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Pourquoi la journĂ©e internationale des femmes et des filles de science est dĂ©terminante pour notre avenir ?
Article publié le vendredi 11 février 2022.
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Depuis 2015, le 11 fĂ©vrier est consacrĂ© journĂ©e internationale des femmes et des filles de science par l'UNESCO et ONU-Femmes. Mais peut-ĂŞtre faites-vous partie des sceptiques qui s’interrogent sur l’utilitĂ© d’une journĂ©e de plus sur le sujet et de ses bĂ©nĂ©fices sur l’égalitĂ© femmes- hommes ? Pourtant les enjeux sont essentiels pour notre avenir. En effet, pour l’UNSA Éducation, cette journĂ©e est l’occasion de rappeler que la science a besoin plus que jamais des femmes et que l’orientation scolaire est un levier fondamental pour agir contre les inĂ©galitĂ©s filles – garçons.

 

 

Ada Lovelace, Hedy, Lamarr ou Rachel Carlson : des femmes scientifiques mĂ©connues

 

Sans doute que ces noms de femmes, pionnières dans des domaines comme l’informatique ou la biologie, ne vous parlent pas beaucoup, pourtant leurs travaux scientifiques ont permis des avancées considérables.

Ada Lovelace a créé le premier véritable programme informatique sur un ancêtre de l’ordinateur au 19èmesiècle, Hedy Lamarr est l’inventrice du codage des transmissions encore utilisé pour la téléphonie ou le WIFI et Rachel Carlson est la première personne à avoir alerté sur les dangers des produits chimiques sur l’environnement.

Or, tous ces grands esprits sont méconnus de notre histoire et sont peu voire jamais étudiés à l’école.

 

La crise sanitaire et le monde scientifique

 

Si la crise sanitaire a mis en Ă©vidence le rĂ´le prĂ©pondĂ©rant des femmes et leur prĂ©sence majoritaire dans les mĂ©tiers de première ligne et du « care Â», qu’en est-il des chercheuses ?Celles-ci ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de nombreuses avancĂ©es dans la lutte contre la pandĂ©mie mais qui ont Ă©tĂ© peu mĂ©diatisĂ©es.

L’édition 2021 des chiffres clĂ©s de l’égalitĂ© rĂ©elle entre les femmes et les hommes rĂ©lève entre autres que seulement 17% de femmes contre 83% d’hommes ont Ă©tĂ© interrogĂ©es comme expertes dans les mĂ©dias durant cette pĂ©riode. Un grand nombre d’entre-elles ont pourtant Ĺ“uvrĂ© sans ĂŞtre au centre de l’attention. ONU-Femmes les a mis l’honneur sur sa page : Les femmes scientifiques qui font Ă©voluer la situation pendant la pandĂ©mie et en utilisant le hastag  #WomenInScience sur les RS.

 

 

L’orientation scolaire des filles : un levier pour agir ?

Mais comment peut-on expliquer cette invisibilitĂ© des femmes de science ?

Les choix d’orientation scolaire se font encore trop souvent au prisme du genre, la rĂ©forme des lycĂ©es et les choix de spĂ©cialitĂ©s en première ont accentuĂ© ce phĂ©nomène. En effet, les choix de spĂ©cialitĂ©s, qui se font dĂ©sormais dès la fin de l’annĂ©e de seconde, prĂ©figurent de la future division du travail selon le genre : les spĂ©cialitĂ©s sanitaires et sociales, santĂ© et habillement pour les filles et les mathĂ©matiques/physique, industrie pour les garçons.

La note de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance ) sur les parcours des Ă©lèves de terminale est d’ailleurs prĂ©occupante.

Elle a rĂ©vĂ©lĂ© la sous-reprĂ©sentation des filles dans certains enseignements scientifiques Ă  l’’exception des SVT  (Sciences  de la vie et de la Terre). Ainsi, l’option NSI (NumĂ©rique et Sciences informatiques) est non seulement la spĂ©cialitĂ© la plus abandonnĂ©e en terminale mais Ă©galement la plus dĂ©laissĂ©e par les filles. Une situation qui est d’autant plus inquiĂ©tante qu’elle contraste avec la tendance europĂ©enne qui connaĂ®t une augmentation du nombre des femmes diplĂ´mĂ©es dans le numĂ©rique. De mĂŞme, le dĂ©bat actuel sur la place des mathĂ©matiques dans les cursus scolaires montrent que les diffĂ©rences entre les filles et les garçons sont très marquĂ©es dans ce domaine.

Mais comment peut-on expliquer cette invisibilitĂ© des femmes de science ?

Les choix d’orientation scolaire se font encore trop souvent au prisme du genre, la rĂ©forme des lycĂ©es et les choix de spĂ©cialitĂ©s en première ont accentuĂ© ce phĂ©nomène. En effet, les choix de spĂ©cialitĂ©s, qui se font dĂ©sormais dès la fin de l’annĂ©e de seconde, prĂ©figurent de la future division du travail selon le genre : les spĂ©cialitĂ©s sanitaires et sociales, santĂ© et habillement pour les filles et les mathĂ©matiques/physique, industrie pour les garçons.

La note de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance ) sur les parcours des Ă©lèves de terminale est d’ailleurs prĂ©occupante.

Elle a rĂ©vĂ©lĂ© la sous-reprĂ©sentation des filles dans certains enseignements scientifiques Ă  l’’exception des SVT  (Sciences  de la vie et de la Terre). Ainsi, l’option NSI (NumĂ©rique et Sciences informatiques) est non seulement la spĂ©cialitĂ© la plus abandonnĂ©e en terminale mais Ă©galement la plus dĂ©laissĂ©e par les filles. Une situation qui est d’autant plus inquiĂ©tante qu’elle contraste avec la tendance europĂ©enne qui connaĂ®t une augmentation du nombre des femmes diplĂ´mĂ©es dans le numĂ©rique. De mĂŞme, le dĂ©bat actuel sur la place des mathĂ©matiques dans les cursus scolaires montrent que les diffĂ©rences entre les filles et les garçons sont très marquĂ©es dans ce domaine.

 

Lutter contre les stéréotypes

L’UNSA Éducation, force de propositions, a contribuĂ© en 2021 Ă  un groupe de travail ministĂ©riel issu du comitĂ© de suivi de la rĂ©forme du lycĂ©e afin de rĂ©flĂ©chir sur l’égalitĂ© filles/garçons et les choix d’orientation. Dans ce cadre, la fĂ©dĂ©ration et ses syndicats ont formulĂ© 10 propositions toujours d’actualitĂ© pour amĂ©liorer l’orientation scolaire afin de mettre fin aux inĂ©galitĂ©s de genre. Cette contribution a servie de base Ă  une tribune qui a reçu un bon Ă©cho mĂ©diatique et a Ă©tĂ© publiĂ© par l’Obs : signĂ©e par l’UNSA Education, le SE-UNSA et plusieurs associations, ce texte est Ă  retrouver ici

 

La nécessaire formation des personnels de l’éducation

L’éducation à l’orientation doit commencer tôt pour permettre une ouverture et une affirmation des potentialités de chacune et chacun. Cela nécessite une meilleure connaissance des métiers afin d’encourager les jeunes filles à s’orienter vers des enseignements et filières scientifiques et à oser au regard de leurs résultats scolaires. C’est un point essentiel pour déconstruire les stéréotypes de genre qui se mettent en place dès le plus jeune âge.

 

Pour l’UNSA Éducation, il est nĂ©cessaire d’aller au-delĂ  des simples constats. Ă‰viter de diffuser et vĂ©hiculer ces stĂ©rĂ©otypes Ă  l’école est primordiale et l’une des clĂ©s est bien dans la formation des personnels et dans la question de l’orientation. Parce que les grandes dĂ©couvertes scientifiques se rĂ©alisent souvent Ă  plusieurs, la science a besoin plus que jamais des femmes.

 

Pour aller plus loin :

 

Des exemples d’initiatives remarquables : Du 7 au 11 fĂ©vrier 2022, près d’une soixantaine de femmes scientifiques et ingĂ©nieures volontaires du CERN (Organisation europĂ©enne pour la recherche nuclĂ©aire), du Scienscope (UNIGE), de l’École Polytechnique FĂ©dĂ©rale de Lausanne (EPFL) et du Laboratoire d’Annecy de Physique des Particules (LAPP) seront prĂ©sentes, physiquement ou virtuellement, dans des Ă©tablissements scolaires de la rĂ©gion pour parler de leurs mĂ©tiers aux Ă©lèves. Cette activitĂ© concerne plus de 110 classes de la rĂ©gion (canton de Genève, Pays de Gex et Grand Annecy). Pour plus de renseignements

 
 
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