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CTSD 1er degrĂ© du jeudi 2 fĂ©vrier : dĂ©claration de l’UNSA-Education
Article publié le jeudi 2 février 2012.
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Monsieur l'Inspecteur d'Académie,


Nous sommes réunis, ce jour, jeudi 2 février 2012, pour donner notre avis sur la carte scolaire du département de l’Aude pour la rentrée scolaire 2012/2013.

 L’UNSA dĂ©plore d’avoir Ă  constater que cette carte scolaire marquera pour le dĂ©partement de l’Aude, comme malheureusement pour beaucoup d’autres en France celle d’une rĂ©cession de l’enseignement public et laĂŻque du premier degrĂ©.
Et ce pour des raisons uniquement politiques que rien d’autre ne peut expliquer et surtout pas la désormais fausse excuse de la dette publique quand l’on voit avec quelle allégresse celle-ci a été augmentée, pour voler au secours des nantis et des responsables de la crise financière et afin de préserver leurs bénéfices. Les récentes révélations d'un député sur le coût d'un ministre, d'un déplacement ou d'un inutile sommet international ne vont pas non plus dans le sens d'une autre explication qu'une volonté de sacrifier l'école publique laïque et gratuite.


Ainsi, l'UNSA ne peut pas accepter ce sacrifice inutile de 31 postes politiques dans le département de l'Aude.

 Non ! M. l’Inspecteur d’acadĂ©mie, nous ne pouvons accepter que les Ă©lèves, les enseignants, et les communes de l’Aude fassent les frais d’une politique destructrice !

Nous ne pouvons accepter la suppression de 17 postes de RASED, éclairant encore plus l'avenir des rééducateurs privés en tout genre. L’UNSA défenseur du service public d’éducation ne peut l’accepter.

Que dire Ă©galement de la suppression d’un poste de direction de CMPP, la dimension pĂ©dagogique des soins n’est-elle plus importante ?
En 2009, nous demandions ce qu'avait fait les enfants en difficultĂ© pour mĂ©riter un tel sort provoquant une rĂ©ponse indignĂ©e; nous ne nous doutions pas que deux ans plus tard la saignĂ©e allait ĂŞtre encore plus importante ! C'est sans doute pour une meilleure prise en charge des enfants en difficultĂ© ...par le secteur privĂ©.

L'UNSA regrette aussi le recul de l'enseignement de l'occitan dans l'espace public, laissant toujours plus les écoles privées linguistiques en situation de monopole.

L'UNSA dénonce encore la suppression de postes de remplaçants, indispensables dans l'accomplissement de la continuité du service public.

Quels seront les plus touchĂ©s par cette saignĂ©e tous azimuts ? Les Ă©lèves les plus fragiles des milieux les plus dĂ©favorisĂ©s ceux dont les parents n'ont ni les moyens, ni le temps, ni la possibilitĂ© d'aider leurs enfants ; en clair ceux qui n'ont que l'Ă©cole publique pour rĂ©ussir. Car leur enseignant ni bien formĂ©, ni considĂ©rĂ©, dans sa classe oĂą se cotoient près de 30 cas particuliers dont 1 ou 2 n'ont pu ĂŞtre orientĂ©s faute de places, dont 1 enfant handicapĂ© et son AVSi (elle aussi prĂ©caire et non formĂ©e)   n'aura bientĂ´t plus que le temps de constater son Ă©chec.
    
Nous nous demandons aussi ce que l’on peut dire à nos collègues directeurs d’école qui se dépensent sans compter pour la bonne marche du système éducatif, quand, au mépris de son engagement de 2006, le ministère les privera TOUS de l'aide administrative à la rentrée 2012.

AnnĂ©e après annĂ©e, l’UNSA remarque que la situation des Ă©coles est plus dĂ©licate, Il faut un effectif toujours plus important pour avoir droit Ă  une ouverture, par contre les fermetures sont rĂ©alisĂ©es avec des effectifs toujours plus Ă©levĂ©s. On voit des classes fermĂ©es une annĂ©e, rĂ©ouvertes l’annĂ©e suivante. La carte scolaire ne devient plus qu’un exercice comptable sans tenir compte des difficultĂ©s du terrain. Notre dĂ©partement prĂ©sente bien des particularitĂ©s et l’accueil de populations si diffĂ©rentes demande un traitement spĂ©cial. Si vous suivez vos prĂ©visions M. l’Inspecteur d’AcadĂ©mie, des conditions de travail dans le rural, ou dans des Ă©coles en zone difficile seront plus difficiles, des Ă©coles commenceront l’annĂ©e avec des moyennes de 30 Ă©lèves  par classe en Ă©lĂ©mentaire et nous savons que cela veut dire des classes Ă  beaucoup plus de 30 dans certains niveaux, les conditions d’accueil en maternelle seront plus difficiles avec des classes de plus de 30 Ă©lèves dès la rentrĂ©e. Ce n’est pas notre vision de l’école laĂŻque et publique.
Au nom de l’UNSA, M. l’Inspecteur d’AcadĂ©mie nous vous demandons pourquoi les plafonds d'emplois acadĂ©miques qui pourraient constituer une rĂ©serve de postes sont systĂ©matiquement cachĂ©s. Cette opacitĂ© est choquante : ces moyens sont nos impĂ´ts, tout comme les primes de 22000 € promises aux recteurs performants.

En ces temps sombres pour notre Ă©cole, l'UNSA constate que ce système est Ă  bout de souffle et l'Ă©cole, qui est l'investissement 100% gagnant , est Ă  la dĂ©rive  pour des raisons idĂ©ologiques et budgĂ©taires.

L'accord tacite entre les tenants de l'enseignement privé et ceux d'un libéralisme financier décomplexé mettent à bas, point par point, ce qui a été si lent à construire :

  • La formation initiale abattue
  • La formation continue symbolique
  • L'enseignement spĂ©cialisĂ© vidĂ©
  • La pĂ©dagogie moquĂ©e
  • La hausse des savoirs opĂ©ratifs au dĂ©triment de l'Ă©ducatif
  • Les classes surchargĂ©es
  • Les enseignants mal payĂ©s et dĂ©considĂ©rĂ©s.

Pour dénoncer ce système insensé et contester les suppressions annoncées, l'UNSA appelle les enseignants à la grève le vendredi 3 février, jour du CDEN.

 

 

 
 
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