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Carte scolaire 2023 : le CDEN en bref
Article publié le vendredi 10 mars 2023.
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Après les déclarations liminaires (celle de l'Unsa Education ci-dessous), la carte scolaire a été abordée.

Carte scolaire 2023

L'Unsa education est revenu sur toutes les situations qui nous avaient été soumises.

L'administration tient à préciser que toutes ces situations, notamment les fermetures ont été abordées avec les maires en amont, insinuant ainsi que ces derniers n'avaient pas manifesté d'opposition.

Vote : tous les représentants des personnels ont voté contre, les élus se sont abstenus.

L'administration précise que les situations des écoles qui pourraient poser problème seront suivie au cas par cas.

 

De la question du remplacement et de l'Ă©cole inclusive:

Suite Ă  nos interpellations, notamment dans notre dĂ©claration liminaire ci-dessous, les Ă©lus locaux ont Ă©galement soutenu nos revendications, indiquant que le manque de moyens dans ces 2 domaines leur causait Ă©galement des consĂ©quences nĂ©fastes (cantine, garderie, ..). 

 

 

DĂ©claration de l'Unsa Education

En préambule, c’est avec la plus grande émotion que nous avons appris hier le décès d’une collègue enseignante dans l’exercice de son métier. L’UNSA Education apporte son soutien à ses proches ainsi qu’à toute la communauté éducative de l’établissement. Jamais une enseignante ou un enseignant ne devrait perdre la vie dans ces conditions.

 

L’UNSA Éducation avec son union interprofessionnelle l’UNSA et l’intersyndicale, appellent à la mise à l’arrêt du pays demain, mardi 7 mars.

Nous serons encore plus nombreux à dire non à cette réforme des retraites injuste.

Elle est injuste car elle pénalise une fois encore les salariés les plus fragiles et qui ont les métiers les plus pénibles, notamment les femmes.

Rappelons que le système des retraites est actuellement bénéficiaire et qu’il s’agit d’amortir les effets d’un léger déficit jusqu’en 2032.

Pour tous les enseignants du 1er degré qui ne peuvent faire valoir leurs droits à la retraite en cours d’année, le report de 62 à 64 ans signifierait pour toutes celles et ceux qui sont nés après le premier septembre qu’ils ne pourraient partir avant le 31 aout de l’année suivante. Concrètement, ce ne sont pas deux ans de plus à travailler mais presque trois ans. L’Unsa est opposé à cette réforme inutile et injuste qui frapperait encore plus durement les enseignants du premier degré.

 

Il faut que le gouvernement se ressaisisse car nous avons vraiment l’impression qu’une course aux mauvaises solutions est lancée entre ses membres. Notre ministre est d’ailleurs rentré dans la danse. La nécessité d’accompagner les difficultés des élèves en mathématiques et en français sur le cycle 3 est certaine. Mais la solution proposée, est là encore inadaptée...

En effet, le ministre a annoncé la suppression de la technologie en 6e pour faire place à l’heure de maths/français à la rentrée 2023. Décision encore une fois ni présentée ni discutée dans aucune instance de dialogue social.

La technologie est un enseignement essentiel qui permet aux élèves de développer des compétences à part entière et pratiques, favorise des réussites et « booste » leur motivation à l’heure où notre pays manque de techniciens, d’ingénieurs et de scientifiques et où le vivier de recrutement post-bac se tarit dans certaines filières.

Pour l’Unsa Education, la technologie est une discipline d’avenir. Le gouvernement fait un choix budgétaire sans fondement pédagogique. Le financement de l’heure supplémentaire de français et de maths en 6e ne doit pas se faire au détriment de la technologie. Preuve de cette décision purement comptable, les postes de technologie ont d’ores-et-déjà été rendus par les établissements avant même la parution d’un décret officiel. L’Education Nationale, qui gère quotidiennement le manque, doit déshabiller Paul pour habiller Pierre afin de suivre la nouvelle idée sortie du chapeau du ministre.

 

Seconde mauvaise idée, faire faire cette heure de maths et de français par des PE certes volontaires.

On se demande bien comment tout cela pourrait s’organiser entre la complexité des emplois du temps des collèges et les ORS des professeurs des écoles. C’est au mieux de la méconnaissance au pire du mépris si c’est la solution envisagée pour augmenter le pouvoir d’achat des enseignants du premier degré.

Que l’on commence déjà par payer ce que nos collègues font déjà en plus, voire en trop et on reparlera de ce dispositif.

Ces solutions manquent très clairement d’ambition.

Si notre ministre avait voulu imprimer sa marque, il aurait pu se saisir de l’opportunité pour créer de véritables postes de soutien ou d’accompagnement, des sortes de Plus de Maîtres que de Classes à cheval sur le collège et le cycle 3, ou bien remettre les postes supprimés dans les RASED.

Que de bonnes idées ! Qu’en pensez-vous Monsieur le Directeur Académique ?

 

Ce CDEN se tient après un double boycott de tous les représentants des personnels, celui du nouveau CSA et du premier CDEN de l’année 2023. Du jamais vu dans l’Aude. Le dialogue social, ce n’est pas présenter une décision immuable dans le cadre d’une instance, comme le fait également le gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites. Monsieur le Directeur Académique, vous avez remplacé le dialogue par le communiqué (citation d’Albert Camus). L’Unsa Education espère renouer un dialogue social constructif, notamment aujourd’hui.

 

Concernant la carte scolaire, dans le premier degré, l’Aude doit rendre 3 postes.

Si cette dotation négative est expliquée par une perte d’élèves, un moratoire sous conditions aurait pu enclencher des dynamiques que nous attendons depuis plus de 10 ans.

Pour l’Unsa Education, il aurait fallu profiter de la baisse démographique pour maintenir des effectifs inférieurs à 24 dans toutes nos classes mais aussi répondre aux besoins des élèves et du service public d’éducation : besoins de postes de Rased, besoins de remplacement pour les absences ordinaires mais aussi la formation initiale et continue, besoin de soutenir une politique volontariste de structuration de l’offre éducative en milieu rural.

 

Le projet de carte scolaire 1er degrĂ© qui nous a enfin Ă©tĂ© soumis peut se rĂ©sumer ainsi :

18 fermetures et 8 ouvertures de classe, 4 postes ouverts pour l’inclusion, mais aucun poste RASED, 2 postes pour le remplacement et 1 poste de pilotage superflu « rĂ©servĂ© Â» que nous Ă©voquerons en instance.

L’Unsa Education ne peut se satisfaire de cette carte scolaire dĂ©sĂ©quilibrĂ©e qui ne va pas rĂ©soudre les difficultĂ©s des Ecoles audoises, comme celle du remplacement ou de l’école inclusive.

Concernant le remplacement, pour mĂ©moire, un fonctionnement normal c’est : quand un enseignant est absent, il y a un remplacement. Malheureusement, et depuis bien avant la pandĂ©mie, c’est le non remplacement qui est devenu la norme. Depuis des annĂ©es, l’UNSA Education dĂ©nonce le manque cruel de personnels dĂ©diĂ©s Ă  cette mission.

Car, que se passe-t-il quand un.e enseignant.e est absent.e ?

Tout d’abord, ce même enseignant essaie de négocier avec son médecin son arrêt maladie à la baisse parce que 3 jours c’est trop, alors même qu’il lui faudrait une semaine pour se remettre de cette satanée grippe. Il y a bien évidemment le programme à finir mais surtout, il n’y a pas de remplaçant.

Au-delà de la culpabilité de cet enseignant malade, il y a la réalité de l’école. Le directeur qui se débat avec l’inspection pour essayer d’avoir un remplaçant au moins un jour, les élèves répartis dans les autres classes, les enseignants de ces autres classes qui doivent gérer au pied levé non pas leurs seuls 24 élèves mais 28 à 30 dans des classes parfois inadaptées à cet effectif et ce, pendant plusieurs jours, voire semaines.

Alors oui, les enseignants négocient à la baisse leurs arrêts maladie, culpabilisent sur les conditions de travail détériorées de leurs collègues en leur absence, font le deuil des formations ou des réunions syndicales car ils sont certains de ne pas être remplacés. Sans oublier l’impact sur les élèves.

A l’Unsa Education, nous ne pouvons plus accepter que cette problĂ©matique ne soit prise en compte avec toute l’attention qu’elle exige. C’est pour cela que nous demandons un groupe de travail sur l’état et l’organisation du remplacement.

Autre difficulté, l’Ecole inclusive. Cet enjeu majeur de l’École, n’est abordée par l’exécutif que comme un slogan, un accueil obligatoire à moyens constants. Cette approche met en souffrance des personnels, des enfants et leur famille en n’offrant pas les réponses adaptées aux besoins des élèves.

Pour l’Unsa Education, il faut consolider l’École inclusive et lui donner les moyens pour qu’elle rĂ©ussisse. Le parcours mis en place pour chaque jeune doit rĂ©pondre de manière adaptĂ©e Ă  son projet et Ă  ses besoins scolaires, Ă©ducatifs et de soins. Cela implique des moyens supplĂ©mentaires qui devront passer notamment par l’ouverture de structures et de dispositifs en Ulis (Ă©cole, collège et lycĂ©e), places en ITEP ou en IME, ainsi que par le recrutement en nombre suffisant d’enseignants rĂ©fĂ©rents, de personnels mĂ©dicosociaux et d’AESH.

Chaque année, 150 élèves sont en attente de places en IME.

Monsieur le Directeur AcadĂ©mique, l’Unsa Education vous a demandĂ© l’annĂ©e dernière un travail spĂ©cifique sur la carte scolaire des IME, comme cela se fait pour les Ă©coles du dĂ©partement, afin d’établir les besoins de ces structures en instance. Vous aviez accĂ©dĂ© Ă  notre demande. Quand pourrons-nous Ă©tudier cette carte scolaire de l’ASH ? 

 

 

Pour l’UNSA Éducation, au lieu de l’affaiblir en permanence il faut protéger notre service public d’Éducation pour redonner à la population confiance en l’avenir de notre pays et offrir des perspectives positives aux professionnels qui font l'École.

 
 
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