Retour à l'article normal

SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  mardi 23 septembre 2008

Rapport Tabarot : une petite politique pour les tout petits.

 

RAPPORT TABAROT :
UNE PETITE POLITIQUE POUR LES TOUT PETITS

’école maternelle française subit régulièrement des attaques. Dernière en date, celle de Michèle Tabarot, députée UMP, qui préconise, dans un rapport remis au premier Ministre, de transformer les classes qui accueillent des enfants de 2 à 3 ans en jardins d’éveil animés par des professionnels de la petite enfance.

 

Pour le SE-UNSA, le message est limpide : les enfants de 2 ans ne sont plus les bienvenus à l’école. C’est d’ailleurs ce que propose clairement le rapport d’audit sur la RGPP dans l’Éducation nationale.

 

Xavier Darcos, qui n’en est plus à une provocation près, n’a-t-il pas lui-même déclaré devant le Sénat qu’il fallait cesser de recruter des fonctionnaires de niveau Master pour « faire faire des siestes à des enfants ou leur changer les couches » ?

 

Alors que la France offre un choix d’accueil aux enfants de 2 ans dans une école maternelle laïque et gratuite, le gouvernement balaie d’un revers de main cette ambition sociale.
Une fois de plus, les familles les plus modestes, et singulièrement les femmes, feront les frais du « débrouillez-vous ». Car les bonnes âmes qui s’acharnent aujourd’hui contre l’école maternelle ne vont pas jusqu’à poser le vrai débat : celui de la politique de la petite enfance pour notre pays. Pour le SE-UNSA, celle-ci devrait rendre des choix possibles, l’école maternelle étant l’un d’eux, en complément, et non en opposition, aux modes d’accueil collectifs ou individuels.

 

Parce que l’école maternelle est tout sauf une garderie, le SE-UNSA défend la possibilité d’une scolarisation à partir de 2 ans dès lors que les parents en font la demande et continue de militer pour en améliorer la qualité.

 

Il ne se résout pas à ce que ces enfants soient ravalés à une simple marge de manœuvres budgétaires et exige la tenue d’une conférence de consensus sur ce thème, loin des débats idéologiques.

Paris, le 3 septembre 2008

Luc BERILLE
Secrétaire Général