Déclaration de l'Unsa-Education

 

 

A l’occasion de ce CTSD, l’Unsa Education souhaite, avec un jour de décalage, une bonne rentrée à tous les personnels.

 

Travailler en présentiel est un objectif dont le ministre n’a pas le monopole.

Retrouver l’exercice de nos métiers est un souhait profond des personnels. Malgré un contexte encore dégradé, cette rentrée a été minutieusement préparée par chacun.e à son poste avec, comme à l’accoutumée, une touche d’excitation, un soupçon de stress, et de l’hésitation mêlée à de la détermination. L’engagement sincère de chacun et chacune est notre force collective et c’est cet engagement sans faille qui permet depuis 18 mois de limiter l’impact que la crise sanitaire peut avoir sur l’Ecole. Oui, l’envie est là malgré l’usure installée depuis de nombreux mois à cause de la crise sanitaire mais pas seulement.

Notre ministre est censé donner le cap, tenir la barre. Au fil des interventions publiques et des coups de com, les annonces s’éloignent de plus en plus du réel et ce à tous les niveaux.

Pourtant, l’UNSA Education continue, à travers les instances locales et nationales, de montrer cette réalité au ministre et d’exiger des réponses concrètes.

Tout d’abord concernant la gestion de certains aspects de la crise sanitaire.

Cela passe par une information rapide, directe et fluide des personnels de ce qui est décidé pour l'École, sans omettre certaines catégories. Quel que soit le contexte d’avenir, plus aucun personnel ne peut se retrouver dans une situation d’insécurité. 

Pour l’UNSA Education, il semble également inévitable car il relève du devoir de protection de tout employeur d’accompagner la santé physique et psychique des personnels et de faire un bilan de l’impact que ces 18 mois ont eu sur nos collègues.

Enfin, il est impératif d’agir dès aujourd’hui sur le bâti scolaire. Parmi les manques et dysfonctionnements mis en exergue par la crise sanitaire, la question du bâti scolaire a été très prégnante au quotidien. Au-delà de devoir mettre en Å“uvre des protocoles sanitaires exigeants en des temps records, les personnels se sont très souvent confrontés aux limites du lieu même où ils exercent. 

Alors que la problématique de l’impact a déjà été acceptée par Mme la Présidente du CHSCT sur notre proposition, aujourd’hui, l’UNSA Education demande officiellement que le CHSCTSD soit saisi sur la question bâtimentaire.

 

Le point noir de cette rentrée reste l’inclusion des élèves en situation de handicap.

Le discours ministériel présente une école inclusive qui se déploie pleinement et les chiffres faisant état de toujours plus d’élèves inclus sont réels. Pour l’Unsa Education, c’est une bonne nouvelle. Néanmoins les difficultés pour ces élèves, leurs familles et les personnels restent toujours présentes. La formation, la présence d’enseignants spécialisés et d’AESH, les moyens de gestion font toujours cruellement défaut. Les dernières avancées obtenues pour les AESH mettront des mois à prendre effet et ne soldent ni les questions catégorielles, ni le dossier de l’école inclusive qui reste un défi professionnel pour les équipes. L’Unsa Education continue de militer pour une école inclusive à la hauteur des enjeux.

En cette nouvelle année scolaire, l’Unsa Education continuera à se consacrer chaque jour à faire entendre la voix de tous les acteurs du terrain afin que les difficultés ne se balaient pas d’un revers de la main mais se gèrent une à une pour être dépassées. A cet égard, nous engageons aujourd'hui des discussions qui souligneront notre soutien aux écoles lors de ce CTSD d’ajustement de carte scolaire.

 

 

 

 

Compte-rendu

 

A l’ordre du jour de ce premier CTSD de l’année scolaire 2021/2022 figuraient 2 points :

• Ajustement des mesures de carte scolaire du 1^er degré
• Questions diverses : TRBD, AESH, PIAL

 

Comme l’année dernière, l’UNSA Education avait demandé un CHSCT de rentrée afin d’aborder les règles sanitaires. Le CHSCT ne pouvant pas avoir lieu, vos représentants ont été reçus en audience par la DASEN (voir CR audience).

 

La DASEN présente les changements dans l’Aude : une nouvelle inspectrice sur Carca 3, une autre sur Limoux et le départ de M. Laffitte. Ce dernier devient conseiller au rectorat et est remplacé par Laurence Cornet.

 

Les questions sur le protocole et le contexte sanitaires ont été abordées en audience : le compte rendu.

 

Ajustement des mesures de cartes scolaire du 1 er degré

Lors du dernier CTSD, l’UNSA Education avait obtenu que des écoles soient sous surveillance à la rentrée : Maternelles Berthelot et Giono à Carcassonne , Maternelle Jean Moulin à Castelnaudary, Cavanac, Caves, Roullens, 2lémentaire Bourg à Narbonne.

 

Vos représentants Unsa Education ont défendu tous les dossiers. Malheureusement, les effectifs de ces établissements n’ont que peu évolué pendant l’été et la DASEN n’a pas décidé d’une ouverture. A une exception, l’école de Roullens. En effet, même si la moyenne est en dessous du seuil d’ouverture, avec seulement 2 classes de 4 niveaux, aucune répartition n’aurait permis une année propice aux apprentissages.

 

A l’issue des discussions, la DASEN propose une ouverture :

Ecole Roullens

 Et une fermeture :

          TR BD  

Vote sur l’ajustement de mesures de carte scolaire 1^er degré

9 Abstentions (Unsa Education, FSU, FO) et 1 Contre (Snalc)

L’UNSA Education s’est abstenue sur ce vote car si nous sommes satisfaits de l’ouverture sur l’école de Roullens, il est bien dommage que d’autres n’aient pas été actées et que la conséquence soit une fermeture.

 

Demande présidentielle de GS à 24

La DASEN précise que le taux de couverture de la limitation est de 97%. Il reste 12 écoles sur 344 qui n’ont pas pu mettre en place cette mesure pour des raisons immobilières.

Depuis 3 ans, le travail de réflexion est mené avec les communes ; il ne reste plus qu’un an pour réaliser l’objectif de 100%.

 

Maîtres E dans la circo de Limoux

Deux postes de maîtres E sur la circonscription de Limoux n’ont pas été pourvus. La charge de travail de 5 maîtres E ne doit pas être réparties sur les 3 PE en poste. L’UNSA Education s’inquiète pour les élèves qui ont besoin de l’aide du Rased mais aussi pour les conditions de travail de nos collègues.

La DASEN indique que le mouvement permettait à des PE spécialisés de se positionner sur ces postes et que cela n’a pas été fait. Elle indique qu’elle n’étudiera la possibilité de pourvoir ces postes que quand le nombre d’enseignants ne sera pas en déficit.

L’avis de l’UNSA Education :

Alors que les conséquences de la crise sanitaire pour les élèves en difficulté sont indéniables et que nous demandons des postes supplémentaires spécialisés, l’UNSA Education ne peut accepter que ces postes restent vacants. L’UNSA Education remettra la question sur la table du CDEN du 14 septembre.

 

QUESTIONS DIVERSES

 

• Effectifs enseignants 1^er degré :

 

Quel est l’état des effectifs en personnel enseignant 1^er degré dans le département ?

Il y a moins d’enseignants actifs que de postes.

1 PES a été recruté sur liste complémentaire suite à un désistement

En déficit dès le début de l’année, l’UNSA Education réclame des listes complémentaires.

 

Combien de contractuels ont été recrutés à ce jour ?

Pas de contractuels sur poste de restés vacants.

 

Combien de contractants ? (Contractuels étudiants en Master) 

A ce jour, 10 contractants.

 

Combien de BOE ?

1 recrutement mais la personne a renoncé

 

• Qui gérera la brigade de TRBD ?

 

Cette question nous rappelle, non sans émotion, le décès de notre collègue remplaçant qui gérait remarquablement la brigade départementale.

Ce travail sera dorénavant géré par la DIPER, sous la supervision de Mme Eybert, l’IENA. Ce sont Mmes Mougenel et Pontico qui sont affectées à cette tâche.

 

• Une ouverture a été actée à l’IME de Narbonne. Pourriez-vous nous communiquer les éléments chiffrés des UEE de l’Aude, comme pour les écoles du département (nombre d’élèves et quotités horaires) ?

 

Pas avec de chiffre

L’IEN ASH fait une étude en termes de capacité de chaque enfant en IME d’absorber le temps d’enseignement.

Par cette question, l’UNSA Education souhaite étudier le dossier pour savoir, chiffres à l’appui, si les besoins des structures sont bien abondés.

 

• AESH

Quel est le nombre d'AESH au 1er septembre ? Combien d’élèves en situation de handicap, avec notification ?

 

Plus de 700 AESH dans l’Aude.

Environ 2300 élèves en situation de handicap.

1335 notifications AESH (ndlr : 1226 l’année dernière)

 

Le ministère a annoncé une augmentation du nombre d’AESH. Quel sera le recrutement supplémentaire dans l’Aude ?

 

12 ETP, soit une vingtaine d’AESH en plus

Lors de l’audience, la DASEN nous a indiqué que les recrutements avaient déjà été réalisés.

Or, nous sommes alertés sur des situations de besoin en accompagnement.

L’UNSA Education a alerté sur ces situations.

Si, au sein de votre établissement, des besoins en accompagnement ne sont pas pourvus, faites-nous remonter ces situations en complétant le questionnaire : <enquête AESH>

 

Une augmentation de la quotité horaire des contrats AESH est-elle envisagée ?

 

Pas encore

Un point sur les répartitions proposées dans les PIAL doit d’abord être fait avant de proposer des augmentations. Si AESH affecté dans le 1^er degré à 24h il devra travailler dans le 2^nd degré pour compléter. Les coordonnateurs de PIAL peuvent faire état d’une augmentation des besoins, actée par une notif, suivi par des PE référents.

 

• PIAL :

Quel est le nombre d’AESH par PIAL ? Quel est le nombre de notifications par PIAL ? Quand un bilan des années précédentes sera-t-il présenté ?

 

Tout est en cours de chiffrage

Dès que l’on évoque les PIALs, avoir des informations s’avère complexe.

Pour l’Unsa Education, face aux appréhensions sur cette nouvelle organisation, une transparence pourrait commencer à lever des inquiétudes.La DASEN précise que les coordonnateurs PIAL ne peuvent pas demander des moyens supplémentaires, c’est au pilote de PIAL de le faire.

 

Gestion Covid

Personnels à risques : quelle gestion sera faite des personnels vulnérables ou conjoint/parent de personne vulnérable ?

 

Jusqu’à la circulaire fonction publique, il faut fournir un certificat médical récent faisant état que la pathologie de la personne entre dans la liste du décret selon les mêmes modalités que l’année dernière.