Le DASEN a proposé aux représentants des personnels un temps d’échange suite aux événements dramatiques éprouvés par l’Ecole.

Le DASEN nous a informés des derniers éléments d’actualité locale, des actions mises en place. Puis, l’Unsa a partagé les inquiétudes et posé les questions de nos collègues.

 

Le DASEN explique que depuis lundi la France subit une onde DE choc, que l’on ressent également au sein de l’Ecole. Il sait que cette semaine est difficile pour tous les personnels. Il nous faut vivre avec cet événement tragique et essayer de gérer l’impact du stress, de la peur.

Il y a 3 ans, suite à l’assassinat de Samuel Paty, le DASEN estime que le ressenti n’était pas le même. Il l’explique par l’absence de cours à la suite de cet événement en raison des vacances mais aussi par le contexte international. Sur ce dernier élément, il est souvent fait référence à la guerre au Moyen Orient par les lycéens.

 

Le DASEN explique que lundi, l’administration a été déployée sur les établissements : DASEN, DASEN adjointe, expert 2^nd degré, secrétaire général, IEN… tous ont été dépêchés dans plusieurs établissements dans la journée pour échanger et soutenir les équipes.

Le DASEN se concentre sur les leçons à tirer malgré tout ce qui est déjà fait par toute la communauté éducative.

Il relève l’importance de la formation aux valeurs de la République. Pour autant, il reconnaît la difficulté de mettre en place les débats avec les élèves sachant que leurs arguments sont souvent pré établis sur des plate-formes en ligne.

Sur le bâtimentaire, même si des travaux ont été réalisés depuis 2015, peu d’établissements sont aménagés avec les contraintes sécuritaires d’aujourd’hui.

 

• Relations et réactions police / gendarmerie

 

Toutes les situations qui remontent à la DSDEN sont traitées.

Une convention procureur/police/gendarmerie/EN était en cours de mise à jour, elle a été mise en place en urgence. Elle met en place 2 fiches :

• Transmission incident
• Signalement enfance en danger

Un envoi est prévu aux établissements, IEN, chefs d’établissement… Un mail intitulé « liste des référents scolaires Â» expliquera les consignes claires avec en annexe ces 2 fiches, le tableau des référents police/gendarmerie.

Le DASEN explique qu’en cas de situation grave il faut contacter systématiquement le référent et renseigner en temps réel la fiche transmission incident.

Il explique avoir des remontées de signalements tous les jours et que les magistrats ont des consignes strictes.

 

• Les remarques et questions de l’Unsa

 

L’Unsa a exprimé les profondes inquiétudes de nos collègues. Nous avons également communiqué au DASEN les craintes, notamment celles de mal faire en ce qui concerne la sécurité.

 

L’Unsa a dénoncé le décrochage de considération entre le 1^er et le 2^nd degré quant à l’aménagement du temps de réflexion, comme nous l’avions fait auprès du ministre. Le DASEN a déploré cette décision.

La rectrice, dans son courrier du 15 octobre, avait indiqué qu’un temps serait ménagé pour le 1^er degré cette semaine. La DASEN adjointe indique que cela a consisté à annuler certaines formations (dont la direction) et réunions afin de permettre aux collègues d’être sur leurs établissements. Pour l’Unsa, la rectrice aurait pu rattraper la différence de traitement entre collègues, elle ne l’a pas fait…

 

>> Sur le renforcement des contrôles d’accès

Les personnes inconnues de l’établissement (donc pas les parents) doivent s’inscrire dans le registre d’entrée, aussi bien dans les écoles que dans les collèges et lycées.

Il peut être demander de présenter la carte d’identité. Si la personne ne veut pas la présenter, elle ne rentre pas dans l’établissement.

Le contrôle visuel des sacs (et pas fouille) est aléatoire. En cas de refus, l’entrée est refusée.

Dans ces 2 situations, si les refus d’entrée posent problème, le DASEN donne pour consigne de contacter la police/gendarmerie.

Infographie ministère contrôle d’accès

Au niveau de la sécurité, les consignes doivent être les mêmes sur le temps de l’école et du périscolaire.

 

>> Sur la présence des parents dans l’Ecole

Les parents, connus bien évidemment par les personnels, n’ont pas besoin de fournir de carte d’identité pour entrer dans l’enceinte de l’établissement. Les personnes inconnues doivent signer le registre d’entrée, la CNI peut être demandée.

L’accueil des parents en maternelle peut être continué.

 

>> De l'enquête ministérielle

Une enquête flash auprès d’un panel de directeurs.trices et chefs d’établissement a été envoyée mardi par le ministère pour réaliser un état des lieux des systèmes de sécurité et des structures de protection.

 

Si vous avez des craintes, des questions sur les consignes de sécurité ou le PPMS, contactez votre assistant de prévention (CPC EPS) ou le conseiller de prévention académique adjoint pour le 2^nd degré. Le DUER ou les fiches au RSST sont aussi des moyens pour vous aider à faire évoluer des demandes de travaux qui n’aboutiraient pas.