Le CSA a permis de faire un bilan chiffré de la rentrée, de l’école inclusive, des dispositifs de projets ainsi qu’un point sur l’évaluation d’école et les rythmes scolaires.

Retrouvez notre déclaration en bas de page.

 

Point rentrée

 

Enseignants 1^er degré, rentrée 2023

Effectifs dans l’Aude : 1858 personnels enseignant dans le 1^er degré, 42 contractuels recrutés et 15 contractants.

Aucune démission de PE depuis la rentrée.

La campagne de demande de temps partiel pour 2024/2025 est ouverte.

 

Pacte enseignants

 60 % des parts fonctionnelles distribuées dans le département, 1^er et 2d degré confondus.

 

Ecole inclusive

 

• Aesh

Actuellement, 747 Aesh sont en exercice dans le département, 531 en CDI et 216 en CDD.

Il y eu 26 démissions d’Aesh et 22 Aesh ont été recrutées depuis la rentrée.

 

Malgré une augmentation du nombre d’AESH, l’accompagnement est toujours à flux tendu et bien en deçà des besoins réels.

L’Unsa Education revendique un recrutement à hauteur de ces besoins.

 

Pour rappel, les frais de déplacement des Aesh sont pris en charge à l’intérieur d’un même PIAL.

Une formation de 60 heures d’aide de prise de poste a été organisée localement cette année

(une en octobre, et une mi-novembre).

Au cours de l’année, une formation supplémentaire sera proposée sur la base du volontariat. Celle-ci se déroulera sur le temps scolaire. Ce sera une formation recherche sur les gestes professionnels en partenariat avec l’université de Montpellier et le CNRS.

 

• PIAL

Le département compte 28 PIAL, 56 co-Pilotes de PIAL et 34 Coordinateurs.

Actuellement, il y a 11 Enseignants référents secteur et 10 secteurs d’intervention.

Créations postes 2023 :  1 conseiller péda ASH, 1 enseignant référente correspondance ESMS

 

• Enseignement spécialisé

 

• Pour l’année 2023/2024, 1806 élèves ont une notification d’Aesh, dont 795 pour un accompagnement individualisé et 1011 pour un mutualisé.

Par rapport aux chiffres donnés lors du CSA de juillet, il y a une augmentation de 33% de l’accompagnement Individualisé.

Même si le nombre d’AESH a augmenté de 3%, que ce soit mathématiquement ou sur le terrain, l’Unsa Education constate que les calculs ne sont pas bons… Les moyens donnés à l’Ecole inclusive ne sont toujours pas à la hauteur de l’enjeu, comme nous l’indiquions dans notre déclaration.

 

352 élèves sont accueillis en IME. Mais 147 élèves sont toujours en attente de place en IME.

Pour ces élèves en situation de handicap, c’est l’attente, parfois pendant des mois. C’est la souffrance d’un maintien dans une structure qui ne correspond pas à leurs besoins. Et la souffrance qui s’exprime fait également souffrir les personnels et les autres élèves. L’Unsa Education continue de dénoncer cette situation.

 

3 ITEP accueillent 122 élèves

2 UEMA

752 élèves sont dans des dispositifs Ulis. Le département contient 33 dispositifs Ulis.

8 Segpa accueillent 553 élèves. Les effectifs sont stables.

 

• Un DAR école (dispositif d’autorégulation) a été ouvert cette semaine à l’école Voltaire, Narbonne.

Ce dispositif consiste à accueillir des élèves ayant un TSA et qui peuvent suivre des cours dans une classe ordinaire, tout en ayant la possibilité d’aller dans une salle d’autorégulation qui est un sas émotionnel.

Un plateau technique comprenant un enseignant supplémentaire, un éducateur spécialisé, un ergothérapeute et une psychologue se trouve sur l’école. Deux élèves font partis du dispositif pour l’instant. Le dépistage précoce d’élèves dans d’autres classes de l’école sera également possible.

 

Dispositifs spécifiques

 

• Cité éducative de Lézignan Corbières

Tous les établissements publics/privés de la maternelle au lycée sont intégrés dans ce dispositif.

En quoi consiste la cité éducative ? article

Un budget annuel de 30000 euros pour les divers projets des établissements pour mobiliser et structures tous les acteurs de la communauté éducative au travers de projets dans les quartiers politique de la ville.

L’Unsa Education, dans sa déclaration, demande une présentation du dispositif, un bilan après plus d’un an de fonctionnement. Nous avons besoin de savoir si toutes les parties prenantes bénéficient bien de ce dispositif, si des améliorations peuvent être apportées et surtout si d’autres établissements pourraient bénéficier de ce dispositif.

 

• Territoire éducatif rural (TER)

Un dispositif sera établi à Chalabre et Couiza, incluant les écoles, les collèges avec les chefs d’établissements et directeurs/trices.

Notre avis sur le TER

Ce projet est piloté Mme Sédes, IEN de Limoux.  Il s’agit d’un projet éducatif, de santé et social.

Plusieurs partenaires sont associés au travail dont la Caf et la Cpam. L’élaboration d’une convention en cours.

Les TER sont des dispositifs calqués sur les « cités éducatives », les moyens financiers et humains en moins, une différence de taille ! Pour l’Unsa Education, c’est un manque d’ambition pour la politique éducative des territoires ruraux, ses acteurs enjoints à faire mieux avec autant de moyens.

L’UNSA Éducation affirme la nécessité d’y mettre des moyens renforcés.

 

 

Evaluation d’écoles

Le Dasen rappelle que la loi de l’Ecole de la confiance de juillet 2019 rend obligatoire l’évaluation d’école. Cette évaluation s’inscrit dans une démarche collaborative et permet l’actualisation du projet d’école.

 

Rythmes scolaires

Les directeurs, directrices des écoles vont être sollicités pour répondre oui ou non à la reconduction du rythme des 4 jours pour les 3 prochaines années. Le manque de clarté de la circulaire a été discuté.

L’Unsa Education a rappelé que la précédente DASEN avait inversé le questionnement, c’est-à-dire que tant que les écoles ne souhaitaient pas faire évoluer leur rythme, elles n’avaient pas besoin de se manifester, permettant de gagner du temps et de l’énergie.

Il a été proposé que toutes les écoles soient interrogées et que cette question se pose tous les 3 ans. Le Dasen doit communiquer sur le sujet.

L’Unsa Education vous conseille de faire valider les décisions en conseil d’école en amont des instances qui acteront les rythmes.

 

Urgence attentat

Les sorties scolaires même celles de proximité, si elles sont occasionnelles doivent être transmises à le Dsden. Les sorties programmées et régulières n’ont pas besoin d’être déclarées.

Une circulaire concernant les sorties a été envoyée aux directeurs, directrices d’écoles.

 

 

Déclaration de l'Unsa Education

 

Comme tous ici, nous restons sous le coup du traumatisme du 13 octobre 2023 : notre collègue Dominique Bernard, assassiné au sein de son établissement. En un instant, notre pays, nos écoles, nos établissements ont de nouveau basculé dans l’horreur. Notre action a été digne et nous avons toutes et tous, à notre place, agi au mieux, pour lui, comme au nom des valeurs et des principes que nous défendons. Nous pouvons saluer les hommes et les femmes du service public, les femmes et les hommes au service du public.

 

Avant d’aborder l’ordre du jour de ce CSA, l’Unsa Education tient à évoquer deux points : la cité éducative de Lézignan Corbières et l’inclusion scolaire.

 

Concernant la cité éducative de Lézignan Corbières, l’Unsa Education souhaiterait qu’un point d’étape soit réalisé sur sa mise en place lors d’une prochaine instance. L’idée de cité éducative est compatible avec notre projet éducatif qui depuis toujours inscrit en son cœur la co-éducation, la reconnaissance du rôle des éducateurs non scolaires, et le sens à donner à la dimension éducative des territoires. Pour l’Unsa Education, ce dispositif doit pouvoir se mettre en œuvre, être évalué puis étendu, notamment aux territoires ruraux volontaires.

          Au sujet de l’inclusion, l’Unsa Education rappelle tout d’abord la demande d’enquête formulée en préconisations dans le cadre d’une visite de la Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail. Il s’agit d’évaluer les conditions de travail au sein des ULIS de l’Aude. Sans ce travail, nous ne pouvons déterminer l’ampleur des difficultés ni acter les besoins réels dans ces structures importantes de l’inclusion scolaire. Quand, Monsieur le Directeur Académique, la Formation spécialisée en lien avec le CSA pourra-t-elle s’emparer de cette question ?

En parlant d’inclusion, il est inévitable d’aborder la problématique des besoins en AESH. Alors que le nombre d’élèves notifiés ne cesse d’augmenter, le nombre d’AESH, lui, stagne. Par exemple, à l’école élémentaire Brossolette, à Narbonne. Depuis la rentrée, il manque 42 heures pour des accompagnements individuels. Le recrutement bienvenu de deux AESH au sein du PIAL Brassens en octobre n’a malheureusement rien changé à la situation de cette école car il y avait sûrement d’autres besoins criants dans les établissements de ce PIAL. L’Unsa Education demande qu’un point soit réalisé sur le nombre d’AESH sur chaque PIAL en fonction des besoins des élèves afin que les situations urgentes de manque soient résolues.

 

Seul point à l’ordre du jour de ce CSA : le bilan de la rentrée 2023.

L’Unsa Education va donc faire son bilan.

En cette rentrée 2023, pour l’UNSA Éducation, les priorités sont :

• Agir pour l’attractivité de tous les métiers et donc pour la revalorisation et l’amélioration de la qualité de vie au travail,
• S’engager pour la mixité sociale et scolaire sur tout le territoire,
• Lutter contre la ségrégation scolaire,
• Valoriser l’École publique
• Se donner les moyens de la réussite de l’inclusion scolaire.

 

Car si l’École continue à fonctionner malgré les attaques et autres procès que nombre de politiques relayés par des médias lui font, c’est bien grâce à l’ensemble des personnels…

Mais gare à l’usure et au ras-le bol qui saisit la profession !

Le "s’épuiser plus pour gagner plus" ou "Pacte" ne peut remplacer la revalorisation de tous les personnels.

Nous voulons aussi transmettre un message important à notre employeur que vous représentez localement, Monsieur le Directeur Académique : laissez-nous faire notre métier, comme personnel du service public d’éducation, dans la diversité des métiers qui concourent à la réussite de chaque élève.

Laissez-nous faire notre métier, c’est dégager des moyens massifs pour assurer de bonnes conditions de travail tant aux personnels qu’aux élèves qu’ils accompagnent au quotidien. C’est avoir comme priorité de valoriser l’Ecole publique laïque et de se donner les moyens de la réussite de l’inclusion scolaire.