (différence entre satisfaisant et très satisfaisant dans un item par exemple). Dans d’autres départements, cette progression interne existe et elle pourrait permettre aux collègues d’évoluer dans leurs pratiques plutôt que de leur communiquer ces « observables ».

La DASEN indique qu’une telle grille n’existe pas dans l’Aude et que les éléments pour progresser sont donnés lors de l’entretien en échangeant avec l’IEN.

 

Le SE-Unsa a également abordé certaines situations individuelles.