CTSD du 7 avril 2015

 

Madame l'Inspectrice d'Académie,

 

Les années se suivent et se ressemblent en ce qui concerne la carte scolaire de l'Aude...

Ainsi, dans l'Aude, 2ème département le plus pauvre de France après le 93, nos collégiens auront à la rentrée le plus faible taux d'encadrement de l'Académie de Montpellier, malgré le fait que les résultats au Brevet y soient les plus faibles.

Pour le 1er degré, les 5,5 postes accordés à l'Aude sur les 214 dont disposait le rectorat, pour accueillir 60 élèves supplémentaires, ne sont pas de nature à réduire les inégalités scolaires en abaissant les effectifs de classes, en facilitant l'accès à l'école aux enfants de moins de trois ans, en dégageant des moyens de remplacement pour actionner une vraie formation continue, en préservant les écoles en milieu rural... d'autant qu'une bonne partie de ces 5,5 postes a déjà été attribuée à la rentrée 2014.

Malgré l'abnégation des enseignant(e)s, l'école peut de moins en moins compenser les inégalités, qui se creusent.

Ainsi, l'incontournable observation des données statistiques est édifiante :

- 20% des 354 écoles audoises ont plus de 25 élèves de moyenne par classe

- Si on retire les écoles en rurales (RPI), moins chargées de ce total, l'UNSA observe que 30% des écoles sont à plus de 25 élèves de moyenne.

- Dans l'Aude, la volonté ministérielle d'implanter des postes "plus de maîtres que de classes" ne s'appliquera pas chez nous cette année, comme les postes de "scolarisation des enfants de moins de trois ans". Comprenne qui pourra.

Auparavant - une quinzaine d'années en arrière - une école dont la moyenne d'élèves par classe dépassait 25, bénéficiait d'une ouverture de classe.

Pour atteindre cet objectif, il faudrait aujourd'hui 74 postes. Le constat est terrible et les saignées opérées pendant le précédent quinquennat auront du mal à être entièrement compensées.

L'UNSA-éducation n'oublie pas les enfants les plus vulnérables.

Comment justifier qu'à l'IME de Narbonne, seulement deux enseignants soient au service de 75 enfants handicapés mentaux ?

Comment peut-on justifier que en REP l'école Mathieu-Peyronne  élémentaire de Narbonne puisse fonctionner convenablement avec 184 élèves + une clis et seulement un quart de décharge de direction?

Par ailleurs,  Le SE UNSA, signataire de la pétition nationale « LA CLIS ça compte Â»,   demande que  les écoles  accueillant  des CLIS aient  les moyens de mettre en place une inclusion scolaire de qualité et bénéficient  de seuils spécifiques afin d’inclure  les élèves  de CLIS dans des conditions correctes d’apprentissages.

Comment justifier l'absence d'amélioration de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, particulièrement dans l'Aude où plus qu'ailleurs, un grand nombre d'élèves n'a que l'école pour réussir?

A ces urgences, l'UNSA-Education tient à citer les écoles que nous considérons en urgence absolue, c'est à dire une moyenne d'élèves supérieure ou égale à 27 et pour lesquelles aucune amélioration n'est à prévoir : Marie-Curie à Lézignan, l'école de l'EST, le petit Prince et l'école Prosper-Estieu à Castelnaudary, l'école élémentaire de Sallèles d'Aude, l'école André-Pic de Port-La Nouvelle, l'école de Villalier, l'école élémentaire de Sigean, l'école élémentaire Léon-Blum de Villemoustaussou, l'école Jacques-Prévert de Limoux, les écoles maternelles narbonnaises Fabre-d'Eglantine, Marie-Curie, Lamartine, Léon-Blum, Maria-Montessori, Pauline-Kergomard et Marx-Dormoy, les écoles maternelles carcassonnaises Les Castors, Paul-Eluard, Marcellin-Berthelot et Fabre-d'Eglantine, l'école Las Porretas de Salles d'Aude, l'école maternelle de Bram, l'école maternelle d'Ouveillan, l'école maternelle Danielle Casanova de Coursan, l'école de Cazilhac et l'école du Hameau de Maquens de Carcassonne.

 

Les rentrées se suivent et se ressemblent quand les dotations audoises, ignorant les spécificités sociales, économiques et géographiques du département,  ne permettront pas de combler les inégalités, dont la carte se confond avec celle du vote d'extrême droite.

 

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Compte-rendu

Propositions de fermetures

Trèbes : Ecole du centre-ville

La DASEN justifie cette proposition par la vétusté des locaux scolaires.

L'UNSA-éducation s'étonne de cette annonce faite en séance. Le cheminement emprunté par l'administration et la municipalité pourra attirer des rancoeurs.

Carcassonne : Ecole Jean-Jaurès élémentaire

Pour l'UNSA, ce projet de fermeture est parfaitement injuste car s'il s'appliquait, ce serait la troisième classe perdue en 3 ans pour l'école.

Cette proposition de fermeture est donc injuste, injustifiée, injustifiable.

RPI : Montlaur/Serviès en Val

L'Inspectrice d'Académie indique que des faibles effectifs justifient cette proposition de fermeture.

Lasbordes

Alors que la volonté ministérielle est de faciliter la scolarisation des enfants de moins de trois ans, cela ne pourrait plus être le cas à Lasbordes en cas de fermeture. Ainsi, 11 d'entre eux resteraient à la porte de l'école, au détriment de leur parcours, de leur scolarité.

Villeneuve la Comptal

Ce cas est identique à celui de Labordes où les enfants de moins de trois ans sont la variable d'ajustement de la carte scolaire.

RPI : Saint-Denis

Pour l'UNSA, les effectifs avancés par l'Inspectrice d'Académie sont en deçà des inscriptions de la commune. Nous demandons une vérification de manière à ce que les enfants de moins de 3 ans puissent être comptabilisé sur cette ZRR.

Sallèles d'Aude : Ecole Raymond-Courrière (proposition retirée : sera réexaminée en juin avec possibilité d'ouverture sur l'école élémentaire de Sallèles d'Aude)

Saint-Marcel sur Aude

Couffoulens

Cavanac

Palaja

RPI : Bugarach-Rennes les Bains (proposition retirée : sera réexaminée au CTSD de juin au regard de l'évolution des inscriptions d'élèves)

RPI : Puivert/Nébias

Sur la zone, la scolarisation "à domicile" et l'implantation d'une école "associative" hors-contrat pénalise l'école publique.

L'UNSA demandera au Préfet de prendre position sur ces deux points à l'occasion du CDEN.

Moussan (proposition retirée : sera réexaminée au CTSD de juin au regard de l'évolution des inscriptions d'élèves)

 

Propositions d'ouverture

Carcassonne : Jean-Giono élémentaire

RPI : Fontiès/Floure/Monze

RPI : Bagnoles/Malves

Pezens

Azille

Puichéric

Lézignan : Frédéric Mistral

Espéraza

Lavalette

La Palme

Bizanet

Cuxac d'Aude : Clis école Pélissier

RPI : Canet/Raissac/Villedaigne

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L'Inspectrice d'Académie répond à la déclaration préalable de  l'UNSA-Education que sur l'IME de Narbonne, et en lien avec l'IEN ASH, un calcul des heures nécessaires aux enfants doit être fait, de manière à s'adapter au mieux à leurs besoins.

L'IA admet un déséquilibre entre les zones rurales et les zones urbaines.

L'UNSA-éducation souligne que l'augmentation du régime de décharge des directions des écoles de 9 classes (qui passeront à la rentrée à 1/3) et des écoles à 3 classes (qui passeront à 10 jours/an) ne sont pas comptées dans la dotation académique. La brigade de remplacement sera donc impactée.

L'IA annonce la création d'une CLIS à l'école Pélissier de Cuxac d'Aude et indique son souhait de redéployer les moyens, de manière à ce qu'il n'y ait pas deux CLIS sur la même école.

Concernant le poste de coordination REP Brassens de Narbonne, qui passe de 1 poste à 1/2 poste, l'UNSA observe que l'Aude perd de nombreux moyens d'éducation prioritaires (disparition du RRS du Viguier, perte de moyens de coordination...). Impossible dans ces conditions de faire du lien entre les écoles rurales du réseau et les écoles de Saint-Jean-Saint-Pierre. Dommage pour les enfants du secteur.

Concernant l'école Mathieu-Peyronne élémentaire de Narbonne, citée en déclaration préalable par l'UNSA, nous demandons de meilleures conditions de travail : L'administration répond qu'une augmentation de décharge interviendra à la rentrée (1/3 décharge) mais ce n'est pas suffisant pour une école de 184 élèves en REP, avec une Clis et 1/4 de décharge de direction. L'UNSA soumet l'idée d'y implanter un poste "+ de maîtres que de classes", puisque l'IA a indiqué que ces postes seraient dorénavant fléchés REP.

Un poste rattaché aux PEP 11 (pupilles de l'école publique) est également supprimé. Pour l'UNSA, il est dommage de retirer des moyens de fonctionnement à une association complémentaire de l'école publique laïque, qui œuvre en direction des enfants les plus fragiles.

L'IA indique qu'elle recevra le Président des PEP prochainement pour trouver une solution.

VOTE

UNSA-Education : Contre

FSU : Contre

FO : Contre

SNALC : ABSENT

A la suite du vote unanime contre le projet de carte scolaire, un prochain CTSD sera convoqué le 30 avril.

Attention ! L'IA a précisé que des évolutions pourraient intervenir et nous a soumis une liste d'écoles "sous surveillance" pour une ouverture ou une fermeture.

Ecoles "sous surveillance" pour fermeture :

Les Troubadours Carcassonne, La Prade Carcassonne, Villemoustaussou mat, Jean-Moulin mat Castelnaudary, Henri-Huon Pennautier, Bram élémentaire, Mouthoumet, RPI Preixan Rouffiac, Fitou, l'Olivette Vinassan, René-Cassin Armissan

Ecoles "sous surveillance" pour ouverture :

Maquens Carcassonne, Villemoustaussou élé, Prosper-Estieu Castelnaudary, RPI Carlipa Villespy Cenne Monesties, Cazilhac, Albert-Calmettes Quillan, André-Pic Port la Nouvelle, René-Azalbert Sigean.

 

Les écoles citées doivent entrer en contact avec l'UNSA (11@se-unsa.org ou 04 68 25 56 29) pour toute info complémentaire.

 

Les représentants UNSA-éducation au CTSD :

Denise Baro-Delorme, Françoise Parrini, Magali Ferrand, Yannick Salsegnac, Rémy-Charles Sirvent