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ConfĂ©rence de presse : L’UNSA demande justice pour les Ă©coliers audois
Article publié le jeudi 14 novembre 2013.
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Notre département est désormais le 2ème plus pauvre de France derrière la Seine-Saint-Denis (Observatoire des Inégalités. 14 juin 2013).

La Région Languedoc-Roussillon est celle avec le Nord-Pas de Calais où le taux d’enfants pauvres est le plus élevé (25%). (INSEE)

Le dĂ©partement de  l'Aude a le plus fort taux de jeunes en difficultĂ©s de lecture de toute la RĂ©gion : 10,6 % contre 7,9 %

Le ratio professeur/Ă©lèves est Ă  notre dĂ©savantage car la ruralitĂ© consomme plus de postes que les zones urbaines aux Ă©coles plus grandes. Et dans l’Aude les zones rurales sont très prĂ©sentes : 54% des Ă©coles ont 3 classes et moins, c’est pourquoi les donnĂ©es mathĂ©matiques doivent ĂŞtre pondĂ©rĂ©es par des donnĂ©es socio-Ă©conomiques.

Ratio professeurs/élèves dans la Région (plus le nombre est élevé, meilleur est l’encadrement)

Aude : 4,36 - Gard : 4,29 - HĂ©rault : 4,35 - Lozère : 8,39 - PyrĂ©nĂ©es-Orientales : 6,21

 

*

L’UNSA soulève le problème de la ventilation des moyens dans les diffĂ©rents dĂ©partements de l’AcadĂ©mie. Pour preuve, les ratios de la rentrĂ©e 2013 parlent :

 Sur les 117 postes accordĂ©s Ă  l’acadĂ©mie de Montpellier Ă  la rentrĂ©e 2013 ;

  • 1 poste pour 34,5 Ă©lèves supplĂ©mentaires dans l’Aude (9 postes pour 312 Ă©lèves en plus)
  • 1 poste pour 34 Ă©lèves supplĂ©mentaires dans le Gard (18 postes pour 611 Ă©lèves en plus)
  • 1 poste pour 17,8 Ă©lèves supplĂ©mentaires dans l’HĂ©rault (66 postes pour 1180 Ă©lèves en plus)
  • 1 poste pour 13,4 Ă©lèves supplĂ©mentaires dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales (23 postes pour 309 Ă©lèves en plus)
  • Le ratio de la Lozère n’est pas significatif au regard du petit nombre d’élèves

Pour nous, il y a un problème dans l’Aude ! Nous sommes clairement au bord de la France.

Pour que la situation de l’Aude puisse s’améliorer, la dotation en postes doit être de 40 enseignants 1er degré dès la rentrée 2014.

Un effort doit être fait sur le collège, maillon du système éducatif où se creusent les inégalités.

Il faut aussi travailler sur les débouchés, en ce sens, le SE-UNSA 11 souhaite la mise en place d’une filière BTS Hôtellerie au Lycée Charles-Cros de Carcassonne.

*

Dans ce contexte, tous les éléments qui peuvent amener une plus-value éducative à nos élèves seront bons à prendre.

Le nouvel amĂ©nagement de la semaine scolaire en fait partie : des journĂ©es d’écoles plus courtes mais mieux Ă©talĂ©es (matinĂ©es agrandies, après-midi rĂ©duites) sont un levier, mais d’autres existent. La formation des enseignants, le dĂ©veloppement des enseignements spĂ©cialisĂ©s auprès des Ă©lèves en difficultĂ©, des pĂ©dagogies innovantes… Il faut avancer avec mĂ©thode, dans la concertation, en suivant l’avis des professionnels de l’éducation.

Dans la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, nous saluons les Maires qui écoutent et prennent en considération les propositions des enseignants, pour le bien-être des élèves.

Les Maires qui ont des difficultés pratiques de mise en place (recrutement des animateurs, rédaction des projets éducatifs de territoire, etc) peuvent s’adresser aux associations d’Education Populaire (PEP, Francas, FAOL, etc) qui ont un réel savoir-faire en la matière. Dans les communes rurales, la mutualisation des moyens humains et financiers est une voie à explorer.

Malheureusement, certains, Maires n’ont toujours pas compris le bien-fondé de la réforme et s’entêtent en s’opposant systématiquement aux projets proposés par les écoles, et réclament au contraire une mise en place a-minima, sans ambition.

Le SE-UNSA 11 les met en garde : s’ils ne nĂ©gocient pas, nous lancerons des prĂ©avis de grève Ă  la demande des collègues, non pas contre un lointain ministre, mais sur leur commune et contre leurs pratiques, avant les Ă©lections municipales.

Pour nos élèves, pour leur garantir les meilleures conditions d’apprentissage et favoriser leur scolarité, le SE-UNSA est déterminé.

Dès aujourd’hui, nous adressons un courrier aux parlementaires audois et au Président du Conseil Général afin d’œuvrer ensemble pour l’avenir de nos écoliers.

 

Denise Baro-Delorme - Secrétaire départementale UNSA-éducation

Rémy-Charles Sirvent - Secrétaire départemental SE-UNSA

 
 
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