Déclaration du SE-UNSA

La liste alpha des affectations est téléchargeable en bas de page

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Nous sommes aujourd’hui réunis pour procéder à la deuxième phase du mouvement que l’on peut appeler phase d’ajustement ou autrement.... celle-ci reste toujours une opération délicate car il s’agit d’affecter les plus jeunes de nos collègues. Mais ce qui était délicat auparavant devient une opération quasi impossible lorsqu’il s’agit d’imaginer ce qu’ils auraient choisi à notre place. Les critères de choix sont très personnels et personne ne peut décider pour chacun. Jusqu’en 2008 la participation a une phase de choix permettait de réduire la loterie à laquelle nous avons assisté cette année. Par votre entêtement à refuser cette possibilité de choix vous jetez sur tout le travail effectué par vos services, que ce soit de la DIPER ou de chaque inspection, les relents de la suspicion et du favoritisme : chaque poste attribué sera remis en cause par ceux qui l’aurait voulu et la raison de la nomination est vite trouvée, nous osons espérer toujours à tort. La multiplicité des demandes personnelles, des soutiens d’écoles toute entière montrent bien le désarroi des collègues restés sans poste après la première phase. Aussi le SE-UNSA vous le demande instamment Monsieur l’Inspecteur d’Académie : comme beaucoup de vos collègues Inspecteurs d’Académie, revenez en arrière et organisez une deuxième phase avec des voeux pour tous afin de rendre la sérénité à notre département.

Il faut dire qu’en plus de ce quasi tirage au sort, d’autres mesures sont venues opacifier encore la vision des collègues : postes réservés pour les étudiants stagiaires selon quels critères ? On est bien en peine de nous le préciser (50% ? pas toujours... Cohérence pédagogique ? Difficile à mettre en place.... Près de Carcassonne et quid de la proximité de la formation ? Si possible... Avec des frais de déplacement à verser ? Quand on pourra.... etc...) La seule chose dont on est sûr c’est que des postes ont été réservés pour eux et les PE2 sortant de l’IUFM, objet de toutes les attentions en 2009 attendront septembre pour espérer un poste qui n’est pas encore libéré : quelles merveilleuses conditions pour préparer sa première année devant des élèves.

Autre mesure arrivée en catimini dans cette deuxième phase, l’apparition des TR DECHARGES, chargé de faire deux choses à la fois : Les décharges administratives des directeurs à 4 classes et les remplacements des enseignants absents. Outre le fait que ces postes nouveaux apparaissent tout à coup sans qu’aucun enseignant n’ait pu postuler en première phase (Ce qui semblerait normal puisqu’à l’instar des TRBD aucune affectation précise ne leur est attachée ), les collègues directeurs des écoles à 4 classes apprécient à leur juste valeur la haute estime dans laquelle vous tenez leur travail. Un premier contingent de jours en début d’année (Combien ? Pour tous pareil ? Tous en même temps ? ) et après ??? avec un peu de chance ce sera le même remplaçant mais pas sur ; ils auront peut-être les trente six jours dus par l’engagement d’un ministre et que notre département bafoue allègrement depuis plusieurs années mais uniquement si c’est possible ; à quel moment ? cela dépendra des absents... Quelle belle façon de préparer son année scolaire en faisant des projets de classe et d’école demandés pour telle date, délai de rigueur !!! Sans doute l’année prochaine, la charge administrative sera « bloquée »sur des périodes précises ?!

Alors, après les sales coups portés à la profession avec des remises en cause mesquines des petits avantages des mères de 3 enfants, et des retraites toujours plus rognées pour les travailleurs quand des chiffres indécents circulent pour d’autres, quand celles-ci semblent s’éloigner à mesure que les enseignants s’en approchent, le SE-UNSA vous demande de tout mettre en oeuvre pour rassurer les enseignants de l’Aude en leur montrant votre volonté à prendre en compte leurs difficultés et leurs inquiétudes et non comme c’est le cas en cette fin d’année scolaire à leur savonner de plus en plus la planche sur laquelle ils évoluent.