Ce groupe de travail se tient enfin, après de nombreuses demandes de l’Unsa Education et du SE-Unsa.

Régulièrement, l’administration nous indiquait que la problématique des AESH et de la gestion des PIAL n’avait pas à être évoquée dans les instances officielles. En fait, techniquement, elle ne relève d’aucune instance spécifique. Mais l’on pourrait également dire qu’elle relève de toutes (conditions de travail, organisation du service, moyens, personnels).

Par nos actions, notre insistance et les fiches RSST envoyées au CHSCT, l'Unsa Education a obtenu la tenue de ce groupe de travail.

 

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En préambule, la secrétaire générale précise que les conditions de travail et la carrière des AESH seront évoquées dans cette réunion. Les situations individuelles mais aussi le PIAL ne seront pas abordés.

L’UNSA Education a indiqué, qu’une fois encore, des sujets sont écartés des échanges que nous voulons constructifs. Face à notre désaccord, l’administration nous propose de réaliser un bilan des PIAL en février.

Dans notre compte rendu, vous remarquerez que l’exclusion des sujets importants ne nous a pas empêché de faire remonter des problématiques.

 

Point de situation : quelques chiffres

 

2566 élèves audois en situation de handicap

          Dont 648 élèves en ULIS (école, collège et lycée)

1392 élèves accompagnés par un.e AESH

697 AESH dont 110 en CDI (Au CTSD de rentrée, il nous était annoncé plus de 700 AESH)

 

• Questions de quotités :

Si la majorité des AESH travaille 24h soit 0.62 équivalent temps plein, les autres quotités varient de 20h, 27h ou à temps complet, soit 35h (en collège).

Les collègues peuvent de demander des changements de quotités.

 

• Recrutement :

Rentrée 2021 : 29 personnels ont été recrutés, 19 personnels ont eu une augmentation de quotité horaire

Sur les 29 recrutements, l’administration n’est pas en mesure de nous indiquer s’il s’agit de nouveaux recrutements ou de remplacement de personnels démissionnaires.

L’UNSA Education explique que le recrutement pourrait être plus réactif en fonction des besoins s’il était anticipé.

La secrétaire générale explique que, depuis peu, l’administration essaie de constituer des viviers géographiques mais que ceux-ci s’épuisent avec le temps car les personnes ont, entre temps, trouvé un autre travail.

 

Des avancées depuis quelques années

 

En amont des discussions, l’administration a tenu à présenter les avancées réalisées sur le métier d’AESH et la rémunération.

L’UNSA Education le sait, car elle s’y est beaucoup investie : beaucoup d’éléments positifs depuis quelques années mais il reste encore tant à faire et à obtenir !

 

Parmi les éléments positifs évoqués :

• Contrat de 3 ans (et plus de 1 an)
• 24h de travail (depuis l’action du SE-Unsa au niveau du rectorat)
• Guides national et local ainsi qu’un guide PIAL
• Nouvelle grille indiciaire à cadencement automatique
• Entretien professionnel tous les 3 ans : cette année, l’IEAN ASH nous annonce l’évaluation de 342 AESH
• Formations au niveau départemental ou académique : à ce sujet, l’UNSA Education réitère sa demande de formation conjointe PE/AESH au PDF
• Site tribu école inclusive de l’Aude

 

Concernant la formation, l’UNSA Education demande si les formateurs ASH interviennent auprès des AESH. C’est le cas, mais les formateurs accompagnent actuellement essentiellement les collèges à la demande des chefs d’établissement.

L’UNSA Education fait part de son étonnement. Les formateurs bénéficient d’une décharge pour effectuer leur mission, ce qui est normal. Mais ce temps est issu du capital poste de la carte scolaire 1^er degré. Ce glissement de moyens du 1^er degré vers le 2^nd degré avait déjà été observé il y a quelques années sur des postes de plus de maîtres que de classes.

L’UNSA Education a souligné cette inéquité d’accompagnement alors que nos collègues du 1^er degré sont aussi en demande.

L’administration indique que la demande d’accompagnement doit venir de l’IEN et que les chefs d’établissement avaient exprimé un besoin.

L’UNSA Education conseille donc aux collègues qui en éprouvent le besoin de demander à leur IEN un accompagnement des formateurs ASH.

 

PIAL entre besoins des élèves et moyens disponibles 

 

L’UNSA Education constate un saupoudrage des moyens humains.

L’IEN ASH s’étonne de la mise en place sur certains PIAL d’un « forfait Â» par élève ayant une notification mutualisée (6 à 9h par élève).

Nous expliquons que les coordonnateurs.trices, et les directeurs.trices avant eux, réalisent les quotités d’accompagnement non en fonction des besoins mais en focntion des moyens disponibles : après avoir distribué les moyens d’accompagnement individuel ou selon le nombre d’élèves, le nombre d’heures total est divisé par le nombre d’élèves, tout en faisant attention à ne pas réduire l’accompagnement à quelques heures.

L’IEN ASH explique que ce fonctionnement n’est pas le bon : il faut faire une évaluation des besoins de chaque élève en ESS et inscrire ce nombre d’heures nécessaires.

Pour l’UNSA Education, il est évident que les coordonnateurs ainsi que les équipes seraient satisfaits de pouvoir travailler au plus près des besoins des élèves. La difficulté de l’école inclusive actuellement reste que le PIAL gère la pénurie d’AESH et les coordonnateurs.trices doivent proposer des accompagnements en fonction des moyens, moyens qui restent encore bien insuffisants. Si les besoins réels étaient effectivement pris en compte, le manque d’AESH seraient encore plus prégnant.

La secrétaire générale estime que le volume global d’heures d’accompagnement disponible est suffisant. Elle évoque un éventuel problème de répartition des besoins entre PIAL.

L’UNSA Education ne peut admettre cette réponse. NON, les moyens ne sont pas suffisants.

 

L’UNSA Education conseille donc :

• Aux équipes : faire inscrire en ESS le besoin réel des élèves avec une notification mutualisée, c’est-à-dire le nombre d’heures nécessaire à l’accompagnement.
• Aux coordonnateurs.trices : transmettre un tableau avec un chiffrage des heures nécessaires qui s’appuie sur les besoins des élèves, avec une comparaison du nombre d’heures d’accompagnement réel. Nous vous conseillons vivement de nous communiquer ces éléments anonymisés afin de pouvoir démontrer le manque effectif.
• A tous.tes : saisir le CHSCT par le registre santé et sécurité au travail car le manque d’accompagnement impacte vos conditions de travail.

 

 

Suite à des remontées, l’UNSA Education a demandé une amélioration de la réactivité du service école inclusive pour répondre aux mails et appels des différents interlocuteurs.

 

L’UNSA Education réitère sa demande de création d’une brigade de remplacement des AESH.

La secrétaire générale indique qu’il serait difficile de recruter des personnels et de ne pas leur fournir de travail sur l’ensemble de leur emploi du temps.

L’UNSA Education n’accepte pas cet argument qui remet, de fait, en cause toutes les brigades de remplacement enseignant.