SECTION SE-Unsa de l'AUDE - 14 BD JEAN JAURES - BP 17 - 11001 CARCASSONNE CEDEX
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Vendredi 9 février 2024, veille de vacances, de 14h30 à 20h s'est tenu le CSA.
Vos représentants ont bien évidemment défendu vos dossiers et continuerons à le faire lors du CDEN du 29 février.
Le compte rendu et la déclaration de l'Unsa suivent les mesures.
Voici les décisions du Dasen :
14 implantations
Ouvertures :
Sous surveillance d'ouverture : E maternellle Montredon Carcassonne et Lagrasse
19 fermetures
Fermetures :
Cas particuliers :
-Implantation Ulis secteur école Saint Marcel d’Aude
- 1 poste de CPC implanté sur chaque circonscription (pour cela, les décharges de référents maths sont prises)
- La gravette moins un CP dédoublé plus un Ce1 dédoublé
- Emile Zola - 2 postes CE1 dédoublé et + 1 CP dédoublé + 1 poste classe
- Fusion maternelle et élémentaire Azille et fusion élémentaires Quillan validée par maire, préfet et Dasen
- Bram fermeture dispositif TPS devient une classe et ouverture classe
- Trèbes maternelle Floralies fermeture 1 poste classe et ouverture dispositif TPS
Compte-rendu
Présentation du projet de carte scolaire
Les 4 postes exceptionnels donnés en juin 2023 sont maintenus en 2024.
L’Unsa Education a rappelé l’alerte qu’elle a réalisée en CSA académique : l’Aude a été largement sous-dotée en juin par rapport aux autres départements de l’académie. Alors que les effectifs sont en baisse partout et de façon similaire, l’Aude n’a obtenu que 4 postes alors que les PO, le Gard et l’Hérault ont obtenu respectivement 24, 20 et 35 postes.
Dotation 0 pour l’Aude : pas de poste à rendre mais aucun à répartir pour les besoins de nos élèves. Cette dotation nulle signifie malheureusement qu’il faut fermer une classe pour pouvoir en ouvrir une, alors que les moyennes à 18/20 élèves par classe ne sont plus un luxe mais une nécessité pour travailler dans de bonnes conditions et au plus près des besoins.
Les priorités ministérielles qui guident les décisions du dasen :
- Plafond Ă 24 en GS et CP
- DĂ©doublement CP/CE1 en REP
- Inclusion
- Remplacement
- Ruralité
14 ouvertures, 19 fermetures, et des mesures particulières…. Mais aucun moyen RASED ou TR !
Toutes les situations ont été étudiées, ce qui explique la fin de l’instance à 20h. Mais, pour l’Unsa Education, il était évident que cette instance si particulière et impactante pour tous, élèves, écoles, collègues, serait longue et technique.
L’Unsa Education insiste sur les écoles de Cuxac maternelle, Gruissan maternelle qui ont fermé l’année dernière et qui réouvrent alors que la dynamique de ces écoles démontrait que ce n’était qu’un « creux de vague » qui a impacté un.e collègue.
L’Unsa Education demande donc que le projet de carte soit revu en ayant ces éléments en tête pour ne pas refaire ces erreurs…
Encore une fois, pas de RASED malgré notre demande en déclaration liminaire, ni remplaçants. Est-ce à dire qu’il n’y a pas d’élèves à besoin éducatifs particuliers qui attendent un accompagnement ou qu’il y a pléthore de jours de formation continue ? Bien sûr que non ! D’où l’intérêt d’une dotation exceptionnelle pour l’Aude, comme demandé au niveau académique.
Nous ne pourrons malheureusement pas réétudier la carte scolaire dans un nouveau CSA, malgré un vote unanime contre, à cause du boycott de représentants des personnels. Nous n’aurons donc plus que le CDEN pour faire bouger les lignes. L’Unsa Education y prendra toute sa part.
L’impact des mesures de carte sur les personnels sera étudié dans les LDG mutations. L’Unsa y veillera.
2nd degré
Le nombre d’élèves est en baisse
+2 ETP pour l’Aude
DOTATION : 18411 heures taux HSA 6.8 (7% EN 2023)
Les dotations spécifiques sont maintenues (Fle, bilangue, sport … )
Structure :
- 9 divisions en 2024 en projection
De Prévision à prévision (en février) : – 4 divisions
On observe cette année un écart entre les variations « Nombre élèves entre 2023 et 2024» et les variations « dotations RS2023 et RS2024 » qui va de -10% à +10%.
Par exemple, il n’est prévu aucun groupe de niveau au collège de Chalabre (1 seul groupe pour 1 classe, donc 0 groupe de niveau) alors que le nombre d’élève ne change pas.
On observe cela Ă©galement Ă Bram et Ă Couiza.
La majorité des établissements se voient alloués un seul groupe de niveau supplémentaire.
- Comment peut-on parler de choc des savoirs et d’Ecole publique lorsqu’un gouvernement est incapable de mettre des moyens équitables dans tous les établissements de France ?
- Comment peut-on parler de groupe de niveau à effectif réduit quand dans la plupart des établissement les moyens sont disparates, non linéaires et insuffisants forçant les établissements à rogner leur marge s’ils souhaitent mettre en œuvre ces différents groupes ?
Pour le calcul des dotations des groupes de niveaux, l’administration indique que c’est une dotation par rapport aux évaluations maths français de l’année en cours.
Pour trouver le pourcentage des élèves en difficulté par rapport aux scores aux évaluations, l’administration a suivi cette réflexion :
Inférieur à 220 : groupe 1 maximum 15 élèves
220 à 275 : groupe 2 autour de 25 élèves (soit une classe normale…)
+ de 275 : groupe 3 autour de 30 élèves (soit une classe surchargée)
Dans l’attente des décrets qui préciseront les chiffres, car encore une fois, comme pour la suppression des heures de techno en 6ème l’année dernière, les établissements doivent appliquer des annonces politiques sans s’appuyer sur des décrets légaux.
L’administration indique que cette répartition est indicative et non imposée au chef d’établissement.
Les élèves de l’ULIS seront intégrés dans les groupes de niveaux ou rester dans le dispositif pendant les heures de maths /français si leur niveau ne permet pas d’intégrer les groupes de niveaux.
L’Unsa Education reste opposée à ce dispositif et a lancé, en intersyndicale, une pétition pour son abandon : <signez ici>
Prévu en 2024 :
La dotation fait que chaque division perd 1 heure.
159 groupes ( delta de + 25 entre nombre de division et de groupe)
163 groupes (+32)
L'accompagnement académique tient compte des ips des collèges, identique à 2023. L'Accompagnement départemental est un peu en baisse par rapport à 2023
Questions diverses :
Elèves notifiés en attente d’Aesh : l’IEN ASH indique que, comme le nombre évolue tous les jours, il n’est pas en capacité de donner cet élément. Malgré notre insistance sur une date arrêtée, la réponse n’a pas été donnée, contrairement aux autres années… L’Unsa education insistera en CDEN.
AESH
240 CDD 529 CDI : au total 769 AESH en poste
31 démissions depuis le 1 er septembre, toutes remplacées
Embauches au 1er février : 18 Aesh + 2 en mars signatures en cours, ce qui terminera le recrutement car l’enveloppe d’emplois sera alors totalement utilisée
Répartition des AESH : 808 individualisées / 1080 mutualisées
L’Unsa Education a demandé quelle était la durée moyenne d’accompagnement mutualisée. Réponse : 6h et 7h /semaine. C’est déjà très peu mais nous avons connaissance de bien moins. N’hésitez pas à alerter sur ces situations !
Répartition des maîtres G par Circo
Carcassonne 3 postes
Narbonne 1 3 postes
Narbonne 2 2 postes
Aucun poste sur les autres circonscriptions… alors que les besoins sont évidemment présents. D’où notre demande de créations de postes RASED.
Maîtres E
Carcassonne 5 postes
Castelnaudary 4 postes
Limoux 5 postes
LĂ©zignan 4 postes
Narbonne 1 4 postes
Narbonne 2 5 postes
PSYEN
20 postes au total
3 postes Carcassonne
3 Castelnaudary
3 Limoux
4 LĂ©zignan
3 Narbonne 1
4 Narbonne 2
L’Unsa Education a demandé qu’un point soit réalisé sur ce dispositif. Nous demanderons un bilan également.
200 cités éducatives ont été créées en 3 vagues successives
Celle de Lézignan a été créée en 2022 et ciblée autour du collège Rosa Parks
11000 habitants, taux de pauvreté 44% pour le Quartier Politique de la Ville
- 900 élèves 1er degré
- 2900 élèves 2nd degré
Moyens :
125000 € de soutien financier de l’Etat, par an, pendant 3 ans, pour déployer des actions nouvelles pour les jeunes
Examen des projets finançables, en partie pour des associations
+ 30 000 € pour établissements et écoles en fonction de ce qu’ils demandent et des projets déposés
Ambitions :
Répondre aux problématiques rencontrées dans le QPV
Scolarisation post 16 ans très faible
Absentéisme scolaire, décrochage
Gouvernance en coopération circulaire nommée : TroÏka ( !!)
Etat : le préfet
Education Nationale : le Dasen
Mairie : maire
Cette cité est singulière car c’est la plus petite cité éducative nationale et, contrairement aux autres, elle n’est pas en REP.
L’Unsa Education demande un bilan sur la répartition de l’argent affecté à la cité éducative : nous craignons que certains établissements soient moins dotés que d’autres.
DĂ©claration de l'Unsa Education
4 ministres en seulement 7 mois ! Le président de la République mène une valse des ministres de l’Education nationale.
Le pilotage de l’École a besoin de stabilité, les enjeux sont d’ampleur pour toute la jeunesse et l’avenir d’un pays. Il ne s’agit pas seulement de nommer un VRP de la politique éducative arrêtée par le président de la République ou le Premier ministre. Or ces dernières années, le changement perpétuel de pilotage renvoie une image de grande fragilité qui nuit à l’Ecole, ses élèves et ses personnels.
Si l’Unsa Education ne se fait pas d’illusion sur la continuité de la feuille de route macronienne, elle demande solennellement à Madame Belloubet d’abandonner le projet du « choc des savoirs », comme revendiqué dans notre pétition intersyndicale. En effet, ce projet, qui n’a jamais répondu aux difficultés que rencontre l’École, ne gagnera pas en légitimité malgré la nomination d’une énième ministre.
Concernant la préparation de la rentrée 2024, l’UNSA Éducation constate que les moyens octroyés nationalement et à notre département ne permettront pas d’améliorer le service public d’éducation ni les conditions d’exercices des personnels.
La préparation de la rentrée du 2nd degré se fait dans un contexte de réformes : celle notamment du « Choc des savoirs » qui implique notamment la création de groupes de niveau en collège.
Les moyens octroyés aux collèges audois ne sont qu’en légère hausse. Est-ce à dire que la mise en place de ces groupes est facultative pour nos collèges ?
On voit mal, Monsieur le Directeur Académique, comment il sera possible de créer des groupes de niveaux. Même en tenant compte de la suppression de l’heure de soutien et/ou d’approfondissement pour les élèves de 6ème, le compte n’y est pas. L’Unsa-Éducation l’affirme : ces groupes de niveaux constituent une mauvaise nouvelle pour les élèves, nous y reviendrons. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les marges d’autonomie et les capacités de choix des établissements, qui seront inévitablement impactées : disparition des groupes de sciences ou de langues, réduction de l’offre d’options. Une mauvaise nouvelle enfin, pour les conditions de travail. Ce sont les enseignants de toutes les disciplines et les élèves qui en pâtiront, à travers leurs emplois du temps, une amplitude horaire plus grande et des trous plus nombreux pour toutes et tous. Ce sont les services de vie scolaire qui devront gérer une charge supplémentaire.
Nous tenons à rappeler que l’UNSA Éducation est opposée à la mise en place des groupes de niveau qui sont contraire à l’hétérogénéité et la mixité que nous défendons comme levier de réussite pour tous les élèves. Toutes les études prouvent que lorsque l’on sépare les élèves, selon leurs résultats scolaires, ceux qui sont le plus en difficulté finissent par décrocher.
En tout état de cause, la répartition des DHG dans les établissements va se transformer en casse-tête sans que ne soit assuré de disposer des marges de manœuvre suffisantes pour mettre en œuvre les choix pédagogiques au sein des établissements.
Dans le 1er degré, la dotation nulle, bien que la démographie soit à la baisse, ne sera pas suffisante.
En effet, la mise à l’arrêt par l’exécutif du travail sur la structuration du tissu scolaire depuis 2017 empêche de réorienter les marges dégagées par la baisse démographique. Les écoles connaissent des besoins importants même s’ils sont moins visibles immédiatement que les ouvertures et fermetures de classes : présence d’enseignants spécialisés pour répondre aux besoins éducatifs particuliers toujours plus prégnants, présence d’un enseignant surnuméraire comme c’est le cas dans d’autres départements de l’académie, moyens de remplacement notamment pour la formation initiale et continue ou temps dévolu à la direction d’école. Sur ce point, l’effort engagé depuis deux ans pour améliorer les temps de décharge de direction est désormais mis à l’arrêt alors que le travail engagé est loin d’être achevé.
Depuis plusieurs années nous dénonçons le choix de fragiliser les RASED. Si le ministre a annoncé des créations de 262 postes de RASED depuis 2017 lors du dernier CSAMEN, nous constatons pourtant en territoires qu’il n’en est rien. Ces postes sont pourtant indispensables au fonctionnement des établissements et à l’accompagnement des élèves rencontrant de grandes difficultés scolaires.
Monsieur le Directeur Académique, combien de demandes d’intervention RASED ne sont pas prises en charge, sur quelle intervention précisément ? Cet indicateur nous permettrait de vous démontrer la nécessité de tels postes.
Il est temps de changer d’orientation pour répondre à la réalité des besoins des élèves et des écoles.
Concernant l’Ecole inclusive, pour l’UNSA Education, il est urgent de mettre à plat son fonctionnement et de se donner les moyens de répondre effectivement et pleinement aux besoins tels qu’ils existent de façon criante.
A l’Unsa Education, nous demandons depuis plusieurs années maintenant, chiffres et dialogue social sur les moyens nécessaires pour les IME et ITEP comme c’est le cas pour les ULIS et les écoles. Pourquoi un tel manque de transparence sur les besoins de ces structures alors que 147 élèves attendent une place en IME ?
L’école inclusive, enjeu majeur de l’École, n’est abordée par l’exécutif que comme un slogan sans garantir les conditions d’un accès effectif et réel au droit à l’éducation tel qu’il est défini par la convention internationale des droits de l’enfant. Cette approche met en souffrance des personnels, des enfants et leur famille en n’offrant pas les réponses adaptées aux besoins des élèves.